Quelques photos intéressantes dans ce reportage photos que lui consacre le site d'information Wp.pl. Voici la traduction du texte qui les accompagne :
(1) Elle était petite et inconfortable et son moteur faisait penser qu'elle toussait en permanence (on la surnommait "kaszlak", la "tousseuse"). On ne peut pas nier qu'elle a motorisé la Pologne et à ce titre elle a trouvé sa place dans l'histoire de l'Automobile.
L'Italie était (et reste) l'un des géants européens de l'automobile. Si les voitures italiennes étaient souvent jugées inférieures à celle produite par le voisin allemand, elles étaient indéniablement meilleures que celles produites en URSS. Lorsque les autorités polonaises se sont mises à la recherche d'un successeur pour l'archaïque Syrena, le dégel politique leur a permis de chercher une solution hors du bloc soviétique et le choix s'est porté sur l'italien Fiat. Le contrat de licence pour le modèle 126 a été signé à l'automne 1971 et a réglé l'avenir de l'industrie automobile polonaise. Avant que la première Maluch soit produite en Pologne, la voiture a été présentée en Italie.
(2) Il y a quarante ans, en 1972, la Fiat 126 était présentée au Salon de l'Automobile de Turin. La première Polski-Fiat 126 a été fabriquée le 6 juin 1973. Pour l'assembler des pièces en provenance d'Italie ont été utilisées. Pour une voiture entièrement polonaise il a fallu encore attendre un peu. Initialement le prix de la Maluch avait été fixé à 69,000 zlotys. Le salaire moyen était alors de 3,000 à 4,000 zlotys. Tout le monde sait ce qui s'est ensuite passé : par son faible prix, cette voiture devenait financièrement accessible à bon nombre de Polonais et elle a été si populaire que sa fabrication s'est arrêtée seulement en 2000.
Et ce n'est pas tout. La Maluch a été une source d'inspiration pour de nombreux ingénieurs locaux. Elle a été transformée par de nombreux particuliers et petites sociétés, par les amateurs de rallye ou de tuning (mais ce n'est pas là le propos de cette série de photographies).
(3) La simple production de cette petite voiture sous licence italienne n'était pas la seule ambition des ingénieurs polonais. Ils ont décidé d'améliorer la voiture et ont essayé de produire de nouvelles versions, parfois uniques, qui n'ont jamais connu la chance d'être commercialisées.
Une des versions les plus intéressantes, très proche de la production en série, est la Bombel. Elle a été conçue sous la direction de l'ingénieur Cezary Nawrot, responsable en son temps de la création de la Syrena Sport. La Bombel était une Maluch convertie en pick-up. A l'arrière, au dessus du moteur, on trouvait un espace de chargement de 1 mètre cube.
(4) Une Maluch avec une caravane... Cette combinaison semble à première vue trop extrême pour être vraie. Napoléon avait coutume de dire : "Si vous pensez que quelque chose ne peut pas être fait, confiez le à des Polonais". Il avait raison. Les caravanes construites en Pologne avait un faible encombrement et un poids suffisamment léger pour permettre au conducteur de passer la quatrième vitesse.
(5) La tente se pliait dans la remorque. Pour assurer un minimum de confort, cet attelage abritait également une cuisinière à gaz, un évier et une armoire.
(6) Cette variation sur le thème de la Fiat 126p a été réalisée à la fin des années 70 par l'antenne du ministère des transports et de l'énergie de la ville de Radom. Cette Maluch a deux places n'avaient pas peur des terrains difficiles grâce à ses chenilles.
Comme chacun sait, la Wszedolaz n'a jamais été produite en série. Pourtant elle aurait pu devenir l'un des produits phares de l'économie polonaise puisque cette voiture a par exemple intéressé les Chinois.
(7) En mai 1977, les travaux sur une Maluch a traction avant débutent. Le moteur passe à l'avant de la voiture et les suspension la direction et les freins largement modifiés. Ainsi les freins avant sont désormais à disques !
(8) La Maluch s'est avérée être une voiture extrêmement étonnante. Le Polonais moyen n'utilisait sans doute pas toutes ses capacités, mais la Maluch est parfois devenue l'héroïne d'aventures extrêmes comme par exemple un voyage en Union Soviétique : 11,000 kilomètres en rejoignant les villes de Minsk, Smolensk, Moscou, Kharkov, Yalta, Erevan et Tbilissi !
(9) La Maluch, la voiture la plus facilement accessible dans la Pologne d'Edouard Gierek est devenue une voiture de course très populaire. Dans les années 70 et 80, elle a brillé sur les routes de Silésie, de la Petite-Pologne ou de Mazurie. Même si aucun pilote n'a obtenu un titre de Champion de Pologne avec une Maluch, ils ont tous débuté à son volant.
(10) La Maluch a été appréciée même en République Populaire de Chine. Dans la première moitié des années 80, des Polonais s'y sont rendus avec deux Maluch et une Polonez. Et sur place, ils ont croisé des taxis roulant à bord de voitures produites à Bielsko-Biala et à Tychy !
(11) La Maluch avec une lame de chasse-neige s'avère être un moyen très efficace et bon marché pour lutter contre les frimas de l'hiver. A une époque, équiper la Fiat 126 de la sorte était très à la mode. Il y a quelques années on pouvait acheter une Maluch pour quelques centaines de zlotys et c'était une solution moins chère que d'acheter un chasse-neige.
(12) Le nombre de ses propriétaires, par le passé ou encore aujourd'hui, est énorme. Comme le nombre de modifications qu'elle a pu subir.
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Adaptation VG