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La Lada Niva est la voiture russe la plus populaire au monde. Notamment en raison de ses succès en rallye à la conquête du désert. Za Roulem (*) s’est entretenu avec Jean-Claude Briavoine (87 ans), l’un de ses tous premiers pilotes de course.

« J’ai vu la Niva pour la première fois à Évreux. Je pilotais déjà une Renault 4 et une Renault 12 pour mon plus grand plaisir. Mais à l’époque, Renault ne pensait qu’à la Formule 1.

La Lada m’a beaucoup plu : compacte, légère, solide. C’est alors que j’ai pensé à toutes les améliorations qui pourraient être appliquées à la Niva. J’ai contacté l’importateur, mais le directeur des relations publiques ne voyait pas la Niva comme une voiture de rallye. Plus tard, j’ai eu la chance de rencontrer Jacques Poch et son fils au Salon de l’automobile de Paris. Nous n’étions pas sûrs de réussir, mais nous avons tenté notre chance. Les premières apparitions au Dakar ont été accompagnées de pannes, mais Jacques Poch était satisfait - dès nos débuts nous avions gagné quelques spéciales.

La Niva s’est montrée particulièrement performante sur les étapes sablonneuses. Le Mercedes Classe G et le Range Rover pesaient chacun 1,800 kg, tandis que la Lada Niva ne pesait que 1,200 kg. La répartition des masses était idéale. Nous avons, bien entendu, préparé le moteur. Au début, la puissance était de 110 ch, puis nous avons installé un moteur ROC de 280 ch.

Au Dakar 1981, nous sommes montés sur le podium, mais nous étions déçus car nous aurions pu gagner. Mais le désir de revenir et prendre sa revanche l’année suivante était encore plus fort. Quand on regarde 1982, on peut dire que nous avons gagné ! (rires) A l’arrivée, nous étions seulement derrière les Frères Marreau et leur Renault 20 turbo 4×4 soutenue par l’usine. Nous leur avons tellement mis la pression qu’ils ont fini par griller leur moteur. A la fin de la course, ils ont dû le remplacer.

Il y a aussi eu quelques incidents amusants. L’année suivante, nous avons mal calculé notre consommation de carburant et nous sommes retrouvés avec le réservoir vide dans le Ténéré. Comme par magie, un type est arrivé de nulle part avec deux bidons d’essence ! Il nous a aidés et on a pu repartir ».

Bien entendu, nous avons demandé à Jean-Claude Briavoine à quoi devrait ressembler la Niva de troisième génération. Il a répondu sans hésiter :

« A l’ancienne ! Pourquoi changer une formule qui gagne ? Pour moi, la Niva est l’exemple parfait des vrais tout-terrains à quatre roues motrices. Oui il y a aussi le Mercedes Classe G, mais si l’on parle des modèles compacts, la Niva est tout simplement l’étalon ! ».

Lu sur :  https://www.zr.ru/content/articles/933752-pilot-nivovod/
Adaptation VG

(*) Entretien organisé par Pierre-Elie Doloy et Nicolas Laperruque  au Manoir de l'Automobile de Lohéac.

Tag(s) : #Lada, #Niva, #Rallye, #Rencontre, #Personnalités