Ces bâtiments abandonnés situés derrière un grand centre commercial de la province de Modène cachent encore les tristes souvenirs d’un célèbre constructeur italien de voitures de sport. La marque éponyme fut fondée en 1959 par un entrepreneur d’origine argentine, Alejandro de Tomaso, fabriquait à ses débuts divers prototypes et voitures de courses pour différentes catégories sportives.
Les choses se sont accélérées quand l’Argentin a réussi à débaucher deux ingénieurs expérimentés chez Ferrari et un autre chez Lamborghini et racheter la célèbre carrosserie Ghia et son responsable du style. Mais après une période faste, la marque a connu un ralentissement important de son développement.
De Tomaso essaya par tous les moyens de rester à flot… à tel point qu'il tourna presque la seconde partie du film « Les Aventures incroyables d'Italiens en Russie ». Mais les accords (avec les Russes) sont une chose… la réalité peut être beaucoup plus cruelle !
Au début de 2002, l’Usine Automobile d’Oulianovsk a conclu avec la société De Tomaso Spa un accord pour la production conjointe du Simbir, un tout-terrain basé sur le UAZ-3160. Cet accord stipulait que les Russes livreraient la carrosserie non peinte avec son châssis et que les Italiens se chargeraient sur place de son assemblage. Selon les calculs des experts, en Italie, le Simbir devrait revenir à environ 18 mille dollars.
Etonnamment, le UAZ-3160 a passé tous les tests dans la catégorie M-1 (voiture particulière) pour son homologation sur le marché européen. Il a effectué avec succès son dernier crash-test le 20 mars 2002. Les différences entre versions italiennes et russes se situaient dans le moteur diesel Iveco de 2,5 litres de cylindrée et 115 chevaux, une autre boîte de vitesses et la climatisation puisqu’il ne faut pas oublier que le climat local est très chaud.
Malheureusement, les plans ont échoué et De Tomaso a officiellement cessé la production de voitures en 2004 et le processus de liquidation a débuté en 2008.
Restent donc ces photos exceptionnelles (*) où au milieu des décombres on trouve un Simbir TDI ayant vraisembablement subi un crash-test et où l’on aperçoit le plan de la chaîne d’assemblage avec découplage du châssis (pour montage du moteur ?) ou un poster « Simbir » trainant au sol.
Lu sur : https://www.drive2.ru/b/474144874220749394/
Adaptation VG
(*) Celle où le UAZ apparaît devant une GAZelle semble plutôt avoir été prise en Russie.