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L’histoire de cette voiture de sport kazakhe est très déroutante. Tout a commencé en 2008 lorsque que le designer hongrois Tamas Jakusa est frappé par une idée brillante : construire la première supercar hongroise ! On sait que ce genre d’idée « originale » revient sans cesse à l’esprit de gens ambitieux qui se voient déjà comme les futurs Enzo Ferrari ou Ferdinand Porsche...
Tamas Jakusa va donc consacrer un peu de son temps à travailler sur le cahier des charges technique et le design de sa voiture dont l’élément clé est le triangle. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il choisit ce nom de Triango Revolution. Lors de sa première présentation, il promet que cette nouvelle supercar bénéficiera d’un moteur 8 cylindres bi-turbo de 1000 chevaux, d’un intérieur exclusif et qu’elle sera l'une des voitures les plus rapides du monde ! Voici le genre de promesse que des dizaines d’illuminés ont faites avant lui, de sorte que personne ne prendra vraiment au sérieux le designer hongrois. A juste titre puisque ce projet était resté sur le papier... jusqu’à ce qu’il change soudainement de de nationalité passant de la Hongrie au Kazakhstan. La supercar a en effet intéressé l’ingénieur Kazakh Tair Balbaev qui a réussi l’an dernier à en produire un premier prototype.
En changeant de pays, la voiture a aussi changé de nom et s’appelle désormais Jakusa Triango. Si le dessin n’a pas été modifié, l’idée du moteur essence de 1000 ch a été abandonnée et on parie maintenant sur la traction électrique. On note ainsi la présence des batteries dans le « nez » de la voiture en avant de l’essieu, de portes à ouverture papillon et un prix annoncé de 60,000 dollars, très attractif pour une voiture de sport construite à la main ! Tair Balbaev indique cependant que ce prix ne pourra être atteint qu’à la condition de trouver des batteries bon marché, de préférence produite au Kazakhstan.
Si les autres caractéristiques techniques sont encore inconnues, Tair Balbaev indique toutefois qu’on devrait être en mesure d’atteindre le couple de 1200 Nm, digne d’un gros moteur diesel et que le projet sera rentable s’il peut produire 20 voitures par an.
Reste à savoir combien de personnes seront intéressées par l’achat, même à 60,000 dollars, d’une supercar qui ressemble à une « samodelka » fabriquée au fond d’un garage, ce qu’elle est sans doute d’ailleurs. On se demande aussi si la position des batteries à l’avant de la voiture est compatible avec les normes de sécurité. Pour l’instant il y a donc plus de questions que de réponses mais les artisans kazakhes sont en passe de réussir leur pari et bientôt le Kazakhstan pourra se féliciter d’avoir sa première supercar de production nationale. Même si elle a des racines hongroises.
Lu sur : https://auto.mail.ru/article/56638-v_kazahstane_hotyat_vypuskat_elektricheskii_superkar/
Adaptation VG