A l’aube des années 1960, les ingénieurs soviétiques ont jeté un œil à la traction avant, plus moderne et prometteuse. Et comme ils n’avaient pas beaucoup de développement en cours et que le projet de VAZ-2101 et de construction d’une usine automobile à Togliatti n’en étaient encore qu’à leurs débuts, ils commencèrent à s’intéresser à l’adaptation à la traction avant de différents modèles existants.
Cela allait de la Zaporojets à la Volga en passant, bien sûr, par la future Lada ! Les essais d’endurance de celle qui allait devenir la Kopeïka avaient débuté précisément avec la Fiat-124 et c’est aussi ce modèle qui servi de base à un prototype de voiture à traction avant. Réalisé par les spécialistes de l’Institut NAMI et de l’Usine des constructions expérimentales, le projet reçu le nom de NAMI-0132.
Etonnamment, ils adaptèrent le moteur et la transmission d’une voiture française, la Peugeot 204, dont les dimensions et l’architecture correspondaient parfaitement à la future Kopeïka. Son moteur 1130 cm3 qui développait 53 chevaux à 5,800 tr/min était également très proche du moteur que l’on prévoyait de monter sous le capot de la VAZ-2101. Les principales différences résidaient dans son bloc plus léger et plus moderne en alliage d’aluminium, son carburateur horizontal et son système de refroidissement sophistiqué combiné au système de chauffage. Les ingénieurs en choisissant cette configuration avaient décidé d’incliner le moteur de 20 degrés par rapport à la verticale pour installer une boîte 4 vitesses plus compacte avec un embrayage hydraulique.
La carrosserie de la future VAZ-2101 fut également l’objet de modification profonde. Le tunnel de transmission fut supprimé, sans pour autant augmenter l’espace utile aux places avant en raison de la place occupée par le système de refroidissement du moteur et le système de chauffage. Le levier de vitesse passait au volant. Pour ce faire des éléments en provenance d’autre modèles furent utilisés (et c’est pour cela que le dispositif ne semblait pas bricolé comme c'est souvent le cas sur un prototype).
Les autres éléments du châssis ne présentaient rien de particulier. La direction, le système de freinage et la suspension étaient ceux de la Fiat-124 de série. Les passages de roues furent bien entendu légèrement modifiés pour laisser passer les fixations des amortisseurs et l’essieu arrière était remplacée par une poutre tubulaire.
Le prototype NAMI-0132 a été testé entre février et septembre 1970 en même temps que la VAZ-2101 à propulsion, le break VAZ-2102 et la future Lada de luxe, la berline VAZ-2103. Lors de ces essais, la Kopeïka à traction avant s’est révélée beaucoup plus stable et plus maniable que la Jigouli classique. En revanche elle se révéla beaucoup plus sensible à la charge. Elle fut dépassé sur un autre critère important - la garde au sol - puisqu’on ne trouvait pas des routes partout en URSS. Enfin, des tests en conditions hivernales furent également menés et là aussi, la Kopeïka à traction avant a été surpassé par la version à propulsion.
Au final, si la voiture n’est restée qu’un prototype, elle a servi à accumuler des connaissances et de l'expérience pour la construction des futures modèles à traction avant de l’URSS.
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Adaptation VG