Le quotidien autrichien Kleine Zeitung a récemment écrit que « les Lada sont technologiquement dépassées mais le fabricant russe prend des mesures pour retourner sur le marché européen. Cependant, il n’y a qu’un modèle qui a une chance de réussir, la Vesta ».
Sur les routes autrichiennes cela fait déjà longtemps qu’on ne rencontre plus de Lada. « Pas étonnant car (la Niva) est depuis longtemps un mélange entre conception ancienne (même si la voiture est vendue neuve) et de technologie tout-terrain simple » rajoute le journal. L’argument le plus important pour l’achat d’une voiture comme celle-là est son prix bas. Longtemps, la Taiga - son nom sur le marché local- a été considérée comme une voiture culte, mais au fur et à mesure que sa technologie est devenue obsolète, on a fini par oublier la marque et les tentatives de relance de la demande quand la société mère AvtoVAZ est entrée dans le groupe Renault-Nissan ont été infructueuses. L’arriéré était même si important que la direction de la société a dû être remplacée et un ancien designer de Mercedes a été embauché pour moderniser la marque.
Aujourd’hui intégré à la stratégie d’entreprise du groupe Renault-Nissan-Mitsubishi, AvtoVAZ cherche sa place au soleil. Dans le même temps, le plus gros concurrent du producteur russe se trouve à ses côtés : il s’agit du roumain Dacia !
En Autriche, Max Schmidt s’occupe de l’importation de la marque et affirme qu’environ 300 voitures de la marque sont vendues chaque année dans le pays. L’homme d’affaires place un espoir particulier sur la Vesta, qui est le modèle le plus moderne de la gamme. Mais il rappelle aussi que les normes d’émission de plus en plus strictes en Europe nécessiteront d’importants investissements pour Lada et que si AvtoVAZ n'arrive pas à les surmonter, il devra se concentrer sur les exportations vers la Chine, la Turquie, le Chili et abandonner l’Europe.
De nouveaux tests et la mises à niveau des voitures vont conduire à des prix plus élevés. Quant à la cultissime Taiga, elle ne répond déjà plus à plusieurs critères de sécurité (par exemple elle n’a pas d’airbags) et c’est pourquoi les voitures devront être fabriquées en petites séries, de 1,000 exemplaires chacune car certaines exigences de sécurité ne s’appliquent pas aux voitures produites à peu d’exemplaires.
Au moins pour l’instant, les plans pour vendre les Lada en Europe sont clairs. La demande sur la Vesta devrait augmenter, ce que confirme l’intérêt suscité par les rumeurs sur la commercialisation d’une version à transmission intégrale ou la présentation du concept-car 4x4 Vision. Quoiqu’il en soit, la stratégie de Renault-Nissan indique la voie que va suivre Lada sur le marché européen jusqu’en 2023. Mais après ?
Lu sur : https://www.zr.ru/content/news/914941-budet-li-u-brenda-lada-budushchee/
Adaptation VG