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Si toutes les Polski-Fiat 125p avaient ressemblé à cela, le lieutenant Borewicz n'aurait jamais pris le volant d’une Polonez, les Beatles auraient chanté « All you need is Fiat », le père Rydzyk (le directeur de Radio Maryja) n'aurait pas acheté une Maybach et VW aurait pris le contrôle de FSO.

Mais cela ne s'est pas produit, et sans Jacek Roczniak, le paysage de Lublin serait plus gris. Le jour, il est ingénieur en génie civil et, pendant son temps libre, il est un fin connaisseur du climat communiste et un expert en matière de véhicules classiques. Depuis 2009, il œuvre socialement à la relance du tourisme polonais dans les Balkans sous l'égide de Klasycznie on Tour, qu'il a cofondé avec plusieurs amis.

L’idée de départ était simple : acheter une voiture pour les vacances, la conduire et la vendre à l'automne. En l'espace d'une semaine, ils ont donc acheté quatre Kredens (l’un des surnoms de la PF 125p ), dont deux subsistent encore aujourd'hui. Jacek a trouvé la sienne à Swidnik pour 850 zlotys, en juin 2007. Pourquoi une Polski-Fiat 125p ? « Je me souviens que mon père en avait une et qu'un ami en avait également acheté une quelques années plus tôt. J'étais novice en matière de tuning, alors j'espérais qu'il me donnerait un indice ». Le moment était parfait, car la mode des classiques n'était pas encore arrivée.

La Polski-Fiat présentait moyennement. La carrosserie était correcte, mais la partie avant d'un modèle plus récent laissait entrevoir un accident précédent. Au lieu d'une restauration sous le slogan « 300 % de la norme », il a opté pour un véritable plan quinquennal. Il a peint au pistolet la peinture défraîchie, a remonté l'embrayage pour que la voiture puisse rouler, et le reste a dû attendre l'année suivante. Ensuite, l'intérieur a été refait, la Kredens a reçu une nouvelle monte et de nouveaux ressorts inférieurs, ce qui a suscité l'enthousiasme dans les rues de Lublin, comme le Coca-Cola en 1972, surtout lorsque trois Polski-Fiat de ce type étaient de sortie.

Il devait y avoir un 2 litres sous le capot, mais c'est finalement un 1,4 litre de Rover qui l'a remplacé. En même temps, il a remis la partie avant d'origine, et après une nuit blanche du samedi au dimanche, la Kanciak a pu profiter d'une nouvelle peinture qui semble presque d'origine. Presque, parce qu'un malentendu a fait qu'un reflet turquoise s'est glissé dans le bleu. Cette Fiat 125p a également reçu un autre élément qui la rend si spéciale aujourd'hui : une suspension pneumatique.

Cependant, la seule restauration de la Polski-Fiat aurait été trop commune. « Quand j'étais enfant, je partais en vacances avec mes parents en caravane, puis elle est restée pendant des années sur notre terrain. Avec le temps, elle s'est avérée utile pour les sorties avec les copains ». L'un d'entre eux en avait d'ailleurs une identique, ils les ont peintes de la même couleur que les voitures, ont mis des roues larges et ont pris la route. Ils ont commencé par la région des lacs de Leczna-Wlodawa, et un an plus tard, leurs caravanes colorées sont allées en Croatie, puis en Bulgarie, et aujourd'hui ils sont connus dans tous les Balkans.

Malgré les années, la Kanciak se démarque toujours des voitures similaires. Elle est appréciée des passants et des conducteurs. Dans un camping en Croatie, un Polonais accompagné de son fils adolescent s'est approché de nous et lui a dit : « Regarde, p***, c’est ça la vie, pas seulement s'asseoir devant un ordinateur et jouer ! ». Certes, il y a aussi des opposants, qui accusent la garde au sol d'être trop basse et les roues trop petites, mais ils sont heureusement minoritaires. « Quand je vais au magasin j'adore la laisser au milieu du parking, juste pour prendre le temps de la regarder quand je reviens à la voiture. Je n'ai pas l'intention de la vendre un jour ». C'est peut-être parce qu'il n'y a plus de Pewex.

Lu sur : https://motormag.pl/2015/08/klasyczny-fiat-125p-klasycznie-on-tour/
Adaptation VG

Tag(s) : #Polski-Fiat, #125p, #Tuning