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Kubica ne veut pas de Lada !

Malgré une magnifique deuxième place lors du Grand Prix d’Australie et les espoirs que celle-ci a suscité au sein de l’équipe française de Formule 1 sponsorisée par Lada, l’ambiance n’est pas totalement au beau fixe.

Le pilote polonais, Robert Kubica, auréolé d’un statut salvateur a posé de nouvelles conditions à son contrat de travail. Une condition pour le moins inattendue qu’Eric Boullier, le directeur de l’équipe Renault F1 a pourtant été contraint d’accepter. Il a déclaré à la presse en quittant l’Australie pour Sepang où se courra le prochain Grand Prix : « Robert est idéal pour nous. C’est un coureur pur et il s’intègre très bien à l’équipe. C’est une grande motivation pour tous de voir un pilote qui travaille avec les ingénieurs tard dans la nuit pour trouver les bons réglages. Il est très fort et nous ne pouvons pas nous passer de lui pour cette saison. La clause que nous avons accepté d’ajouter à son contrat n’est qu’une pure formalité et va lui permettre d’aborder le reste de la saison de manière plus sereine ».

Déjà, en décembre 2009, le pilote polonais se demandait s’il avait fait le bon choix en signant avec Renault. Le rachat de 75% de l’écurie française par Genii Capital l’avait inquiété au plus haut point sur le potentiel futur de l’équipe. Malgré sa réelle motivation et son implication au sein du team – son nouveau casque aux couleurs de Renault en état la meilleure preuve, Robert Kubica ne cachait plus depuis quelques semaines son désarroi. A la fin du Grand Prix de Melbourne, durant la cérémonie protocolaire du podium, un évènement est passé quasi inaperçu. L’acteur américain John Travolta lui a quasiment jeté son trophée dans les mains en lui lançant une boutade... C’est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase.

Travolta a dit à Kubica « Cool, ta Lada ! ». Il n’en n’aura pas fallu plus pour que dès lundi, le pilote polonais demande un entretien à Eric Boullier en compagnie de son agent. La discussion a porté sur cette nouvelle clause de son contrat et après quelques tergiversations elle a finalement été acceptée. En voici la substance :

« 24-1 : La voiture piloté lors des essais et en course par Robert Kubica ne pourra en aucun cas être sponsorisée par une société basée en Russie ou dans un Etat de l’ex-URSS. »
« 24-2 : En vertu de la clause 24-1, la présence du constructeur russe AvtoVAZ et de sa marque commerciale Lada est strictement exclue sur la carrosserie de la voiture pilotée par Robert Kubica. »
« 24-3 : La clause 24 et alinéa suivants, entrera en vigueur dès les essais libres du Grand Prix de Sepang, Malaisie, le 01 avr
il 2010 ».

Le pilote polonais Robert Kubica n’a donné aucune explication quant à cette clause, mais certains forums polonais n’étaient pas tendre avec lui depuis plusieurs mois depuis l’annonce de son changement d’équipe. Dès octobre, les railleries avaient été fréquentes : « Robert, pourquoi échanges-tu ta BM-ka pour une Twingo ? » (NDT : BM-ka en polonais pour BMW, comme on dit chez nous Merco pour une Mercedes). Alors imaginez, quand la présence du constructeur russe sur les pontons de la Renault F1 R30 avait été confirmée il y a quelques semaines... Il faut aussi ajouter que le poids de l'histoire et les relations difficiles encore aujourd'hui entre la Pologne et la Russie ont sans doute pesé dans la balance.

On ignore pour l’instant quel sera le nouveau sponsor choisi pour Robert Kubica mais Eric Boullier a confirmé que ceux de Vitaly Petrov seraient toujours présents sur la voiture du russe. « Pas question de se priver d’un apport de trésorerie d’une telle importance » a-t-il indiqué.

Reste à espérer si l’on veut voir encore l’année prochaine le Polonais au volant de la Formule 1 française, que l’équipe ne se transformera pas en « Lada F1 Team ».

Lu sur http://www.zr.ru/a/129410/
Adaptation VG

Tag(s) : #Lada, #F1, #Poisson, #VG