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De l'extérieur, presque rien ne révèle la nature de cette « Vosmerka » - quelqu'un pourra passer dans la rue à côté d’elle, sans y prêter attention. Pourtant l’arceau de sécurité boulonné, les jantes alliage forgées et le son de son moteur vous indiqueront qu'elle cache quelque chose d'intéressant. Ceux qui sont familiers avec cette voiture ajouteront : « Elle a quelque chose d’une Ferrari... ». Mais quoi précisément ?

L'histoire de l'achat de cette voiture, contrairement à beaucoup d'autres, est simple : le projet, en fait, ne nécessitait que la carrosserie, donc la recherche a été rapide. Le choix du modèle, comme c'est souvent le cas, a été guidé par les sentiments - les souvenirs ont conduit Victor à combiner deux idées : acheter une « Vosmerka », comme lorsqu'il était plus jeune, et construire une voiture rapide. La voiture adaptée à ce projet a été achetée 32,000 roubles - elle était certes rouillée, mais pas chère.

Compte tenue de son état, il n’est resté de la caisse d’origine que le toit et les montants. La carrosserie a été entièrement refaite et renforcée. Pendant les travaux, les éléments suivants ont été remplacés : planchers, longerons, portes, capot, coffre, et d’autres éléments. L’arceau de sécurité boulonnée procure de la rigidité supplémentaire à la carrosserie.

Il convient de noter l'attention portée aux détails lors de cette restauration. Sa première Samara était un modèle de l'année 1986, avec un tableau de bord « bas » et les ailes avant « courtes ». Pour replonger dans ses souvenirs, Victor a donc recherché un modèle ayant les mêmes caractéristiques qui, avouons-le, est assez difficile à trouver.

La dernière étape de la restauration de la carrosserie a permis de trouver un lien de parenté entre une VAZ-2108 et une Ferrari. Initialement rouge, la Samara a été repeinte dans une couleur encore plus brillante, appelée « Ferrari ».

Les projets tuning sont généralement complétés par des roues spectaculaires, mais cette voiture n'a pas été préparée principalement le show mais pour la course, donc les roues ici ne sont pas tant spectaculaires qu'efficaces. Il s'agit de jantes forgées Slik de 15 pouces avec des pneus en 195/50 de marques différentes : Toyo Proxes R888R à l'avant et Michelin Pilot Sport 3 à l'arrière.

L'intérieur a également été assemblé en partant de zéro en tenant compte de la vocation de la voiture. La banquette arrière, par exemple, a été ôtée car devenue inutile de même que les garnitures. Le métal nu a juste été recouvert d'une peinture de protection de type Raptor. Dans le cadre des travaux d'allègement, l'isolation phonique de la voiture est quasiment inexistante - elle ne concerne que la zone du compartiment moteur.

Les sièges avant d’origine ont été remplacés par des Recaro provenant d’une Honda Integra Type R DC5 - préalablement rénovés et recouverts avec du cuir et de l'alcantara, que l'on trouve également sur le volant, le tableau de bord et les garnitures de porte. Les ceintures de sécurité sont des Sabelt 4 points. Le volant est doté d'un système de fixation rapide pour une mise en place et un retrait faciles. Le levier de vitesse provient du catalogue de la société américaine K-Tuned. Pour parfaire l’ambiance course de cet habitacle, un ensemble de compteurs optionnels Defi et AEM permettent de contrôler la pression de suralimentation, la température et la pression de l'huile, la température de l'échappement et la qualité du mélange carburant-air, ont été installés.

Initialement, sous le capot de la « Vosmerka », on trouvait un moteur VAZ 16 soupapes avec un turbocompresseur TD 04 provenant d’une Subaru Impreza WRX STi. Cependant, ce tandem s'est avéré infructueux : des casses fréquentes et des fuites d'huile chroniques ont obligé à penser à un remplacement. Par coïncidence, juste à ce moment-là, des connaissances ont offert à Victor un moteur atmosphérique Honda K20A modifié, provenant d’une Civic Type R. Il aimait l'idée, mais sans turbo, il était encore loin de la Ferrari. C'est pourquoi il en a monté un.

Le moteur a été démonté à nouveau pour préparer son installation. Les bielles et les pistons ont été remplacés par des pièces forgées, les soupapes ont été remplacées par des soupapes plus légères, les ressorts de soupape par des ressorts renforcés et la pompe à huile d’origine par une pompe plus efficace. Des passages ont été percés dans la culasse pour optimiser le flux et améliorer le remplissage des cylindres, en tenant compte de l'installation du turbocompresseur. Ce dernier est désormais un Garrett GTX3076, sélectionné car il permet une éventuelle augmentation de puissance jusqu’à 500 ch.

En montant ce bloc Honda, il a utilisé non seulement son câblage d'origine mais aussi une unité de contrôle Hondata. Le carburant utilisé est exclusivement du AI-10. La voiture est prévue pour fonctionner avec ce type de carburant et c’est celui qu’elle a toujours utilisé. La boîte de vitesses, d'ailleurs, provient aussi d’une Honda : il s’agit d’une boîte manuelle à 6 rapports d'Integra DC5 avec blocage de différentiel. L'embrayage a été remplacé par un embrayage céramique-métal, capable de digérer l’augmentation de puissance. Pour des changements de vitesses rapides, le levier d’origine a été remplacé par un levier à course raccourcie.

Le système de refroidissement a été redessiné plusieurs fois. Un énorme radiateur Mishimoto en aluminium à deux rangées et un grand radiateur d'huile sont installés. Derrière eux se trouvent deux ventilateurs de Niva, qui s'allument soit grâce au calorstat (lorsque la température atteint 90 degrés), soit de manière forcée à l'aide d'un interrupteur séparé. Même après une accélération puissante et prolongée, la température de l'huile et du liquide de refroidissement ne dépasse pas 90 degrés, même par une température extérieure de plus de 30 degrés.

L’intercooler pour refroidir l'air chaud après le turbo a été conçu sur mesure. Il y a aussi un échangeur de chaleur qui refroidit le liquide de refroidissement qui circule dans celui-ci et un collecteur d'huile D1 Spec.

Si vous n'avez pas encore deviné ce qui lie cette « Vosmerka » à une Ferrari, c'est certainement la puissance. Il n'atteint peut-être pas celle des supercars modernes, mais, par exemple, elle peut rivaliser avec celle de la Ferrari 360 Modena. La puissance du moteur est estimée à 450 chevaux. Le chiffre exact n'est pas connu, car pendant le processus de mesure et de réglage au banc, la « Vosmerka » a commencé à patiner aux alentours de 382 ch, en raison du manque de gomme. Si l'on considère que la puissance du V8 italien est de 400 ch, la comparaison est tout à fait acceptable.

La suspension n'a pas été laissée sans attention, même si elle garde beaucoup de pièces d’origine. La traverse arrière est standard, et les modifications portent sur les amortisseurs ART RACING plus courts de 50 mm et les platines offrant un carrossage de -1 degré. L'essieu avant est équipé de bras triangulaires, d'entretoises et de jambes de force GT Pro. Les cardans restent ceux de la Honda Integra DC5 Type R, mais la crémaillère avec 2.4 tours de butée à butée et assistance électrique provient d’une Lada Kalina Sport. Victor note que malgré toutes ces modifications, la voiture se conduit « comme une Jigouli » - elle est lourde et la direction assistée n’a pas changé grand-chose.

Les freins d'origine, bien sûr, ne correspondaient pas à la nouvelle configuration, ils ont donc également dû être modifiés. Les disques de freins avant sont des Alnas avec des étriers non pas de Ferrari... mais de GAZelle ! Pourquoi ? La logique est simple : si ces freins arrêtent une fourgonnette Gazelle à pleine charge, ils devraient sûrement faire face sur une « Vosmerka » pesant un peu plus de 900 kg. Les tambours arrière sont remplacés par des freins à disque de Volkswagen Passat.

Cette « Vosmerka » n'est certainement pas une voiture de tous les jours. Le moteur VTEC et le turbo Garrett en font au final un mélange plutôt chaud : cette Lada patine à n'importe quelle vitesse et sur n'importe quel rapport. Le moteur monte jusqu'à 9,000 tr/min, et en général il ne commence à prendre vie qu’à partir de 5,000 tr/min. Elle est donc difficile et inconfortable à mener dans les embouteillages, surtout avec cet embrayage métal-céramique. Mais après une bonne course, l'adrénaline et le dynamisme suffisent pour un mois !

À l'heure actuelle, Victor est entièrement satisfait de sa voiture : tous les défauts ont été éliminés et il ne peut que profiter du plaisir de sa conduite. Et même si cette « Vosmerka » n'est pas la seule voiture rapide de son garage, elle reçoit toujours sa part d'attention, comme au premier jour.

Lu sur : https://www.kolesa.ru/article/est-v-ney-chto-to-ot-ferrari-tyuning-vaz-2108
Adaptation VG

Tag(s) : #VAZ, #Lada, #Samara, #2108, #Tuning