Encore à l’époque de l’URSS, l’usine de Togliatti a commencé à livrer à la société serbe Crvena Zastava, située dans la ville de Kragujevac, des kits CKD qui permettaient d’assembler le break VAZ-2104 pour le marché Yougoslave. Le modèle était complètement identique à celui vendu en Union Soviétique, mais rapidement une version allongée, plutôt intéressante, fut créée.
En effet, à la fin des années 80, l’usine yougoslave reçut une commande pour la fourniture d’un grand nombre de véhicules sanitaires basés sur ce break. Pour installer un brancard et l’équipement médical, la Crvena Zastava rallongea la partie arrière de la carrosserie (en augmentant significativement le porte à faux arrière) et releva le toit. La voiture reçut le nom de Lada Karavan Sanitet et une pré-série fut réalisée en 1989.
Fait intéressant, ces premiers exemplaires semblaient un peu différents du modèle produit par la suite. Ils avaient un toit normal et les vitres latérales arrière avaient été rallongées de la même longueur que la carrosserie. Par la suite, afin de réduire les coûts, les concepteurs ont utilisé les vitres du modèle normal et rajouté un insert opaque juste après les portes arrière. A l’intérieur, à gauche, on trouvait la civière et à droite, la place pour un infirmier. L’avant de l’habitacle était séparé du reste de cette ambulance avec une cloison en plexiglas sur laquelle était fixée une lampe pour éclairer la partie médicalisée.
L’usine a également tenté de réaliser une série d’ambulances a empattement rallongé entre les portes avant et arrière comme sur une limousine traditionnelle. Apparemment, la voiture s’appelait également Lada Karavan Sanitet.
Mais l’histoire ne s’arrête pas là puisque l’usine serbe a également fabriquée des voitures « civiles ». Ces longs breaks avaient un toit plat et l’habitacle standard pouvait emmener 5 passagers. Il n’est pas rare encore aujourd’hui d’en croiser dans l’ex-Yougoslavie, ainsi qu’en Ukraine et en Russie d’autant plus qu’une partie des ambulances, une fois réformées, ont été transformées pour servir de taxis collectifs. Certaines ont même été transformées en corbillard avec un étrange hayon convexe permettant de loger le cercueil.
Au fil du temps, presque tous ces breaks rallongés connaissent un affaissement caractéristique de leur partie arrière. Ce n’est pas surprenant, étant donné la charge accrue qui était imposée sur le porte à faux arrière. Certains exemplaires montrent même une légère pliure sur le toit ou sur les ailes arrière, dans la zone des passages de roues.
Lu sur : http://carakoom.com/blog/istoriya-redkih-udlinennyh-universalov-vaz2104-iz-yugoslavii
Adaptation VG