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Made in Ukraine : ZAZ et LuAZ.

Le site Motori.ua nous offre un retour dans le passé et se rappelle de la glorieuse histoire de son industrie automobile nationale à l’étranger. Les voitures ukrainiennes n’ont pas seulement été populaires en URSS, où il fallait s’inscrire sur une liste d’attente pour espérer en obtenir une, mais aussi en Occident où elles étaient en vente libre. Italie, France, Belgique, Suède, Pays-Bas, Autriche. Telle est la liste incomplète des pays capitalistes qui ont aimé aussi les « Zazikis » et « Voliniankis ».

La « Volinianka » est désormais une rareté sur les routes et peu de gens se souviennent que ce LuAZ fut l’un des premiers SUV ultra-compacts disposant d’une maniabilité et de capacités de franchissement phénoménales. C’est sans surprise, que l’Occident s’est intéressé à cette véritable « caricature » de véhicule tout-terrain. Ainsi, en Italie, le Volin (le nom du LuAZ sur ce marché) a été importé par Martorelli et équipé d’un moteur plus moderne provenant de la Ford Fiesta et d’équipements valorisants.

Pour la plupart des Européens, le nom de Zaporojets était si difficile à prononcer que dans des pays comme les Pays-Bas, la Belgique, la Finlande ou la Suède, la célèbre ZAZ-965 « Gorbaty » (la « Bossue ») a été vendue sous le nom plus court et plus évocateur de Yalta (ou Jalta selon les pays), la célèbre station balnéaire de Crimée. En raison de son prix très faible, sa construction robuste et une garde-au-sol étonnante, la petite cylindrée soviétique jouissait dans les années 60 d’une demande intéressante : chaque année, elle se vendait à près de 5,000 exemplaires en Europe. Ses principaux importateurs étaient les Finlandais de Konela et les Belges de Scaldia-Volga. Par rapport aux modèles réservés aux soviétiques, ces ZAZ se distinguaient par leurs moulures chromées courant le long de la carrosserie, leur rétroviseur extérieur rond posé sur l’aile avant et des logos originaux. L’aménagement de l’habitacle était également plus riche : meilleure isolation, volant plus élégant avec le cercle chromé du klaxon, accoudoirs arrière et même radio dans la version de base !

Après la ZAZ-965, qui s’inspirait de la Fiat-600 italienne, l’Europe commence à recevoir à partir de 1967 les ZAZ-966 et ZAZ-968 techniquement plus avancées et copiées de la NSU Prinz ouest-allemande. Ce nouveau modèle se distinguait par un dessin plus moderne qui était totalement dans le coup à l’époque. Dans les différents pays où elles ont été vendues, ces voitures avaient des noms différents : Yalta en Italie et en France, Eliette en Belgique, aux Pays-Bas et en Autriche. Il y a même eu une version « gonflée » disposant d’un moteur 1,0 litre Renault à refroidissement par eau de 44 chevaux, qui ne craignait pas la surchauffe, mais qui s'est vendue à très peu d’exemplaires.

Constamment reporté, le début de la production de masse de la première ZAZ à traction avant, la ZAZ-1102 « Tavria », n’a réellement commencé qu’en 1988. C’est pourquoi, à peine sortie, elle était déjà considérée comme obsolète ne serait que par son style extérieur. Et comme on le sait, à l’Ouest, le design extérieur est l’un des facteurs les plus importants de la réussite d’une voiture... Par conséquent Poch, l’importateur français des voitures soviétiques, a décidé de moderniser lui-même l’extérieur de la petite voiture ukrainienne. La Tavria XL a été vendue en France entre 1991 et 1993. Elle disposait d’une nouvelle calandre, de pare-chocs enveloppants partiellement peints de la couleur de la carrosserie et d’enjoliveurs de roues. L’intérieur était également recouvert de matériaux plus chers.

Lu sur : http://www.motori.ua/media/motori_articles/Made_in_Ukraine/
Adaptation VG

Tag(s) : #Ukraine, #ZAZ, #LuAZ, #Histoire, #Export