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Même à l’époque de sa fabrication, en petite série, tout le monde ne connaissait pas le LuAZ-969 Volin. Mais par ses nombreuses solutions techniques intéressantes et ses caractéristiques uniques, cette étrange petite voiture est peut-être l’un des produits les plus inhabituels de toute l’industrie automobile soviétique.

Le LuAZ-969 doit son apparence et son intérieur spartiate au LuAZ-967, un petit véhicule amphibie produit pour l’armée. Mais malgré son côté austère, le Volin transporte assez confortablement 4 personnes (les passagers arrière disposent d’ailleurs d’un espace royal pour les jambes). De plus, ce tout-terrain peut être facilement et rapidement transformé en petit camion en repliant la banquette arrière.

Ce tout-terrain partage de nombreuses pièces avec les Zaporojets. Il reçoit non seulement les phares et quelques détails intérieurs, mais aussi le moteur (un V4 à refroidissement par air) et la transmission. Le moteur, contrairement à la ZAZ, est installé ici à l’avant. Le LuAZ-969 peut à ce titre être considéré comme l’une des premières tractions avant de l’URSS.

L’emplacement inhabituel du moteur a également influencé l’agencement du sélecteur de vitesses. Pour enclencher la première, par exemple, vous devez tirez le levier de vitesses vers vous. Malgré le moteur de faible puissance (seulement 40 ch), le LuAZ dispose de la traction intégrale. Elle peut être enclenchée à l’aide d’un levier supplémentaire.

Le Volin se distingue également par d’autres attributs sérieux : un réducteur avec rapport de pont impressionnant de 7,2 digne d’un tracteur ainsi qu’un blocage de différentiel arrière. Malgré les petites roues, la garde au sol est de 280 mm, soit 1,5 à 2 fois plus que les crossovers modernes.

Mais si le LuAZ-969 fait des prouesses en tout-terrain, sur l’asphalte son comportement n’apportera pas beaucoup de joie. Le moteur faiblement puissant implique des accélérations interminables et bruyantes. Les mouvements amples de la suspension à barres de torsion, utiles hors de la route, entraînent roulis et imprécision. Il faut constamment corriger la trajectoire. Certes, avec une vitesse maximale de seulement 85 km/h, cela ne sera pas si effrayant.

Il reste aujourd’hui très peu d’exemplaires de LuAZ-969. Et ceux qui ont survécu jusqu’à nos jours sont passés du statut de tout-terrains utilitaires à jouets exotiques pour amateurs de 4x4.

Lu sur : https://www.allcarz.ru/luaz-969-facts/
Adaptation VG

 

Tag(s) : #LuAZ, #969, #Anecdote