La Lada est devenue une concurrente de la Camry ! L'Aura envahit le territoire des berlines du segment D ! Ces prétentions sont-elles justifiées ? C’est ce qu’a essayé de savoir Auto.mail.ru
Le rêve devient une réalité ! Le rêve de la plupart des Russes, que les autorités rappellent périodiquement depuis quelques décennies, de transférer les fonctionnaires des limousines allemandes aux voitures de production nationale... Il y a près de 30 ans, des idées ont été exprimées pour imposer les Volga dans les parcs automobiles de l'État et les Moskvitch dans ceux de la capitale. Mais ces idées n'ont pas été retenues en raison de la vétusté de ces voitures. Et voici qu'arrive la Lada Aura. La plus grande et la plus chère des berlines avec une Ladia sur la calandre.
Le nom Aura n'a pas été choisi par hasard : il fait clairement écho à la marque Aurus. Mais si l’Aurus est utilisée pour conduire les hauts fonctionnaires, alors l’Aura est destinée à des administrations plus simples. D'ailleurs, les représentants d'AvtoVAZ affirment que les flottes d'entreprises et les exploitants de taxis manifestent déjà un grand intérêt pour cette voiture.
Comme il est facile de le deviner, l’Aura a été créée à partir de la berline Lada Vesta, et exactement selon le scénario du concept car Lada Vesta Signature, présenté en 2016. Ensuite, l'affaire n'est pas allée plus loin que quelques exemplaires, mais le projet n'a pas été oublié et a été ressorti des cartons quelques années plus tard.
Pour l’essentiel, il s’agit de la même voiture - on prend une Lada Vesta, l'empattement est allongé de 250 mm, de nouvelles portes et un nouveau toit sont utilisées et un insert de plancher est soudé. Le tour est joué ! La silhouette, bien sûr, en a souffert, mais l'espace à l'arrière est devenu beaucoup plus spacieux, vous pouvez croiser vos jambes - l’empattement est ici plus grand que dans n'importe quelle berline du segment D (2,885 mm). La longueur totale est légèrement inférieure à celle de ses principales rivales (4,690 mm).
Les charnières des portes sont renforcées, une position intermédiaire supplémentaire au niveau du limiteur d’ouverture est introduite, de sorte que le grand « portillon » ne s'affaisse pas et n'heurte pas accidentellement la voiture voisine lors d'un stationnement rapproché (elle est 30 centimètres plus longue que la portière avant). La montée à bord et la descente sont également pratiques.
Mais les avantages de l'Aura s'arrêtent là. La banquette arrière a la même structure que celle de la Vesta habituelle, bien que le rembourrage ait été modifié, et elle est revêtue de cuir nappa naturel. De plus, le fournisseur est russe, de la région de Riazan (c’est le même que celui qui réalise les sièges des versions spéciales de la Lada Niva Travel).
L’inclinaison du dossier n’est pas réglable, il n’y qu’un seul niveau pour le chauffage de l’assise, il y a une prise de recharge USB et une prise 12 V. Compte tenu du statut VIP de la voiture, l'absence de rideaux arrière semble plutôt étrange, et les vitres électriques ne sont pas à impulsion (elles sont automatiques – uniquement aux portes avant). Il est bon que les appuie-têtes soient dotés de coussins souples et confortables.
Les matériaux de garniture se sont légèrement améliorés à certains endroits - l’Aura a une sellerie différente, de nouveaux inserts en plastique avec effet 3D, des couvre-pédales et des garnitures de seuils, mais surtout un bon volant recouvert de cuir bicolore (comme dans les modèles Volvo ou Range Rover). Il est dommage qu'il ne soit disponible que pour les intérieurs clairs. Et que personne ne se méprenne sur les inscriptions Aura sur les grilles de haut-parleurs - le système audio lui-même est exactement le même que celui de la Vesta.
Sous le capot, on retrouve le moteur 1.8 Evo bien connu de la Vesta, d'une puissance de 122 ch et doté d'un variateur chinois. L'augmentation des dimensions a entraîné une augmentation du poids d'environ 60 à 70 kg (en fonction de la version), ce qui signifie que l'Aura pèse environ 1,4 tonne comme un break Vesta SW Cross avec le même groupe motopropulseur.
Il ne faut donc pas s'attendre à des miracles en matière de performances - même l'accélération déclarée au cent est de 12,5 secondes (comme dans l'ancienne Camry avec un moteur de deux litres et une boîte automatique à 4 rapports), et la vitesse maximale est de 175 km/h.
Il est indiqué que la densité des matériaux d'isolation a été augmentée de 32 % - en d'autres termes, l'isolation phonique devrait être meilleure. Mais en réalité, on ne ressent aucun changement par rapport à la Vesta habituelle. Le moteur 1.8 Evo remplit toujours le salon d'un rugissement tendu, il est particulièrement bruyant dans la zone des 4,000 tours et les vibrations sont nombreuses au ralenti.
À l'arrière, il y a un autre problème - trop de bruit provenant des roues (à en juger par la diapositive de présentation, il n'y a pas de nouvelle isolation dans les passages de roues), et des sifflements de vent le long du bord supérieur du joint de porte. Toutefois, ce n'est le cas que du côté droit. La direction assistée électrique fonctionne également différemment - sur une des voitures essayées, le volant revenait avec zèle à la position zéro, et sur une autre, au contraire, elle semblait trop molle. Etait-ce un problème lié aux modèles de pré-série ?
À Togliatti, tout le monde est courant de ces problèmes, et on développe déjà de nouveaux supports moteurs et un nouveau module d'admission. L'emplacement des isolants phoniques et vibratoires sera certainement optimisé. Mais pour l’instant on ne peut pas dire que l'Aura est silencieuse - trop de bruits ambiants pénètrent dans l'habitacle.
Mais les nouveaux amortisseurs ont amélioré la douceur de roulement - sur les bosses comme un dos d’âne, c’est le jour et la nuit avec la Vesta. La bonne capacité énergétique à grande vitesse est préservée, il n'y a pas de balancement sur les ondulations et il n'y a qu'une seule caractéristique de la marque qui est préservée - le transfert détaillé du profil de la route à la carrosserie. Et nous pouvons affirmer avec certitude que les bons réglages du châssis et la maniabilité n'ont pas souffert de l'augmentation significative de l'empattement. Le fonctionnement du système de stabilité ESC a également été adapté à cette augmentation.
Et maintenant, la chose la plus intéressante - le prix. Il est annoncé que la Lada Aura dans sa version de base Premier coûtera 2,6 millions de roubles. L'équipement comprend des airbags frontaux et latéraux, le système de stabilité ESC, des optiques à LED, le chauffage de tous les sièges, du volant, du pare-brise et des buses de lave-glace, la climatisation, des capteurs de luminosité et de pluie, la surveillance des angles morts, des capteurs de stationnement (avant et arrière), un régulateur de vitesse, des jantes en alliage de 16 pouces, ainsi qu'une caméra de recul.
La version haut de gamme Status ajoute des jantes de 17 pouces, un ensemble multimédia avec un écran tactile de 10 pouces, la commande vocale et les services Yandex, des garnitures intérieures en cuir véritable noir ou gris clair, ainsi que la possibilité de commander une voiture avec une carrosserie bicolore. Le prix de cette Aura n'a pas été annoncé, mais il est peu probable qu'il soit inférieur à 2,8-2,9 millions de roubles.
C'est bien sûr beaucoup, car pour environ 2,8 à 3,5 millions de roubles, toute une série de berlines et de liftbacks chinoises dotées de moteurs turbo et de caractéristiques dynamiques complètement différentes est proposée. Il ne s'agit pas seulement des modèles plutôt moyens JAC J7, Moskvitch 6 et Bestune B70, mais aussi des Chery Arrizo 8, Changan Uni-V/Uni-L et Geely Preface, qui disposent d'assistants électroniques à la conduite, de garnitures de meilleure qualité, d'un accès sans clé, de sièges à commande électrique et d'un certain nombre d'autres options.
À Togliatti, on sait parfaitement que le nombre de clients privés de l'Aura sera très faible - les dimensions ne suffisent pas à justifier le titre de berline du segment D et à intéresser les acheteurs de voitures étrangères. Mais une version « simplifiée » est prévue pour les parcs de taxis, et il n'est pas question de remplacer le variateur par une boîte mécanique. On mise surtout sur les flottes d'entreprises et les commandes gouvernementales.
Selon Dmitri Kostromine, vice-président d'AvtoVAZ pour les ventes et le marketing, les 300 premières voitures seront envoyées au Conseil de la Fédération et à la Douma (où, soit dit en passant, il y a déjà des Vesta « normales »). Ce n'est qu'après avoir honoré la commande de l'État que les livraisons commenceront pour les autres - la capacité de production permet de produire jusqu'à 8,000 berlines par an.
Les ventes de la Lada Aura débuteront en novembre. Quant au prix, qu'importe, puisque l'Aura possède le principal avantage, inaccessible aux autres concurrents, à savoir la production russe. Et c'est la condition déterminante pour les marchés publics.
Légende des photos :
- Par rapport à la Vesta, l'Aura comporte 244 pièces nouvelles. Le toit et les portes sont emboutis sur de nouvelles presses afin de garantir la qualité nécessaire des panneaux visibles.
- Il est prévu 5 couleurs de carrosserie : blanc, noir, brun, argent et une nouvelle teinte gris foncé appelée « Serenada ». Le dessin des jantes de 17 pouces est également original.
- La rigidité à la torsion de la carrosserie plus longue de l'Aura ne s'est pas détériorée - grâce aux raidisseurs, qui se trouvent également dans les portes, qui participent aussi à la sécurité passive.
- A l’arrière, il y a beaucoup de place ! Entre les dossiers des sièges avant et de la banquette arrière, le chiffre de 1,060 mm impressionne.
- L’intérieur cuir de couleur clair fait riche, grâce au cuir véritable, aux surpiqûres en forme de diamant sur les sièges et au magnifique volant.
- La garde au sol avec des jantes de 17 pouces (avec Pirelli P7 205/50 R17, comme les versions Cross) est de 176 mm - 5 mm de plus qu'une Vesta ordinaire avec le variateur.
Lu sur : https://auto.mail.ru/article/97328-test-drajv-lada-aura-vse-podrobnosti-ob-avtomobile/
Adaptation VG