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A Kazan, les plus de 40 ans se souviennent bien du marché automobile de Iamacheva à côté du magasin Okean, alors populaire. Là, les habitants de la ville achetaient massivement de veilles voitures, en pensant qu’elles étaient neuves, et perdaient confiance en l’humanité.

En 1982, un nouveau pont été construit sur l’avenue Ibraguimov. Il aurait pu rester un autopont discret, le même que les autres, si un marché automobile n’avait pas émergé à ses côtés. Des voitures et des pièces automobiles y étaient vendues. Les petites pièces étaient disposées sur les capots et les grosses pièces - comme des moteurs - étaient posées directement au sol.

Si ce marché existait encore aujourd’hui, les vendeurs pourraient devenir des coachs et vous dire comment « travailler » un client afin de vendre la voiture le plus cher possible. Ou par exemple vendre des pièces anciennes et le faire passer pour des neuves ! Ils nettoyaient la moindre saleté des carburateurs, des pneus et des batteries de marque pour les faire paraître comme neufs. Des pièces étaient repeintes pour les faire passer pour des pièces de rechange d’origine...

Tout cela tombait rapidement en panne. Et comme garantie, il n’y avait que les yeux honnêtes des vendeurs… Les gens revenaient avec leur batterie qui ne fonctionnait pas… mais personne ne les attendait là-bas. Les vendeurs, comme les batteries qu’ils vendaient, s'étaient évaporés le deuxième jour. Il fallait aller dans le magasin « Pièces automobiles » situé à côté… pour acheter une batterie neuve, éprouvée, fabriquée par l’Etat.

Les espoirs d’acheter quelque chose sans se faire avoir s’amenuisaient mais, pour une raison quelconque, ce marché ne désemplissait pas. Il a fonctionné pendant près de dix ans et les dernières années il était devenu l’épicentre des ventes illégales. On y trouvait des contrefaçons de produits cosmétiques, des cigarettes et plus encore.

Ce marché a complètement fermé en 1991 à cause de la 17ème ligne de tramway. Le demi-tour de cette ligne a été construit sur le site du marché. Il ne reste aucune trace du passé douteux de l’endroit.

Informations extraites du livre « Kazan depuis les vitres du tramway » d’Alexeï Klochkov.

Lu sur : https://e-kazan.ru/news/show/46176
Adaptation VG

 

 

Tag(s) : #URSS, #Ambiance, #Anecdote