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La populaire Octavia est toujours le modèle le plus vendu de la marque Skoda et a été l'une des voitures tchèques les plus importantes de tous les temps depuis l'introduction officielle de sa réinterprétation moderne. Dans les années 1990, le constructeur automobile basé à Mlada Boleslav s'était appuyé sur son prédécesseur de la fin des années 1950. De nos jours, il est un peu étrange que ce nom célèbre ne soit pas celui d’un modèle à part entière mais d'une simple version dérivé d’un autre modèle dont le nom est aussi resté. Voici son histoire.

Cela ne sera pas un scoop pour les automobilistes tchèques et les amateurs de voitures mais les racines de la Skoda Octavia peuvent être retracées jusqu'à la 440 Spartak. Celle-ci a été présentée pour la première fois au public le 1er mai 1954 et, cinq semaines plus tard, le gouvernement a approuvé sa production en série. À l'origine, elle devait s'appeler Spartak, mais comme le constructeur automobile craignait un conflit juridique avec le motoriste néerlandais Sparta, la version de production a été officiellement baptisée Skoda 440, le nom faisant référence à son moteur quatre cylindres et à sa puissance de 40 chevaux.

Toutefois, le nom initial est resté dans les mémoires et est toujours populaire aujourd'hui. La Skoda 440 Spartak, qui fête ses 70 ans de commercialisation, a joué un rôle important dans l'histoire de l'automobile tchèque. Dix ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, elle devait permettre à la Tchécoslovaquie de se remettre un peu plus sur ses roues et s'adressait principalement aux conducteurs individuels. Le constructeur automobile voulait réaliser le rêve tchécoslovaque de posséder sa propre voiture, mais elle a été mise en vente deux ans seulement après que la plupart des clients potentiels eurent perdu toutes leurs économies.

En juin 1953, une réforme monétaire a eu lieu en Tchécoslovaquie et lorsque les premiers exemplaires de la nouvelle Skoda sont apparus chez Mototechna à la fin du mois d'octobre 1955, pour la plupart des gens, il s'agissait d'un objectif inabordable plutôt que d'un rêve automobile à portée de main. Les Spartak étaient vendues au prix de 27,450 couronnes, ce qui était beaucoup comparé au salaire mensuel moyen de 1,192 couronnes de l'époque. Cela n'était pas suffisant pour que les gens achètent la nouvelle Skoda.

Dans les années 1950, le régime communiste récompensait par une vie meilleure les citoyens qui l'aidaient à se développer. L'achat d'une nouvelle voiture chez Mototechna nécessitait un coupon spécial qui ne récompensait que les meilleurs travailleurs d'un secteur, des institutions publiques, des syndicats et d'autres organisations. Avec ce bon, on attendait qu'un exemplaire non attribué apparaisse dans le stock. Et quelle que soit la couleur, c'est celui que l'on recevait.

Les faibles ventes de la Spartak n'ont toutefois pas gêné l'entreprise automobile AZNP Mlada Boleslav, car elle n'était de toute façon pas en mesure de produire la voiture du peuple en masse. Dès le début des années cinquante, elle se préparait à la production d'une voiture entièrement nouvelle, pour laquelle elle commençait à construire une nouvelle usine. La Spartak était en production depuis 1953 et ne devait être qu'une voiture intermédiaire pour une période de cinq ans, mais sa production a finalement été prolongée et elle est devenue la première Octavia en 1959. La vraie nouveauté pour la famille, qui deviendra plus tard la Skoda 1000 MB est arrivée très tard, en 1964. 

Mais revenons à la 440 d'origine. Produite en même temps que la Skoda 1200, elle utilisait la technologie Skoda traditionnelle avec un châssis à poutre centrale, un moteur quatre cylindres de faible cylindrée et la transmission aux roues arrière.

Le quatre cylindres à soupapes en tête refroidi par liquide, doté d'un vilebrequin à trois paliers et d'un bloc en aluminium, était techniquement basé sur un ancien moteur en fonte d'une cylindrée de 1,089 cm3. Outre un matériau nettement plus moderne et plus léger, il bénéficiait d'une compression plus élevée, de collecteurs d'admission et d'échappement redessinés et d'un nouveau carburateur à aspiration descendante. Le résultat était une puissance de 40 ch qui permettait à la Spartak à carrosserie entièrement métallique, d'un poids de 920 kg, d'atteindre les 110 km/h annoncés.

La Skoda 440 Spartak a ensuite connu des évolutions, dont l'une des plus importantes a eu lieu en 1956. La boîte de vitesses à quatre rapports a reçu une synchronisation sur tous les rapports sauf un. Les ingénieurs ont également travaillé sur la culasse pour améliorer le remplissage des cylindres et l’échappement. De nouveaux systèmes de ventilation et de chauffage de l'habitacle, ainsi que de meilleurs essuie-glaces, ont contribué à améliorer le confort de conduite. L'année suivante, le modèle de base a également reçu un levier de vitesses sous le volant.

Deux versions de moteur plus puissantes ont également été progressivement introduites sur la chaîne de production. La Skoda 445 était visuellement identique, mais disposait d'un moteur plus puissant de 1,221 cm3 d'une puissance maximale de 45 ch. Le summum était la Skoda 450, de même cylindrée, mais une puissance nettement supérieure de 50 ch. Le moteur le plus puissant était monté sur la version 450 Roadster à toit ouvert, que le constructeur a rebaptisée Felicia à partir de 1959. La même année, il a également introduit la première Octavia.

La Skoda 440 Spartak a été produite entre 1955 et 1959 à 75,417 exemplaires. Les variantes plus puissantes 445 et 450 Roadster ont été produites respectivement à 9,375 et 1,010 exemplaires.

Légende des photos :

• La Skoda 440 Spartak était censée contribuer à la motorisation de la Tchécoslovaquie après la guerre, mais elle est arrivée sur le marché à une époque qui ne favorisait pas les gens ordinaires.
• La Skoda 445 Spartak, plus puissante, disposait de cinq chevaux supplémentaires, mais extérieurement, elle avait exactement la même apparence que la 440 d'entrée de gamme.

Lu sur : https://autosalon.tv/novinky/retro/skoda-440-mela-postavit-ceskoslovensko-zpatky-na-kola-byla-draha-a-museli-jste-si-ji-zaslouzit
Adaptation VG