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La production de la Moskvitch 2141 a commencé en 1986 et le dernier exemplaire a quitté la chaîne de montage en 2002, après avoir survécu pendant une décennie au pays dans lequel elle avait vu le jour. La version modernisée de la Moskvitch 2141 avait d’ailleurs reçu son propre nom « Sviatogor ».

Durant ces quelques années, un peu plus de 700,000 voitures ont été produites. On peut sans risque dire que ce modèle a été populaire. Il était utilisé par des particuliers, mais aussi comme véhicule de dans les services de l’Etat.

Les 2141 étaient ainsi utilisés par la police et les compagnies de taxi. Les années 90 étaient une époque où l’insécurité et la criminalité était élevée. Les chauffeurs de taxi et les policiers vivaient dans le risque permanent d'autant plus qu'ils devaient s'asseoir en tournant le dos à des citoyens inconnus et peut-être dangereux.

Les personnes qui ont travaillé à l'usine ont raconté que, c'est parce qu'il n'existait pas au début de version spécialement aménagée comme voiture de police, que le modèle de série était équipé d’un habillage en plastique au dos des sièges avant pour protéger les agents contre les coups de couteau dans le dos ! Officiellement, cette légende n'est pas confirmée…

Un peu plus tard, en 1991, une version spéciale portant l'indice Moskvich-21418 a finalement été développée sur ordre du Département de la Police de Moscou. Les voitures étaient peintes selon le code de couleurs alors en vigueur - jaune de base (plus tard - blanc) et bandes bleues avec les lettres blanches « milice ». En outre, les lettres en cyrillique « PG » pouvaient être peintes sur les portières avant (uniquement pour le service de patrouille de la ville et dont les officiers disposaient de véhicules nominativement affectés). Les autres véhicules avaient un numéro distinctif pour identifier l’équipage l’utilisant.

Un système SGU-60 était installé sur le toit, comprenant un gyrophare, un haut-parleur et une sirène, fixé parfois sur une barre métallique au centre du pavillon. Un projecteur additionnel était en outre installé sur l’aile avant droite. Certains modèles disposaient aussi de phares antibrouillards dans la jupe du pare-chocs avant.

A l’intérieur, la voiture était également équipée sur les seuils de portes de supports pour les matraques en caoutchouc et sur les premiers exemplaires produits on trouvait aussi un support pour un fusil d’assaut Kalachnikov à droite de la console centrale. Sur les exemplaires suivants, le support avait disparu et la Kalachnikov était souvent posée sur les genoux du passager ou à ses pieds. Sur la console était fixé à un écran cathodique-luminescent, qui affichait les informations nécessaires à l'équipage, et pour répondre à l'officier de service on trouvait aussi un clavier.

Une station de radio était montée à la place de la boîte à gants. Les véhicules étaient équipés de radios de production national ou importées de marque Storno. Ces dernières avaient été achetées pour assurer le service des Jeux olympiques de 1980. D'après les souvenirs des patrouilleurs, cette radio fonctionnait jusqu'à 60 km du périphérique de Moscou. Entre les sièges avant, il y avait le boitier de commande du système SGU-60. Il gênait le conducteur qui s’y cognait constamment le coude.

La banquette arrière était conçue pour accueillir les contrevenants et disposait de boucles pour attacher les menottes. Les portières arrière n’avaient pas de mécanisme pour baisser les vitres et il n’y avait donc pas de manivelles. Le mécanisme d’ouverture était présent, mais il était équipé d’une sécurité enfant avec un repère sur la serrure quand elle était verrouillée signifiant que la porte ne pouvait être ouverte que de l’extérieur. En outre, les voitures étaient équipées d’une cloison en polycarbonate transparent, d'une épaisseur de 10 à 15 mm, également fixée au centre de l’habitacle à un poteau métallique et destinée à protéger l'équipage du véhicule personnes transportées à l’arrière. Il convient de noter que les instructions interdisaient de laisser une personne arrêtée de voyager seule et qu’un policier devait toujours s’assoir à côté d’elle, bien que cela ne soit pas toujours fait.

Une batterie supplémentaire et des équipements électroniques étaient placés dans le coffre de la Moskvich-21418. L'espace laissé dans le coffre était officiellement destiné au rangement des casques, des gilets pare-balles et des boucliers en plastique, mais en réalité, il n'y avait pas assez de place pour stocker tous ces équipements.

Les voitures étaient équipées de moteurs standard UZAM-331.10 d'une capacité de 1,5 litre. Plusieurs centaines de Moskvitch-21418 ont été livrées à la police de Moscou dans cette configuration. Par la suite, des voitures standard ont été fournies et rééquipées localement.

Lu sur :
https://dzen.ru/a/Y1H_gl85LAGTIFuq
http://denisovets.ru/azlk/azlkpages/m21418.html
Adaptation VG

Tag(s) : #Histoire, #Moskvitch, #2141, #21418, #Aleko, #Police