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Vous ne trouverez pas des anciennes Skoda modifiées uniquement en République Tchèque ou dans d’autres pays de l’ancien bloc de l’Est. Le constructeur de Mlada Boleslav dispose également d’un nombre relativement important de fans au Royaume-Uni.

L’un des exemples les plus intéressants que nous ayons rencontrés jusqu’à outre-Manche est la Skoda 1000 MB que vous allez découvrir dans la galerie jointe à cet article. Ce qui peut ressembler à première vue à un tas de ferraille est en fait un modèle très sophistiqué.

L’homme à côté de la voiture est l’Anglais Alec Vallance qui, pour une raison quelconque, entretient une relation chaleureuse avec la République tchèque. Il l'a visitée plusieurs fois. C'est au cours d'un de ses voyages qu'est née l'idée de construire un hot-rod à partir d'une Skoda classique. Cela s'est passé dans un bar de Dacice en 2010, lors d'une conversation avec un inconnu. C'est à ce moment-là qu’Alec a également dit qu'il allait partir d’une « Embecko » et qu'il l'équiperait d'un moteur V8… Il ne devait quand même pas être frais !

« Quelques années plus tard, je suis revenu avec un huit cylindres Tatra. J'ai immédiatement su ce que je devais faire » a raconté Alec au magazine Street Machine en expliquant comment l'idée d'un croisement entre une Skoda 1000 MB et une Tatra 603 était née. C'est de cette dernière que provient le V8 de 2,5 litres. « Le moteur était dans un état terrible et fonctionnait sur seulement cinq cylindres », se souvient l'Anglais de sa première rencontre avec le V8 tchèque.

Le moteur a donc fait l'objet d'une rénovation complète et a également subi plusieurs modifications. Dans la « Embecko », il fonctionne avec une boîte de vitesses Tatra. Et comme le gros moteur était placé derrière l'essieu arrière, Alec a dû déplacer la batterie et le réservoir de carburant pour l'accueillir (et pour la répartition des masses).

Il a également mis l'accent sur le châssis. L'essieu avant à double triangulation utilise des pièces provenant d’une Ford Mondeo et d’une Hyundai. Alec a fabriqué lui-même les tirants longitudinaux et les portes fusées de l'essieu arrière. Les freins avant proviennent d'un Iveco Daily 4, les disques d'un Volkswagen LT. Les freins arrière ont été fournis par une Skoda Superb datant de 2000, les disques par une Volvo 740. La crémaillère et la colonne de direction proviennent d'une Renault Clio et les rotules proviennent d'une Volkswagen Golf. C'est juste un puzzle intéressant !

Et, apparemment, ça marche plutôt bien. C'est en tout cas ce que prouve le voyage - un aller/retour entre le nord de l'Angleterre et Prague - qu’Alec Vallance a effectué en 2018 avec sa voiture, baptisée « Velvet Revolution », hommage à la Révolution de velours.

Cependant, malgré la présence du moteur huit cylindres, Alec admet avoir réussi à créer une voiture plutôt lente. La puissance n'est que d'environ 100 ch. « Mais j'envisage de faire quelque chose à ce sujet » dit-il.

Par contre, il ne va certainement pas la repeindre. La Skoda a sa peinture d'origine. « Je n’en veux pas d'une nouvelle. Les vitres fuient, les panneaux de la carrosserie ne sont pas ajustés et mon médecin dit qu'il ne me reste que 30 ans à vivre » déclare l'Anglais obstiné, qui refuse de consacrer du temps à la carrosserie. Après tout, il lui a déjà fallu cinq ans pour la construire.

Et l'intérieur, qui a été tapissé de matériaux motif zèbre et girafe est également digne d'intérêt. Alec a également fabriqué lui-même de nombreuses pièces, comme les pédales, le volant et le levier de vitesse en forme de couteau. Enfin, au lieu d'un tableau de bord, il y a une simple pièce de tôle, et les instruments, à l'exception du compteur de vitesse, sont d'origine aéronautique.

Lu sur : https://www.auto.cz/anglican-si-postavil-hot-rod-z-embecka-pohani-ho-v8-z-tatry-134482
Adaptation VG