Après sa visite à Togliatti, un journaliste de l’agence de presse japonaise JB Press, a déclaré qu’à son avis les difficultés rencontrées par le constructeur russe sont liées à un lourd patrimoine et aux caractéristiques de l’organisation du travail en Russie.
Selon lui, la première difficulté du géant automobile russe provient de son statut de ville-usine. Près de 70% de la production industrielle de Togliatti provient de l'automobile, et si à l’époque soviétique les coûts de transport ne représentaient pratiquement rien (ce que tout le monde considérait comme normal). Après le changement de système, cet héritage est devenu un véritable fardeau sur les épaules de la production.
Deuxièmement, les experts japonais considèrent que l’attitude face au travail des Russes, héritée de l’époque soviétique, constitue un problème pour la production. « En comparaison avec les constructeurs automobiles japonais, le nombre d’ouvriers est beaucoup plus important : d’un côté il y en a qui travaillent dur, de l’autre beaucoup travaillent d’une manière négligente » considère l’auteur de l’article.
Le journaliste considère que le troisième problème provient des décisions administratives défavorables et évoque aussi les difficultés liées aux coûts élevés de la main d’œuvre, associés aux particularités du marché russe.
Cependant, tout ne va pas si mal que cela. Selon le journalistes, les salaires russes sont beaucoup plus faibles qu’au Japon, et cela peut constituer un avantage concurrentiel. De plus le « recyclage naturel » du personnel et la fin des « vieilles habitudes » peut jouer un rôle positif. Troisièmement, les investissements sur le marché russe continuent à croître ce qui peut encore avoir des effets bénéfiques. Enfin, quatrièmement, AvtoVAZ a déjà senti le danger de l’évolution des conditions de marché et la concurrence accrue, ce qui a été l’un des principaux arguments pour la réforme de son système de gouvernance.
Lu sur : http://steer.ru/node/28692
Adaptation VG