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Dégoulinant de sueur, en repartant du paintball où j’ai pu voir de près un impressionnant Bigfoot Volga GAZ-24 , j’aperçois un singulier empilage. Deux Trabant à cheval sur une Lada 2107 derrière le portail barrant l’entrée d’une casse automobile !

« C’est trop beau. Cela mérite la photo !». C’est d’autant plus beau que ces trois voitures ne sont pas les seules voitures visiblement en attente de démontage ou de compression. L’envie est trop grande de faire de belles photos originales ! Je fais demi-tour et me gare devant l’entrée. Je rentre direct avec l’appareil photo dans les mains et me dirige vers les bureaux visiblement occupés. Heureusement je tombe rapidement sur une charmante jeune-fille qui parle anglais (rappel : nous sommes en Hongrie, une langue toujours aussi impossible à cerner !) et je lui explique pourquoi je suis là et ce que je souhaiterai faire.

Elle fait la moue. Elle réfléchit un peu et me lance : « Je ne sais pas si le responsable aimerait ». Je lui explique qu’il n’y a pas de problème et que s’il elle me dit que ce n’est pas possible, je ne vais pas insister et que je comprends très bien. Elle semble toutefois assez amusée. Le responsable est son père et elle voit aussi là une opportunité pour l’affaire familiale. Je peux faire des photos si je ne prends que des voitures de l’Est, si je ne photographie personne, si je lui montre toutes les photos prises et si je peux lui donner les fichiers pour qu’elle les réutilise éventuellement pour le site internet de la casse... (dont je n’ai même pas noté l’adresse mais finalement assez facile à retrouver pour qui sait naviguer sur la toile). Voilà quatre conditions finalement peu contraignantes que j’accepte immédiatement après m’être assuré avec elle que le vidage de la carte mémoire sera possible sur son ordinateur (mon appareil photo est assez ancien... et les cartes CF ne sont plus trop en vogue !) :

http://www.autobonto-siofok.hu/index.html

Elle m’accompagne à l’extérieur et elle part expliquer à son père assis au volant d’un engin de manutention ce que je veux faire. Il semble étonné et pendant un instant j’ai l’impression que lui, il va refuser le deal ! Mais finalement il est d’accord. Je dois faire vite. « Ok, cela prendra cinq minutes ».

Je me fraye un chemin entre les carcasses diverses et variées en repérant les voitures qui m’intéressent et en essayant de trouver les angles de prises de vue les plus sympa. Les photos sont sur la carte. La jeune-fille m’a accompagné pendant tout ce temps. On bavarde un peu de cette passion peu commune pour les Trabant ou les Lada puis on retourne dans le bureau pour décharger les photos sur son ordinateur.

« Pas trop mal ». Elle voit que les photos précédentes sont celles du Bigfoot garé à une centaine de mètres de là. Elle me dit que les voitures qu’il écrase sont fournies par la casse ! « Voilà donc les victimes de l’engin ! ».

Son père passe par là et il me demande « Vous êtes Français ? Vous connaissez le Traité du Trianon ? ». Je vois déjà où il veut m’emmener en évoquant ce traité de 1920 où la Hongrie a perdu les deux tiers de son territoire ! Après quelques petites phrases politiquement correctes, je m’éclipse discrètement invoquant Basia et le bébé qui grillent dans la voiture depuis de longues minutes ! Les photos sont trop chouettes et je n’ai pas envie de les effacer !!!

Peu nombreuses malgré tout vous pourrez les visualiser ci-dessous.

A bientôt pour la suite de ces souvenirs de vacances.
VG