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Pour commencer je souhaiterais mettre fin à toutes sortes de mythes ou de légendes. Non, aucun cheik arabe, aucun terroriste basque, aucun baron de la drogue colombien et aucune nonne n’est à l’origine de la création du Tigr. De toutes les légendes, il n’y en a qu’une qui est vraie. Oui, la voiture a intéressé les Emirats Arabes Unis, mais c’est tout et cela n’a pas été plus loin. Les légendes qui lient le Tigr au Hummer sont aussi totalement infondées. La seule chose qui unit les deux véhicules est que ce sont des véhicules à tout faire.
Le Tigr a été conçu et est fabriqué pour remplacer le BRDM. Le Tigr est donc un véhicule polyvalent. Il est donc disponible dans une grand nombre de versions. Tous les véhicules sont fabriqués exclusivement sur commande (comme l’était le BRDM). Ses concepteurs n’ont pas voulu faire d’économies et le Tigr est basé sur un solide châssis à l’épreuve du temps. Quand on le voit de près, on est sûr qu’il est fait pour durer très très longtemps !
Voici donc une visite de l’usine Arzamas, là où il est fabriqué à la main. Une visite exceptionnelle réalisée dans le cadre d’un reportage photo destiné à illustrer une brochure commerciale. Voici la traduction des légendes qui accompagnent ces photos :
- Le châssis et les parties roulantes. Puissant !
- Ouais, vraiment puissant !
- Les éléments de suspension sont réalisés avec on ne sait pas quelle marge de sécurité.
- La suspension est indépendante au quatre roues. La transmission est à cardan et croisillons.
- La suspension arrière compte deux amortisseurs par roue. On trouve aussi deux réservoirs de carburant. Ils semblent petits et visiblement ils pourraient être plus grands, mais c’est comme cela que le Tigr est conçu.
- Il n’y a sur la chaîne, ni robot ni la moindre trace d’automatisation.
- Toutes les voitures sont fabriquées autour d'une pièce centrale, le châssis sur lequel tout le reste est fixé.
- Le moteur provient de l’Usine de Iaroslav.
- Les premiers Tigr étaient équipés de moteurs Cummins. Mais une des exigences du Ministère de la Défense russe est que l'ensemble des pièces soient fabriquées en Russie. Le moteur a donc été remplacé. On achète désormais des moteurs russes.
- L’assemblage final et la préparation à la livraison du Tigr a lieu dans un autre endroit de l’atelier de fabrication. L’usine travaille, comme déjà mentionné plus haut, exclusivement sur commande. Cette beauté sera bientôt expédiée dans un pays d’Amérique Latine.
- L’habitacle.
- Des plastiques bon marché, des compteurs de GAZon. On trouve encore des ampoules et des voyants soviétiques.
- Comme il se doit, interdiction de prendre les photos comme on veut. Chaque prise de vue était vérifiée et décision était prise de la supprimer ou non.
- La partie la plus intéressante et la plus passionnante a bien sûr été l’essai du Tigr. Bien sûr un polygone d’essai n’est pas le meilleur endroit pour apprécier pleinement une voiture, même s’il y a de la boue. Malgré tout, le Tigr s’y est montré particulièrement impressionnant !
- On n’entend pratiquement pas le moteur. On ne remarque pas non plus de bruits de pignons. Les pédales sont grandes et éloignées les unes des autres. Leur course est très courte. Voyez aussi la position du frein à main !
- La place du passager.
- Au volant, on a le sentiment de conduire quelque chose de grand et de très lourd. Cela n’a rien d’étonnant. Le Tigr est aussi vif qu’une Niva. Ce n’est pas un ouragan !
- La suspension est étonnante. Plusieurs fois j’ai eu l’impression, en particulier sur les buttes escarpées, que je toucherai son point faible. Mais non ! Le confort est vraiment extraordinaire mais cela se paie en matière de tenue de route.
- Lors d’une embardée j’ai bien cru que la voiture se coucherait sur le flanc. Finalement, non. Le freinage fait aussi significativement piquer du nez la voiture. En tous cas, les amortisseurs fonctionnent.
- Il ne faut pas exercer une force extraordinaire sur la pédale de freins mais vous sentirez que vous êtes en train d’arrêter quelque chose de grand et lourd. Le bruit que fait l’air évacué du maître-cylindre lorsque vous relâchez la pédale donne aussi le sentiment du travail bien accompli.
- La poignée de la trappe sur le toit. C’est une option.
On peut pardonner tout au Tigr : les grincements de boîte, les performances insipides, l’habitacle quelconque, et bien d’autres choses encore. Mais il y a une chose qu’on ne peut pas lui pardonner : son prix de 3 millions de roubles !
Lu sur : http://kak-eto-sdelano.livejournal.com/300330.html
Adaptation VG