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… Les clients disent qu'ils en veulent une, mais en réalité ils ne l'achèteraient pas. Il fut un temps où le constructeur automobile de Mlada Boleslav produisait un cabriolet très apprécié. Tout porte à croire qu'il n'en produira plus jamais.

Le dernier cabriolet de la marque Skoda a été produit et vendu dans les années 1960. Aujourd'hui encore, des voix s'élèvent parmi les fans de la marque pour réclamer que le constructeur de Mlada Boleslav produise et vende une voiture de sport. D'autant plus qu'il existe une division dans laquelle Skoda fabrique de pures voitures de course dont la technologie pourrait être utilisée dans la production conventionnelle. Mais non, ce n'est pas le cas.

Pourquoi ne peut-on pas prendre une Skoda Fabia RS Rally2, jeter l’arceau, les sièges baquets et y apposer des plaques d'immatriculation ? Les pièces des voitures de course ne sont pas homologuées pour un usage normal et cela n'est pas aussi simple, même si les fans les plus acharnés souhaitent voir ce rêve réalisé. Un autre élément est le prix. Si une Fabia normale, peut être achetée à partir de 369,000 couronnes actuellement, un modèle basé sur la Rally2, coûterait des millions. Ce n'est pas la voie à suivre.

Fabriquer une Fabia sportive et la vendre un demi-million n'a pas non plus de sens. Une Fabia dotée d'un petit moteur économe en carburant, ornée d'écussons sportifs, agrémentée d'accessoires sportifs, ça s'achète. Skoda ne fabriquera plus jamais de voiture de sport pure. Et à Mlada Boleslav, on sait très bien pourquoi. Personne, à part quelques passionnés, n'en achèterait. Il suffit de regarder la Skoda Octavia RS. Ce n'est pas une voiture de sport au sens propre du terme, bien sûr, mais c'est un exemple suffisant.

Avec un moteur à essence de deux litres, cette voiture offrait les performances agréables d'un quatre cylindres turbocompressé avec une richesse d'équipements et un style sportif. Mais qu'en était-il de la consommation de carburant ? Et le coffre ? Il a suffi l'arrivée de l'Octavia RS 2.0 TDI Combi pour montrer à quel point les clients prennent au sérieux cet enthousiasme sportif. Un break diesel n'est vraiment pas sportif, même s'il porte des bandes du capot au pare-chocs arrière. Tout cela suggère que les Tchèques aimeraient bien une Skoda purement sportive, ou un cabriolet, mais que de toute manière ils ne l'achèteraient pas.

Les temps sont tout simplement différents aujourd'hui, et cela ne s'applique pas seulement à Skoda, mais à tous les constructeurs automobiles. Il suffit de regarder l'histoire récente. À une époque, Mitsubishi proposait les sportives Eclipse, GT 3000, Lancer Evo, Colt Ralliart, cela allait même jusqu’à la Galant. Si l'on fait abstraction du fait que la marque s'est retirée de nombreux marchés, les modèles susmentionnés appartiennent désormais à l'histoire. Ford est dans une situation similaire, sans les importations américaines de la Mustang, on ne s'intéresserait pas à l'ovale bleu sportif. Et depuis combien de temps les Focus ST, Focus RS, Fiesta ST, Focus CC ne sont-elles plus là ?

Ni Renault. Il fut un temps où il vendait des Twingo RS, Clio RS, Megane RS, Megane Cabrio, Wind. Aujourd'hui ? Plus rien. Et on pourrait continuer ainsi avec Opel, Volkswagen et d'autres. Il y a des marques qui ont des modèles sportifs, mais ce sont des exemples assez isolés. Peut-être que Toyota s'accroche encore au fait qu'il n'a pas que des modèles purement sportifs comme le coupé GR86 ou la GR Supra dans sa gamme mais aussi un « jouet » basée sur la gamme des modèles grand public, à savoir la GR Yaris.

Le dernier exemple de la façon dont les temps ont changé est sans aucun doute celui de Porsche, Ferrari et Lamborghini. Toutes ces marques haut de gamme proposent non seulement des coupés sportifs ou des cabriolets/roadsters, mais aussi des SUV « pratiques ». La voiture de sport semble être un phénomène du passé et n'intéresse actuellement qu'un groupe très limité de personnes.

Même si les clients disent qu'ils aimeraient avoir une voiture de sport, ce n'est pas vrai et ils mentent de manière flagrante. Notre enquête auprès des lecteurs a montré que si 427 personnes interrogées aimeraient voir une Skoda sportive proposée, lorsqu'on leur a ensuite demandé si elles en achèteraient une, 98 % d'entre elles ont répondu par la négative. Cela s'explique par le fait que Skoda ne se positionne pas sur le marché en tant que constructeur de voitures de sport et qu'aux prix actuels, elle ne pourrait guère rivaliser avec la concurrence. Skoda s'appuie sur des piliers différents de ceux de Porsche, par exemple, et c'est très bien ainsi.

Nous avons une gamme de Skoda pratiques, économiques et bien équipées à un prix raisonnable. Ce n'est pas que Skoda ne puisse pas fabriquer une voiture de sport ou un cabriolet. Il suffit de voir l'enthousiasme des jeunes ingénieurs et leur dernière réalisation, la Slavia. Le roadster né de la Scala est fantastique et roule. Mais il n'est pas homologué et ne le sera jamais. Il n'y a aucune raison pour que Skoda produise une voiture sportive qui se démarque de la gamme actuelle.

Les raisons sont multiples. Il y a l'épée de Damoclès de la fin des ventes de moteurs à combustion interne, qui dit tout. Et une voiture électrique sportive ? C'est un oxymore qui n'a pas le droit d'exister, même en production limitée. Il n'y a pas d'équation entre l'électricité et la sportivité. Jusqu'à présent. Nous verrons s'il y en a une un jour. Si Skoda n'a pas encore produit de pure voiture de sport, de roadster, de coupé ou de cabriolet, c'est qu'elle ne le fera jamais. Et c'est compréhensible.

Lu sur : https://www.autozive.cz/skoda-nevyrobi-sportovni-automobil/
Adaptation VG

Tag(s) : #Skoda, #RS, #Sport, #Analyse