De tous les étudiants de l’Institut Electrotechnique de Grodno, un seul a réussi à relever le « défi » lancé par les professeurs : rendre la Zaporojets encore plus extraordinaire. Vlad a 17 ans. Il a commencé à travailler sur sa Zaporojets à l’âge de 16 ans mais avait déjà une certaine expérience de la carrosserie puisqu’il a déjà œuvré sur une Opel Ascona et une Audi 100.
« Semen Samoïlo, notre professeur en section « Mécanique Automobile » nous a demandé de travailler sur ce projet. Plusieurs d’entre nous ont accepté avec enthousiasme. Mais au final je suis le seul à avoir persévéré. Les autres ont abandonné en chemin ».
Il a décidé de faire de la Zaporojets un cabriolet et pour cela il a dû utiliser deux voitures.
« La première ZAZ-968 était déjà à l’Institut. La classe précédente n’avait pas terminé. Mais j’avais besoin d’une deuxième voiture donneuse. J’ai trouvé une annonce sur Grodno et je l’ai achetée. Quand j’ai pris le volant pour l’amener à l’université je me suis fait arrêter par la police de la route. Ma première amende. Cela ne faisait que quelques semaines que j’avais le permis de conduire ! J’ai travaillé toute l’année sur la Zaporojets avec quelques interruptions mais j’ai pu :
1. réviser entièrement le moteur (en m’inspirant de notices d’entretien et de manuels de réparation).
2. renforcer la carrosserie découpée préalablement (pour augmenter sa rigidité).
3. modifier le système de refroidissement du moteur (puisque j’ai lissé les grilles d’aération à l’arrière).
4. refaire la peinture de la carrosserie.
5. supprimer les pare-chocs.
6. supprimer les clignotants.
7. refaire la sellerie.
J’ai recouvert l’habitacle de « faux cuir » acheté en Pologne. A cette étape, j’ai été largement aidée par ma maman.
Je voulais rabaisser ma ZAZ comme c’est maintenant à la mode. J’ai même coupé deux spires des ressorts avant mais je me suis ensuite arrêté. Car si on les raccourcis encore plus, il n’y a pratiquement plus de débattement et la suspension devient raide comme du bois. Et puis il faut ensuite changer les amortisseurs et la direction. Je voulais monter des jantes alliage mais cela n’est pas si facile avec les tambours d’origine. Il aurait fallu changer les tambours (et donc les freins) et gonfler les passages de roues. Et je n’avais pas assez de temps pour le faire ».
Cela a constitué une bonne expérience pour Vlad puisqu'il est maintenant en stage dans une entreprise de Grodno. Il rêve d’ouvrir son propre atelier et développer son propre business.
« La voiture n’a pas passé de contrôle technique et ne le passera bien sûr pas. Elle ne peut pas rouler sur la voie publique. C’est une voiture « d’exposition » que je suis prêt à vendre pour continuer mes projets. Quand la voiture a été terminée, de nombreux camarades de classe sont venus la voir, l’ont regardé avec intérêt et m’ont dit : « Je peux m’assoir ? » et je leur répondais : « Il fallait travailler, les gars ! »... et je leur permettait de monter. »
Lu sur : http://autogrodno.by/home/lyudi-i-avtomobili/5543-chtoby-ne-sdavat-ekzamen-v-kolledzhe-paren-sdelal-kabriolet-iz-zaporozhtsa.html
Adaptation VG