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Fiatonczyk - un Japonais au volant d’une PF 125p.

Il vient du Japon, il a vécu aux Etats-Unis, maintenant il habite en Pologne et conduit une Polski-Fiat 125p. Ichiro Uehara ne veut pas d’autre voiture car celle-ci répond à toutes ses exigences. De plus, grâce à elle, il lui est plus facile d’établir des contacts avec les Polonais. Si cela n’était pas le cas, il n’aurait jamais été possible d’écrire cet article.

« Je bois du lait, écoute Chopin, vis à Varsovie et suis originaire... de l’île d’Okinawa. Et alors ? Ah oui.. j’oubliais. Comme beaucoup d’habitants de la capitale polonaise, j’aime les voitures classiques et je roule tous les jours en Polski-Fiat 125p. Pourquoi ai-je précisément choisi cette voiture ? Quand j’habitais au Japon j’avais une Toyota. Ensuite quand je suis venu aux Etats-Unis, j’ai conduit une Ford Mustang ».

Maintenant qu’il vit Pologne, il veut aussi rouler dans une voiture du cru. A noter qu'Ichiro en est déjà à la deuxième voiture de ce type. Quand il est arrivé dans le pays, il a acheté une FSO 1500 de 1986.

« Pourquoi suis-je venu dans ce pays ? Quand j’étais étudiant aux USA, à Reno, ma tutrice était une fille originaire de Pologne... Ce n’était bien-sûr que ma tutrice mais elle m’a raconté beaucoup de choses sur son pays. Elle m’a dit que c’était un pays merveilleux. C’est pourquoi j’ai décidé de venir ici. Et le plus extraordinaire dans tout cela, c'est que je suis tombé amoureux de la Pologne.

Je ne regrette pas l’Amérique. Je ne veux pas non plus revenir dans mon pays. C’est bien ici. Le climat me plait, les filles aussi (c’est ce que j’avais déjà pu apprécier durant mon séjour en Amérique) et bien-sûr j’aime les voitures polonaises ! De l’autre côté de l’océan je roulais dans une icône automobile locale. Ici aussi je voulais faire la même chose.

Je voulais avoir une voiture dont les « autochtones » parlent avec nostalgie parce que c’était la première voiture de leurs parents. La « Duzy Fiat » répond bien à cette définition. Cela ne me dérange pas qu’elle ait des défauts, qu’elle soit capricieuse et qu’elle n’ait pas de gadgets modernes à bord. Le principal est qu’elle ressemble à une voiture classique.

De plus, rouler à bord de cette Polski-Fiat favorise les contacts avec les Polonais. Depuis que j’ai une Polski-Fiat, les gens me parlent plus. Ils me posent des questions sur elle et admirent son état. L’autre fois dans une station-service j’ai croisé un type roulant en Nissan GTR, qui coûte 100 fois plus que ma 125p, qui m’a dit que j’avais une très belle voiture. Vous imaginez ? Si j’avais roulé dans la même voiture que lui, il ne m’aurait peut-être même pas prêté attention. C’est même sûr ».

Qu’y aurait-il de bizarre dans un Japonais au volant d’une voiture japonaise ? Uchiro aime les voitures. Quand vous roulez avec lui, vous voyez tout de suite qu’il a du respect pour les modèles classiques. Il ne lui vient même pas à l’idée d’essayer d’adopter une conduite dynamique ou de la brusquer. Il roule à travers la ville tranquillement à 50 km/h et ne se soucie pas des conducteurs polonais dont il qualifie le style de conduite d'un seul adjectif : « crazy ». Ichiro a toujours pris soin de Mika, Rose, Michalina et maintenant de Maria.

De qui parle-t-on ? Il avait surnommée sa Toyota bB Mika. Sa couleur jaune lui rappelait la mandarine qui se dit mikan en japonais. Rose était sa Ford Mustang. Là aussi à cause de la couleur. Ensuite il y a eu Michalina, la FSO 1500. Pourquoi ce nom ? Car il l’avait immatriculée le 12 août, le jour de la Saint Michalina... C’est la même chose avec Maria, son véhicule actuel.

Cette PF 125p a toujours démarré sans protester. Un essai dans les rues de Varsovie permet de se rendre compte que les vitesses passent sans résistance et que le moteur fonctionne en douceur. Arrêté à un feu rouge, on peut voir sur le compte-tour (les Polski-Fiat n’en avaient pas toutes) que le ralenti est stable. C’est encore une autre indication que le moteur est en bon état. La carrosserie aussi est en bon état. On peut voir ici-là quelques légères traces d’utilisation mais elle est bien plus propre que des voitures moins âgées. Ichiro s’étonne seulement des deux trous percés en bas de l’aile avant. « A quoi servent-ils ? » En apprenant que l’emblème « Licenja Fiat » est manquant, il indique qu’il remédiera à cela rapidement.

A l’intérieur, il n’y a rien à redire. Et c’est la... banquette arrière qui plait le plus à Ichiro ! « Elle est fantastique. Elle est tellement rembourrée que même après un long trajet vous la trouverez encore confortable. Et la place est largement suffisante ».

Qui aurait pu penser qu’un conducteur venant du pays du Soleil Levant apprécierait à tel point la Polski-Fiat ? Sayonara Ichiro, sayonara Fiatonczyk !

Lu sur : http://klasyki.auto-swiat.pl/fiatonczyk-japonczyk-w-polsce-jezdzi-polskim-fiatem-125p/e26bz
Adaptation VG

Tag(s) : #Polski-Fiat, #125p, #Rencontre