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Nous avons déjà fait connaissance avec la Lada Priora restylée sur les routes de Togliatti. Cette fois-ci, nous l’avons emmenée sur les pistes d’essai du polygone de Dmitrov accompagnée de l’ancienne version de cette berline, apparue en 2007 et qui avait été légèrement modernisée depuis. Les différences avec l'ancienne avec sa carrosserie blanc de neige devraient être plus faciles à détecter. D’autant plus que les deux voitures sont dans la même finition Norma.

Sur le polygone d'essai, nous nous sentons comme des enfants cherchant les 7 différences entre deux images apparemment identiques. En comparant la nouvelle venue avec le modèle d’avant restylage - que nous avons immédiatement qualifiée de vieille - nous commençons à compter sur nos doigts les améliorations.

Le pare-chocs avant, apparu l’année dernière, n’a pas changé si bien qu’à première vue les deux Priora semblent être les mêmes. La seule différence est la calandre en plastique - la nouvelle structure en nid d’abeille a donné un coup de frais à l’extérieur. Bien que de loin, le changement ne soit pas si évident. Les phares sont les mêmes. Je suis d’accord avec les avis des propriétaires de Priora sur de nombreux forums : ils fonctionnent comme ils devraient.

A l’arrière, l’attention se porte principalement sur les feux. Dans leur partie inférieure, on trouve maintenant des LED, qui dureront plus longtemps que les ampoules à incandescence de la voiture blanche. Les catadioptres plus larges sur le pare-chocs contribuent également à souligner le gabarit de la voiture. Au crépuscule, les nouveaux feux s’avèrent être vraiment meilleurs : ils sont nettement plus lumineux.

Dès que vous démarrez le moteur, les feux de croisement de la nouvelle voiture s’allument, même si le commutateur est en position « 0 » - c’est pratique. Un avertisseur sonore indique le non-bouclage de la ceinture de sécurité et le clignotant s’allume trois fois lorsqu'on appuie légèrement sur le commodo.

Allumez successivement les feux de position, puis les phares... Ce n'est pas un, comme dans l'ancien modèle, mais deux pictogrammes qui apparaissent sur le tableau de bord ! Cela ne semble pas grand-chose, mais maintenant vous n'aurez plus à deviner quelles lumières fonctionnent.

Le nouveau tableau de bord est plus intéressant en termes de design. Je n'avais pas à me plaindre de l'ancien, mais il était trop simple et déjà dépassé. Ici, avec les larges aiguilles blanches et les pictogrammes bien agencés, j'ai tout de suite ressenti l'attrait de la nouveauté.

La mise à jour du tableau de bord n'a pas seulement rafraîchi l'habitacle, elle apporte aussi de la commodité. Au centre, on trouve l’écran de l'ordinateur de bord. Il n'y a rien de superflu sur celui-ci, tout est simple, mais les gros chiffres sont facilement lisibles lorsque l’on conduit.

Beaucoup de propriétaires font l'éloge du siège du conducteur, mais il est inconfortable pour moi qui mesure 190 cm : dans l’ancien modèle il n'y a pas assez de place dans la zone du pédalier, le réglage en longueur n'est pas suffisant. Le restylage a légèrement remédié à la situation : les glissières de siège ont été allongées, elles évitent de devoir trop incliner le dossier vers l'arrière.

Le siège est plus ferme, il fixe mieux le corps dans les virages. La distance entre les pédales d’accélérateur et de frein est sensiblement plus grande. Après avoir réglé le siège conducteur des deux voitures à ma convenance, j’ai essayé de m’assoir à l’arrière. Mais je n’ai pas pu. Le dossier du siège conducteur est trop proche de la banquette arrière. Et si quatre personnes doivent s’installer à bord, moi le conducteur je devrai conduire la tête entre les genoux...

« Premières impressions : la voiture doit être améliorée. Ca ne va pas. Il n’y a pas d’isolation acoustique, les serrures et les poignées de portes doivent être revues. Les pneus en première monte sont bruyants et durs. Sa conduite est grossière ».

« En deux mois, la voiture a fait 18,000 km mais elle n’a posé aucun problème. La suspension, à mon avis, est tout à fait tolérable. La seule chose est qu’on peut entendre un choc à l’avant droit quand on passe un ralentisseur. Je l’ai ramenée au garage. Ils ont regardé, tout est normal. Ils disent que c’est une maladie de la voiture. Les freins ne sont pas mauvais, les plaquettes sont au quart »…

Je compare les impressions de ces propriétaires moscovites de Priora avec les miennes. Les voitures ont le même moteur de 98 chevaux, il n’y a donc pas grande différence dans la conduite. La suspension avale correctement les grosses bosses, mais elle tremble sur les petites irrégularités. Cependant, la voiture grise est plus nuancée : elle est plus précise dans les virages, un peu plus stable en sortie, et avale avec plus de douceur les irrégularités de la route.

En accélérations, la nouvelle et l’ancienne Priora ne diffèrent pratiquement pas l’une de l’autre et dans les deux cas un grondement palpable envahit l’habitacle. Je me souviens qu’on nous avait parlé de l’amélioration de l’isolation phonique lors de notre première rencontre avec la nouveauté. Nous avons mesuré le niveau sonore à l’intérieur de l’habitacle (les deux Priora sont équipés de pneus « Kama-Euro ») et nous avons été surpris : la nouvelle voiture ne semble pas aussi silencieuse que la précédente. La raison est dans le coffre : il s’avère que la moquette est plus épaisse dans la voiture d’avant restylage !

La direction est tout aussi peu informative, et seule la version Luxe dispose du nouveau volant. Nous l’attendons dans les autres versions.

« La boîte de vitesses fonctionne bien, sauf pour la première. Il faut faire un effort pour l’enclencher. J'ai connu cette situation avec toutes les Jigoulis, de la « Chesterka » à la « Deciatka » - je continue à lire les avis sur le forum des propriétaires de Priora.

C’est la même chose sur la Priora blanche, mais la cinquième vitesse est également difficile. Même en force, elle ne passe pas toujours du premier coup. Manier le levier dans la voiture restylée est plus facile. La nouveauté est-elle équipée d'une commande par câble ? Malheureusement, non : les deux ont les boîtes bien connues avec l'indice VAZ-2112, à laquelle mon collègue a réagi également sans enthousiasme lorsqu'il a testé la nouvelle Priora à Togliatti. Ces difficultés de passage de vitesses semblent particulières à certaines voitures. Je veux bien croire qu'elles sont la preuve d’une moindre qualité de construction. A noter aussi que sur nos deux voitures, les leviers de vitesses vibrent aussi fortement au ralenti.

Les freins sont peu informatifs et manquent de mordant. Les mécanismes sont comme imbibés de savon : j'appuie sur la pédale et, à chaque fois, je ne suis pas satisfait du tempo de décélération. Je veux appuyer davantage sur la pédale, mais sa course n'est pas infinie.

Je me souviens des chinoises - Lifan Solano et FAW-Olei, que j’ai pu conduire il y a quelques temps. J'ai beaucoup plus apprécié l'efficacité du freinage de ces berlines bon marché. Je souhaite au successeur de la Priora un système de freinage plus clair et plus fiable.

Même si nos deux Priora ne sont pas dans la finition la plus riche, il y a déjà pas mal de différences entre elles. Et puis, il y a encore la « Luxe » dans laquelle vous trouverez le système multimédia, les airbags latéraux et un moteur plus puissant de 106 chevaux. Mais même sans cela, l'ancienne Priora pâlit sur fond de la nouveauté. Cependant, les lacunes globales de la « Priora » ne pourront être corrigées que par un nouveau modèle. De conception entièrement nouvelle.

Les PLUS : Les bons feux à LED, la voiture est devenue plus visible. L'écran de l'ordinateur de bord, clair et compréhensible.

Les MOINS : Freins spongieux, peu informatifs, et on est toujours à l'étroit à l'arrière.

BONUS : il n'y a pas assez de place pour les pieds dans la Priora. Dans l'ancienne, j'appuyais souvent sur la pédale de frein en accélérant. Je devais déplacer mon pied vers la droite et le tordre. Je ne veux même pas penser ce qui arriverait à mon pied en cas d'accident. La position de conduite dans la nouvelle voiture est meilleure car la distance entre les pédales d'accélérateur et de frein a augmenté d'environ 7 mm (à 47 mm).

Le restylage a été effectué sans grand effort. La voiture s'est clairement améliorée, mais il ne faut pas s'attendre à des miracles de la part d’une voiture de longue date sur le marché russe. Les défauts qui nécessitent une modification sérieuse de la carrosserie et des parties roulantes sont toujours là. Espérons qu'ils seront corrigés sur le nouveau modèle qui remplacera la Priora à la fin de 2015.

Légende des photos :

• Simple et épuré. La pendule au tableau de bord est un clin d’œil du siècle dernier. Il n'y a pas de porte-gobelets, ni de compartiment pour les petites choses sur la console centrale.
• Le design est une affaire importante. Je ne pense pas que beaucoup de choses aient été changées, mais le tableau de bord semble immédiatement plus attrayant.
• Une instrumentation de la fin des années 90, mais on n’a pas à se plaindre de la lisibilité. Le seul reproche est que l'écran de l'ordinateur de bord est trop petit.
• Le nouveau tableau de bord est plus intéressant en matière de design. Je n'avais pas à me plaindre du premier, mais il était trop simple et on s’en est vite lassé.
• Les vide-poches dans les accoudoirs avant sont différents. Dans l'ancien modèle, il est plus plat mais aussi plus large.
• Le nouveau est plus profond et plus volumineux.
• Dans l’ancienne version, tout est simple.
• La Priora restylée est équipée d'un cache en plastique vissé sur la partie avant de l’assise des sièges avant.
• Les coffres sont identiques, la seule différence est la moquette. Dans la voiture blanche, elle est plus épaisse.
• La partie inférieure des feux est équipée de feux de position et de feux stop à LED. Les ampoules traditionnelles à incandescence ne sont pas aussi lumineuses et leur allumage n'est pas aussi rapide que celle des LED.

Lu sur : https://www.zr.ru/content/articles/611749-izmeneniya-v-lada-priorakopiya-verna/
Adaptation VG