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Zaporojets : un miracle de l’industrie soviétique.

Désormais, on ne voit plus souvent les voitures de cette marque dans la rue. Pourtant, il n’y a pas si longtemps, elles n’étaient pas si rares. Les gens roulaient avec. Mais très souvent elles tombaient en panne. Après avoir juré et pesté, il fallait donc les réparer. C'est un euphémisme de dire qu'elle ne brillaient pas par leur extrême fiabilité.

Je ne vais pas entrer dans les détails, mais il est arrivé une fois qu’avec un ami nous ayons à nous occuper d’elle. Le moteur et la boîte de vitesse avaient entièrement démontées pour remplacer l’embrayage. Nous avons ensuite tout remis en place en vue de CE moment solennel : le redémarrage du moteur ! Avec joie, nous profitons de nouveau du « gazouillis » du cœur de la Zaporojets. Ouf ! Enfin !

Je commençais à ramasser lentement les outils. La Zaporojets était déjà chaude, son moteur tournant de manière régulière avec un son cristallin. Je dis à mon ami : « Sortons-là du garage et allons faire un tour ». Il n’est pas contre. Après tout, il faut aussi tester le nouvel embrayage.

Je me tiens à la porte du garage et je le regarde. Les feux de recul s’allument, il met les gaz et... cette merde (oui, là il n’y a plus d’autre mot !) part en marche avant. Inutile de dire que nous avons été surpris ! Mon ami resté incrédule fait une autre tentative en veillant bien à placer le levier de vitesse en marche arrière. Bien sûr, la Zaporojets repart vers l’avant et est à la limite de toucher le mur du garage. Que faire ? Faire le contraire ? Je dis à mon ami : « Essaie en première !». Il enclenche la première et lentement la voiture sort du garage en marche arrière... Il coupe le moteur. En pleine rue, devant la voiture, nous nous regardons en essayant de comprendre ce qui se passe. Qu’est-ce que nous avons maintenant ? Une caisse à savon avec un moteur en parfait ordre de marche mais quatre vitesses arrière et une vitesse avant !

Finalement nous comprenons notre erreur. Le différentiel ! Ce machin en fer rempli d’engrenages ! Nous l’avons montée à l’envers ! Mais pour le faire pivoter sur 180°, il faut de nouveau déposer le moteur, et tout ce qui va avec ! Ce jour-là, nous avons laissé tomber. Nous nous sommes occupés de la voiture un autre jour !

C’est une histoire dont on souviendra encore longtemps. Et maintenant on en rigole.

Lu sur : http://fishki.net/auto/1671911-chudo-sovetskogo-avtoproma.html
Adaptation VG

Tag(s) : #ZAZ, #Anecdote, #Rigolo