Chaque pays européen possède dans son histoire automobile un ou plusieurs modèles qui on permis de développer son parc automobile. Des voitures basiques où l’extravagance n’avait pas sa place. Ainsi, juste après la Seconde Guerre Mondiale, l’Italie, la France ou l’Allemagne de l’Ouest se sont ainsi attelés à produire des voitures simples et pas chères dont le prix ne constitueraient pas un obstacle pour le commun des mortels. L’offre de base en matière d’automobile était constituée dans ces pays de la Fiat 500, de la Citroën 2CV ou de la Volskwagen Käfer. Produites en masse, ces voitures avaient comme objectif de re-motoriser le pays. Un objectif similaire était dévolu à la Polski-Fiat 126p, rêve de millions de citoyens de la République Populaire de Pologne.
Dans les années 90 et avec l’ouverture du marché aux produits occidentaux (voitures neuves ou d’occasion), la position de la Maluch est fragilisée, et incite Fiat à proposer à l’acheteur polonais un nouveau modèle très accessible : la Cinquecento. Mais cette « Czinkus » doit compter sur une dangereuse rivale : la Daewoo Tico !
Cette mini-voiture coréeenne vendue en Pologne à partir de 1993 (elle existait en Corée depuis 1991) était une Suzuki Alto produite sous licence. Au départ elle n’était pas en soi une rivale pour la Cinquecento - Fiat étant la marque proche du cœur des Polonais - mais à partir de 1996 et le début de son assemblage à Zeran par FSO-Daewoo, la situation change radicalement. La carrosserie anguleuse de la Tico dissimulait un habitacle relativement spacieux, comparée à d’autres voitures de dimensions similaires, et contrairement à la « Czinkus », elle disposait d’une paire de portières supplémentaires, très utiles pour monter à l’arrière. Elle pouvait facilement accueillir 4 adultes et son coffre à bagages de 180 litres pouvait avaler les achats de la ménagère de base.
Face à la Cinquecento, la Tico l’emportait aussi en matière d’équipement, en particulier avec les versions produites après le léger lifting de 1998, qui pouvaient recevoir les vitres avant électriques, une horloge électronique, un spoiler, le verrouillage centralisé, les pare-chocs couleur carrosserie et la radio.
Mais la Tico n’était pas sans reproche. Elle souffrait de sa faible protection anticorrosion et de nos jours, il est presque impossible d’en trouver un exemplaire sans trace de rouille.
Pesant moins de 700 kilos, la Tico ne pouvait recevoir qu’un seul moteur : un trois cylindres essence de 800 cm3 développant 41 chevaux à la sonorité métallique caractéristique. Ce rapport poids/puissance avantageux lui permettait de s’insérer facilement dans le trafic urbain et de suivre le rythme de voitures beaucoup plus puissantes. Selon le catalogue, le chiffre magique de 100 km/h apparaissait au compteur après 17 secondes et les conducteurs aux nerfs d’acier pouvaient aller taquiner la vitesse maxi annoncée à 140 km/h. En utilisation normale et en raison de son faible poids et de sa faible cylindrée, la consommation moyenne de la Tico dépassait rarement les 5,5 litres aux 100 km.
Son faible coût d’exploitation, sa conception simple et le faible prix de ses pièces détachées en font une petite voiture très économique. Mais outre les problèmes de corrosion, le plus grand inconvénient de cette Polonaise d'adoption est son faible niveau de sécurité. Chaque Polonais connait l’adage : « Rouler en Tico c’est risqué ». Malgré tout, un exemplaire en bon état mécanique, reste un très bon choix comme première voiture ou comme alternative aux transports urbains surchargés.
La production de la Daewoo Tico a cessé à Zeran en 2001 après 126,369 exemplaires. Elle a été remplacée par la Daewoo Matiz.
Voir ces quelques photos :
http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/3/3a/Two_Daewoo_Tico.jpg
http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Two_Daewoo_Tico_in_Krak%C3%B3w.jpg
http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Two_Daewoo_Tico_-_rear.jpg
Lu sur :
http://moto.onet.pl/1660346,1,daewoo-tico-czy-istotnie-ryzykowne,artykul.html?node=18883
Adaptation VG