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Dix camions soviétiques légendaires.

Le 29 janvier 1932, l’Usine Automobile de Gorki produisait le premier exemplaire du légendaire camion GAZ-AA une tonne et demi. C’est l’un des premiers camions légendaires soviétiques, des véhicules dont pouvait s’enorgueillir l’URSS. Encore aujourd’hui on peut encore en croiser un grand nombre sur les routes de Russie. Voici la liste de ces 10 camions :

1) AMO F-15, le premier camion soviétique.
Le premier camion soviétique est apparu en 1922. Le petit et anguleux AMO F-15 faisait ses premiers tours de roues dans la rue. Il avait été créé sur la base du camion italien Fiat 15 Ter, qui de 1917 à 1919, avait été produit à l’usine AMO de Moscou (aujourd’hui ZiL), mais sa construction avait été considérablement modifiée par les ingénieurs locaux.
Les 10 premiers exemplaires d’AMO F-15 ont pris part à un défilé sur la Place Rouge pour l’anniversaire de la Révolution Russe. Quelques jours plus tard, trois d’entre eux, ont été envoyés sur les routes russes pour une série d’essais. Durant cette véritable expédition, les camions ont montré leurs très bonnes dispositions et l’usine a donc pu commencer à les produire en masse. Au total, entre 1924 et 1931 , l’AMO F-15 a été produit à 6285 exemplaires.

2) GAZ-AA, le légendaire une tonne et demi.
Ce camion doit son surnom de « Polutorka » (et aussi de « Polundra ») par sa capacité de chargement de 1,5 tonne. Initialement, le GAZ-AA était basé sur le Ford Model AA, mais il a été modernisé à plusieurs reprises et finalement il s’agit bien d’un véhicule distinct.
Le GAZ-AA a été produit de 1932 à 1950, devenant ainsi l’un des camions les plus produits de l’histoire de l’URSS (985,000 exemplaires). Il a connu son heure de gloire pendant la Seconde Guerre Mondiale. Ce camion sans prétention, simple mais fiable, est devenu l’outil de travail principal de l’Armée Rouge. En particulier pour briser le siège de Leningrad où ce GAZ relativement léger a pu ravitailler la ville assiégée en passant sur la glace du lac Ladoga.

3) ZIS-5, le « 3 tonnes ».
Un autre participant légendaire de la Grande Guerre Patriotique est le camion ZiS-5 (connu sous le nom de « Trekhtonka », « Zakhar » ou « Zakhar Ivanovitch »).
La production en série du ZiS-5 a débuté en 1933. En fait, ce camion était le descendant du AMO-3. Il était assemblé entièrement avec des pièces fabriquées en URSS et pendant la guerre sa construction avait été réduite au maximum – dans les années difficiles, la quantité importait plus que la qualité. Par ailleurs, les légendaires Katioucha (les « Orgues de Staline ») était basé sur ce ZiS-5, dans sa version légèrement modernisée (et qui portait officiellement le nom de ZiS-6).

4) GAZ-51, le camion pour la Tselina.
Le premier exemplaire de GAZ-51 a été créé et présenté au public en 1941, mais la guerre a empêché sa production de masse. La version de série n’a donc été fabriquée qu’à partir de 1946 seulement, quand l’URSS avait des besoins importants pour sa reconstruction.
Dans les années 50, il était le camion le plus fabriqué du pays. Le GAZ-51 a été largement utilisé pour le développement de la Tselina, les steppes vierges et fertiles du nord du Kazakhstan. Pour les participants à cette « grande campagne », il est le symbole d’une ère nouvelle et de la croissance économique de l’URSS.
Sa construction robuste et son prix relativement bas ont aussi permis au GAZ-51 de devenir un succès à l’exportation. D’ailleurs, pas seulement dans les pays de l’Est, mais aussi dans les pays capitalistes.

5) ZiS-150, le « clone » réussi d’un camion américain.
Extérieurement, le ZiS-150 ressemble beaucoup au camion américain International Harvester K-7, mais on ne peut pas le considérer comme un véritable clone. En fait, il n’en avait que la cabine. Pendant la guerre, les Soviétiques avaient réussi à se mettre d’accord avec les USA pour la fourniture des presses d’emboutissage. La base technique était de production locale.
Dans un premier temps, la carrosserie du ZiS-150 était partiellement réalisée en bois. Le pays ravagé par la guerre manquait de métal. Peu à peu la pénurie a fini par disparaître. Le camion a été produit jusqu’en 1957 a 771,883 exemplaires.

6) ZiL-130, le camion universel.
Le ZiL-130 est probablement le camion soviétique le plus polyvalent. Durant son demi-siècle d’histoire, on a réalisé sur sa base non seulement des camions, mais aussi des camions-bennes, des tracteurs, des camions de pompiers, des chasse-neiges, des bennes à ordures... Les secrets de cette polyvalence : un construction réussie qui permettait d’adapter facilement ce camion sans modification technique, son coût de production relativement faible, sa fiabilité lui permettant d’être utilisé pendant des décennies.
On produit encore aujourd’hui des camions sur le châssis du ZiL-130. Ils portent maintenant le nom de AMOuR. Mais des centaines de milliers de ZiL-130 roulent encore sur les routes de Russie et d’autres pays. Il a été fabriqués à plus de trois millions d’exemplaires.

7) GAZ- 66, le camion tout-terrain.
Le GAZ-66 a été créé pour être utilisé dans les conditions les plus extrêmes, là où un autre camion ne pourra pas passer. Les quatre roues motrices lui permettent de rouler dans la boue, sur les terrains accidentés, dans les cailloux et toutes les surfaces difficiles... C’est d’ailleurs pour cela que le GAZ-66 est pratiquement devenu le camion principal de l’armée. De l’armée soviétique puis de l’armée russe !
Même Jean-Claude Van Damme a roulé au volant d’un GAZ-66 dans « Expendables 2 ». N’est-ce pas en soi une reconnaissance mondiale ?

8) OuRAL-375, le tout-terrain à trois essieux.
L’OuRAL-375 est un autre camion à transmission intégrale utilisé massivement non seulement à des fins civiles mais aussi militaires. Les trois essieux et les énormes roues, sa grande capacité en charge, lui permettent d’emprunter la pire des routes et acheminer non seulement des hommes ou des marchandises, mais aussi le lance-roquettes multiple « Grad ». Cependant, il souffre d’importantes lacunes techniques, comme son moteur à essence peu fiable et cher, et aussi de problèmes dans son système de freinage ce qui a conduit dès 1982 le Ministère de la Défense à se tourner vers l’OuRAL-4320.
Dans le « civil », l’OuRAL-375 a été fabriqué jusqu’en 1992 et est encore utilisé de nos jours dans le secteur de l’industrie pétrolière et de l’exploration géologique.

9) KrAZ-255, l’athlète ukrainien.
Le KrAZ-255 est une véritable légende de l’industrie automobile soviétique et ukrainienne. Au cours de son existence (depuis 1967), il a reçu probablement plus de surnoms que tout autre véhicule soviétique, par exemple « Lunokhod » (véhicule lunaire). Il est une légende par sa puissance et sa capacité d’évolution. On dit que ce camion est capable de tirer en ligne droite six wagons chargés de charbon.
Autre fait intéressant, le réservoir de certains modèles de KrAZ-255 peut être non seulement rempli d’essence, mais aussi de kérosène. C’est sûrement pour cela qu’il a souvent été utilisé sur les aéroports. Toutefois, conduire un camion pareil est une véritable torture (le KrAZ-255 n’a pas de direction assistée !). Pas étonnant que son autre surnom soit « cannibale ».

10) KamAZ, le roi des camions soviétiques.
La marque KamAZ en tant que telle peut aisément recevoir le titre de « principal camion soviétique ». Depuis le milieu des années 70, ces camions ont en effet pris une part important dans le transport de marchandises dans le pays. Le premier modèle, produit à Naberezhnie Tchelny à partir de 1976, est le KamAZ-5320.
Le KamAZ-5320 n’avait pas de couchette dans sa cabine, pourtant marque de fabrique de KaMAZ par la suite, mais il était fiable et puissant. Ce n’est que par la suite qu’il a pu en être équipé, en faisant non seulement un camion mais aussi une véritable maison sur roues !

Lu sur : http://www.novate.ru/blogs/280114/25247/
Adaptation VG

Tag(s) : #Top, #Camion, #AMO, #GAZ, #ZiS, #ZiL, #OuRAL, #KrAZ, #KamAZ