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Il y a seulement 20 ans, les automobilistes russes n’avaient aucune idée de ce à quoi pourrait ressembler une voiture étrangère assemblée en Russie. Et à cette époque, AvtoVAZ fabriquait en un an ce qu’elle produit aujourd’hui en deux ans !

Au début des années 2000, on pensait que l’industrie automobile russe n’était pas en danger. Même si les constructeurs automobiles étaient encore sous le choc de la crise de 1998, quelques 969,000 voitures ont été produites en 2000 en Russie.

A lui seul, AvtoVAZ avait réussi à fabriquer environ 705,000 véhicules. A titre de comparaison, en 2020, le géant automobile de Togliatti, plus l’usine d’Ijevsk (ex-IZH) n’ont produit que 302,000 voitures. Alors que l’Usine Automobile d’Oulianovsk (UAZ) a produit en 2000 39,930 véhicules tout-terrains et 45,000 utilitaires, les chiffres de 2020 sont plusieurs fois inférieurs.

La situation de GAZ est encore pire. En 2000, l’entreprise de Nijni-Novgorod a fabriqué 116,319 véhicules dont 53 GAZ-3111 Volga. Cette berline était censée déloger son prédécesseur sur la chaîne de montage, mais la Volga de quatrième génération n'avait plus que deux ans à vivre. La GAZ-3111 a été retirée prématurément du marché après le chiffre ridiculement bas de 424 voitures assemblées. L’argent utilisé pour son développement et sa production a littéralement été jeté par les fenêtres... Aujourd’hui, GAZ a décidé d’arrêter de fabriquer des voitures de tourisme et ne dit pas si ce type de production reprendra un jour. Il y a 20 ans, personne n’aurait pu croire cela.

En 2000, les usines moscovites AZLK et ZiL étaient déjà à l’agonie. Seules 6,488 voitures avaient été produites chez AZLK tandis que seulement 8 limousines ZiL-41041 étaient sorties des ateliers de l’usine Likhachev. Un an plus tard, la production des Moskvitch a été définitivement arrêtée et l’usine a fait faillite en 2003. ZiL a duré un peu plus longtemps, essayant de survivre en produisant des camions, mais elle a rapidement subi le même sort que AZLK.

En 2000, 48,000 Oka sont tombées des chaînes de montage. En 2020, peu de gens se souviennent de cette voiture bien qu’elle ait joui d’une grande popularité à l’époque. Comme cela s’est souvent produit dans l’histoire automobile russe, la direction de l’entreprise a tenté de lancer une deuxième génération du modèle mais n'est pas allée plus loin qu’un prototype. C’était la fin de l’histoire de l’Oka et l’usine de Serpoukov a cessé d’exister en 2013.

De 2000 à 2020, l’industrie automobile russe a pratiquement disparu, la plupart des voitures étant des modèles étrangers assemblés en Russie. Les usines AZLK, SeAZ, ZiL ont fermé définitivement. AvtoVAZ et IZH sont devenus des sites d’assemblage pour Renault, GAZ a cessé de produire des voitures particulières et si UAZ est resté debout, ses perspectives sont plutôt sombres...

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Adaptation VG