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La traduction hier d’un article consacré à la plus romantique des Lada Samara, m’a donné envie de vous donner quelques nouvelles de mon propre exemplaire de ce rare cabriolet.

Le temps file à une vitesse. Miléna, notre fille, va bientôt avoir cinq ans. Comme Natacha, va bientôt fêter sa cinquième année passée dans notre garage. Je ne reviendrai pas sur les circonstances de son achat en juillet 2016 - extraordinaires vous en conviendrez en relisant son histoire (*). Mais comme vous le savez, ce magnifique cabriolet souffrait de menus défauts - et d’un manque de temps - qui ont fait que jusqu’à présent je n’avais pas pu profiter de l’année et demie restante de validité du contrôle technique daté de mars 2016, si ce n’est son exposition deux années de suite en 2018 et 2019 (hors contrôle donc) dans une manifestation de voitures anciennes (et de youngtimers) se tenant dans ma commune.

Après avoir enfin pu effectuer les principales réparations : remplacement de la pompe à eau et de la distribution et fait opérer par un ami mécano (expert ?) un démontage et nettoyage du carburateur, la voiture semblait fin prête en 2020, mais lors d’un essai dans le quartier, c’est l’alternateur qui m’a joué un mauvais tour (« ah les voitures anciennes ! »). Après plusieurs tentatives, la résolution de la panne s’est finalement traduite par l’achat d’un alternateur neuf ramené dans un bagage à main lors d’un voyage en Pologne à la fin du second confinement.

Ce dernier gros problème réglé, s’en est suivi quelques séances de mécanique avec remplacement de tous les fluides (huile, liquide de refroidissement, freins), des durits de radiateur et du silencieux d’échappement (récupéré dans une casse sur vieille Samara qui a depuis terminé en cube !). Cela a suffit pour passer fin juin sans défaut majeur le contrôle technique et obtenir le sésame tant attendu qui me permet de rouler en toute légalité au-delà des quartiers pavillonnaires qui m’entourent.

Reste encore beaucoup (?) à faire pour fiabiliser ses démarrages qui peuvent être capricieux à froid et surtout à chaud : remplacer les durits d’arrivée d’essence et les filtres liés qui approchent les 30 ans d'âge, régler l’allumage et la carburation, régler le jeu aux soupapes et en profitant de remplacer le joint du cache culbuteur, ainsi que les quelques défauts mineurs connus mais signalés au contrôle technique comme un remplacement de support moteur avant et un réglage de la géométrie du train avant.

Côté cosmétique, les pièces d'intérieur manquantes ont été retrouvées miraculeusement grâce à une petite annonce passée en 2018 sur le bon coin. Il faut avouer qu’il n’était pas évident de pouvoir mettre la main sur les deux-trois babioles qui n’avaient pas tenu le nombre des années. Natacha a donc retrouvé un pare-soleil passager avec en bonus le pare-soleil conducteur de la même teinte et son autocollant de mise en garde sur le recapotage, le bouton d'une tirette de chauffage et surtout l’introuvable couvre-capote ! La Samara du casseur m’aura fourni des boutons de tableau de bord non effacés, les pièces de rétroviseurs, les caches intérieur et le tapis de coffre. L’intérieur commence donc à prendre forme. Restera à recoller cette satanée garniture en simili de la contre-porte...

Il faut maintenant se consacrer à l’extérieur et éradiquer les points de rouille existant lors de l’achat, un repositionnement du pare-choc arrière et trouver un moyen pour refaire les bandeaux latéraux qui restent bien miteux. Coup de chance, j’ai réussi à trouver chez un particulier sur eBay les caches écrous neuf des jantes tuning qui lui vont si bien. Là aussi c’est un détail mais cela permettra un jour à la voiture d’être quasi-parfaite.

Comme vous le voyez, la rénovation de cette rareté avance. J’en suis très fier et la réussite du contrôle technique va nous permettre d’en profiter un peu en famille. D'ailleurs, le lendemain de l’obtention de son papillon vert, Natacha a été invité à une petite fête privée.

Fin juin, un dimanche matin, elle a donc pris la suite d’une belle Chevrolet Corvette pour une sortie/pique-nique organisée par la famille d’un ami et voisin. Une dizaine de belles voitures dans un parc. Les hommes qui parlent voitures, les femmes pareil (!) et les enfants qui courent autour d’elles. Un temps superbe. Une journée de rêve. Première grosse sortie. Jamais, je ne l’avais emmenée aussi loin. Près d’une centaine de kilomètres aller-retour avec la traversée d’une grosse agglomération, ses embouteillages et un long parcours autoroutier. Elle s’en est très bien sortie preuve que la voiture est saine.

Et le parcours décapoté s’est déroulé exactement comme expliqué dans l’article traduit hier :

« Et est-ce que cela souffle ? A l’avant il n’y a pas un poil de vent. Avec les vitres latérales relevées, vous pourrez rouler confortablement sur autoroute à la vitesse maximale autorisée, en communiquant sans effort et sans cri avec le passager avant. Mais à l’arrière vous connaîtrez une tornade miniature. Le vent pourra emporter les filles vulnérables assises sur la banquette arrière ! »

Oui le trajet aller n’a pas été de tout repos pour les fillettes installées à l’arrière surtout à 100-110 km/h sur l’autoroute. Je n’ai pas osé trop la pousser pour éviter de perdre les enfants et parce que depuis 5 ans, elle n’avait jamais été si loin et que cela ne servait à rien d’essayer de suivre le rythme de la Corvette. Le retour se fera à deux en amoureux et effectivement rien n’empêche à la conversation.

Natacha a fait son effet parmi les participants. Une voiture rare et insolite dont l’état a été salué auprès de Ford Mustang, Austin Healey, MGB, Traction Avant et autres Porsche 911. Belle consécration. Belle fierté. Aucun doute sur les suites à donner dans sa rénovation/conservation.

Cette petite fête a eu lieu il y a quinze jours. La météo actuelle ne se prête pas aux sorties si ce n’est vendredi dernier où j’ai pu faire une belle balade d’une quarantaine de minutes. « Faut qu’elle roule, faut qu’elle roule » me dit souvent mon copain mécano (l’autre, pas l’expert). Il doit avoir raison car comme elle ne roulait pas beaucoup, la batterie vient de rendre l’âme… Un détail qui ne me fait pas perdre mon sourire, loin de là ! Capricieuse Natacha ?
VG

(*) Voir :
https://www.sovietauto.fr/2016/07/ca-valait-vraiment-le-coup-d-attendre.html
https://www.sovietauto.fr/2017/10/souvenirs-de-vacances-2016-double-carnet-rose.html
 

Des nouvelles de Natacha : un premier cap réussi.
Tag(s) : #Lada, #Natacha, #VG