Une ambulance dans un break. Dans mon enfance, je voyais souvent ces ambulances Volga. Je me souviens qu’il y avait un petit hôpital dans le village voisin. Il n’y avait pas d’ambulance RAF mais deux ou trois de ces Volga médicalisées qui desservaient les trois villages environnants.
Malgré mon amour pour les voitures depuis que je suis enfant, je n’ai jamais eu le désir d'en conduire une comme cela. J’ai rapidement compris que ces Volga, avec une lanterne avec une croix rouge sur le toit, ne faisaient pas que rouler et qu’il n’y avait rien d’agréable dans les hôpitaux.
Au fil des années, la GAZ-2403 ambulance et sa remplaçante la GAZ-2413, ont disparu des routes, puis des arrière-cours des stations d’ambulances. Presque toutes, après avoir remplir leur mission, sont parties à la casse. Quelques-unes ont toutefois eu de la chance. Elles ont été rachetées par des gens qui les ont transformées en break habituels pour se rendre à la datcha.
De nos jours, en trouver une avec peu de kilomètres et en parfait état est un véritable fantasme. Mais des miracles peuvent se produire et une ambulance de ce type a survécu en Ukraine. J’ai compris qu’elle se trouvait dans la réserve d’un quelconque sanatorium et qu’elle y avait passé presque toute sa vie.
Bizarrement, le compteur indique plus de 60,000 km mais en réalité, elle semble n’avoir pas dépassé la période de rodage soit guère plus de 10,000 km. On dit que ces voitures « immobiles » étaient achetées uniquement dans le but de justifier des achats d’essence, qui en réalité était utilisée par les chefs cuisiniers ou les mécaniciens pour faire le plein de leur propre voiture. La légende est tout à fait plausible.
L’habitacle est divisé en deux parties. Les sièges du conducteur et du passager avant sont séparés par un poste radio installé entre eux deux. Les sièges ne sont d’ailleurs pas ceux d’une Volga conventionnelle. Pour économiser de l’espace, les ingénieurs ont tout simplifié et le conducteur se retrouve collé au volant !
Derrière la cloison de séparation, il n’y a pas non plus trop de place pour se tourner. Le brancard occupe presque tout l’espace. Il est guidé par des rails spéciaux et tenu en place par des butées à l’avant et un loquet à l’arrière. Curieusement d’ailleurs, dans la GAZ-2413, toutes les pièces de la partie arrière - le brancard, les sièges - ont été reprises sans changement de son prédécesseur, la GAZ-22B.
Sur le côté droit, il a deux petits sièges pour les infirmiers. Si le strapontin situé près de la portière est relativement confortable, il est très difficile de monter sur celui de derrière. Mais, le passager principal de cette voiture est bien le patient donc cela n’a rien d’étonnant ! Pour faciliter le nettoyage et la désinfection l’intérieur est simplifié au maximum ; tout est en métal ou en similicuir.
Je n’ai jamais rencontré de gyrophare ou de sirène sur ces ambulances. Le toit est doté d’une lanterne avec une croix rouge, qui était allumée quand la voiture était en service. Il y avait également un phare de recherche sur l’aile avant droite. Le rétroviseur situé sur la même aile était monté en série par l’usine.
Techniquement, la voiture était strictement identique aux autres modèles. Le moteur était un ZMZ-4021 conçu pour fonctionner avec de l’essence à faible indice d’octane. Il développait 90 chevaux. La boîte de vitesses était à 4 rapports et en l’absence de direction assistée, tourner le volant n’était pas une tâche facile. La voiture qui illustre l’article date de 1989 et même si tous les freins sont à tambours, elle dispose d’un maître-cylindre à dépression.
En général, on peut dire que cette ambulance est inconfortable, exiguë et inadaptée à sa fonction d’ambulance, mais elle était bien en service à son époque et a sauvé des vies…
Lu sur : https://dzen.ru/media/oldtimer/v-nei-bylo-tesno-speredi-i-szadi-medicinskaia-volga-gaz-2413-5ec06c6dacd2341e04fb56b4
Adaptation VG