![[SkK] Lada Samara vs Citroën BX.](https://image.over-blog.com/B7WfsckEweclX0RnigOnhpn_qF0=/filters:no_upscale()/image%2F0782406%2F20140215%2Fob_2d7da4_102.jpg)
La première Lada avec la traction avant et une pratique carrosserie bicorps à hayon était sans la voiture la plus avancée des pays de l’Est. Comparer la Samara à la Citroën BX peut sembler étonnant, mais à bien des égards elles sont similaires.
La Lada Samara constitue une étape importante dans l’histoire de VAZ. Non seulement les Soviétiques ont offert aux automobilistes une voiture de conception moderne, mais ils ont réussi avec elle à percer sur les marchés occidentaux. Même Porsche a participé à son développement.
La nouvelle Lada a été présentée en octobre 1984 mais il a fallu attendre encore deux ans pour assister à son lancement en première mondiale au Salon de Bruxelles. La première VAZ avec la traction avant, un moteur transversal et une carrosserie à hayon, était vendue en URSS sous le nom de Spoutnik. La version d’exportation portait le nom de Samara. La version 3 portes recevait l’indice 2108 et en 1988 est apparue la 5 portes 2109. Ce libre choix était inhabituel pour le Bloc de l’Est puisque la plupart des voitures socialistes ne permettaient pas de choisir le nombre de portes.
Ce n’était d’ailleurs pas possible avec la Citroën BX qui était seulement disponible en cinq portes. C’était peut-être une exception à l’Ouest. Comme la Samara, la BX fut un modèle fondamental pour Citroën. C’est aussi pourquoi cette nouveauté n’a pas été présentée lors d’un salon mais en grande pompe sous la Tour Eiffel à Paris, deux ans avant la Samara, en septembre 1982. Ce n’est plus tard que l’on a pu choisir une autre carrosserie, puisqu’à partir de 1985 Citroën en a décliné un break.
La Citroën BX était en avance sur son temps. Sa carrosserie spacieuse avait été dessinée par Bertone et au début des années 80, elle paraissait futuriste. En outre elle faisait la part belle aux matières plastiques. C’est d'ailleurs pour cela que la version de base de la BX était aussi légère qu’un modèle de catégorie inférieure. La Lada Samara faisait environ 20 centimètres de moins. Elle appartenait donc à la catégorie inférieure. Dans le Bloc de l’Est-ce n’est pas cela qui importait. A l’Est avoir une automobile était la plupart du temps un rêve. Posséder cette Citroën en Occident ne l’était pas forcément. A la fin des années 80, la BX a été importée en Tchécoslovaquie à un prix supérieur à 80,000 couronnes.
Le prix de la Samara était relativement élevé mais son équipement de série relativement pauvre. Dans le camp socialiste c’était pourtant l’une des meilleures voitures. Cette traction avant était animée par un quatre cylindres de 1,1 , 1,3 ou 1,5 litres développant de 52 à 70 chevaux, une puissance jugée suffisante pour les routes locales. Comme la plupart des voitures soviétiques peu puissantes, elle n’avait pas de direction assistée et les rapports de vitesses étaient désespérément longs. La Samara était toutefois robuste. A l’intérieur, en raison des mauvais plastiques, les bruits étaient nombreux mais sa suspension était conçue pour les routes défoncées et son chauffage pour les hivers sibériens. Les sièges inconfortables étaient insupportables sur les longs trajets.
Comme la plupart des Citroën, la BX était une voiture extrêmement confortable. Pas pour son intérieur spacieux aux sièges moelleux mais grâce à sa suspension hydropneumatique qui permettait de filtrer toutes les irrégularités de la route. L’hydraulique permettait de maintenir une hauteur constante et de survoler la pire des routes. A basse vitesse, elle était toutefois plus ferme que la Samara. La Citroën BX disposait elle aussi de moteurs essence, mais une alternative économique était constituée par des diesel 1,8 ou 1,9 litre et un turbodiesel 1,9. L’équipement était beaucoup plus riche que la Samara et certaines versions pouvaient être commandées, par exemple, avec une boîte automatique ou quatre roues motrices. La version de base était équipée d’un moteur essence de 55 ch et le haut de gamme, la version sportive GTi 1,9 16V développait 160 ch. En 1986, il y a même eu une BX 4 TC à quatre roues motrices et moteur 2,1 4 cylindres turbo de 200 ch fabriquée à 200 exemplaires pour l’homologation en compétition.
La Citroën BX fabriquée jusqu’en 1994 a été un succès. Mais on ne peut pas la comparer avec la Samara (qui était) encore produite. Après la chute du régime communiste en 1991, la gamme s’est élargie avec une berline à coffre et une version modernisée a même été assemblée en Finlande sous le nom de Baltic.
Lu sur : http://www.tyden.cz/rubriky/auta/historie/socialismus-kontra-kapitalismus/lada-samara-kontra-citroen-bx_118034.html
Adaptation VG