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Quiconque a vécu en Union soviétique ou s'intéresse à la culture automobile connaît l'usine AZLK de Moscou, spécialisée dans la production de voitures particulières. Pendant longtemps, Moskvitch a produit ce qui se faisait de mieux en matière d’automobile en URSS, des voitures qui n'étaient pas inférieures à leurs homologues occidentales et, même après l'apparition de l’Usine Automobile de la Volga (VAZ), le constructeur n'a pas cessé de se développer et est resté fidèle à ses idéaux.

Ceux qui ont eu l'occasion de posséder l'un des modèles produits par l'AZLK, affirment sans en douter que leurs moteurs simples étaient supérieurs à ceux de VAZ, et que la suspension à ressort offrait une excellente douceur de roulement et une grande durabilité lors de la conduite sur des terrains accidentés. Mais il y a une chose qu'aucun d'entre eux ne peut se vanter d’avoir eu dans leur Moskvitch : la boîte de vitesses automatique, qui était considérée comme une simple option dans le monde entier, mais qui pour le citoyen soviétique, était quelque chose dont on pouvait même pas rêver. Consciente de ce fait, l'usine AZLK a commencé, au début des années 1970, à développer une transmission automatique unique, qui aurait pu pourrait aider Moskvitch à reprendre la première place à la Jigouli.

Il a été décidé de faire équipe avec les ingénieurs de l’Institut NAMI pour créer cette nouvelle transmission. Après deux ans de travail acharné, la première version de la transmission automatique IZH-NAMI-0154 était prête à être testée. La transmission soviétique était une véritable révolution, car l'axe de ses arbres était statique. La grande réussite était qu'une unité aussi délicate qu’une boîte automatique pouvait fonctionner avec des huiles soviétiques de basse qualité sans influer sur sa durée de vie, et ces unités pouvaient être fabriquées en utilisant les mêmes équipements que la transmission manuelle.

Cette transmission révolutionnaire a été testée sur la Moskvitch-412IE et l'IZH-2125, dans lesquelles elle pouvait être montée sans modification majeure. Pour une technologie non encore maîtrisée en URSS, ces boîtes se sont avérées suffisamment solides et les voitures ont réussi à passer l’ensemble des tests nécessaires. La direction de l'usine était enthousiasmée par cette nouvelle transmission et les ingénieurs se sont mis au travail pour peaufiner leur invention.

Mais le Parti n'était pas d'accord avec les arguments des directeurs de l'usine AZLK. Ils ont estimé que la transmission automatique était une option trop luxueuse et trop sophistiquée pour l’homo sovieticus et ont tout simplement interdit la poursuite du développement du projet.

Lu sur : https://dzen.ru/a/Y1RIMCmdABwxGENu
Adaptation VG