Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Une très belle Pobeda restaurée.

Dans le lien ci-dessous, vous découvrirez un reportage photo sur la restauration d'une GAZ M-20 Pobeda. Voici ce que nous apprend l'auteur de ce blog suite à sa rencontre avec Anton, le propriétaire de l'auto qui a de grandes ambitions.

1. Elle est désormais comme neuve. Les clignotants et les essuie-glaces fonctionnent, ainsi que la radio d'origine. On dit que le moteur doit être alimenté avec de l'essence ayant un indice d'octane égale à 66, mais ce type de carburant n'est plus en vente. Le moteur tourne comme une horloge avec n'importe quel autre carburant.

2. Il y quelques années, cette voiture était beaucoup moins avenante. C'est à partir de cette carcasse de ferraille qu'ont commencé les travaux de restauration de cette voiture d'importance historique.

3. Il s'agit d'un passe-temps assez fréquent. De nombreuses personnes restaurent non seulement des voitures, mais aussi des chars, des avions, tout ce qui possède une âme. D'après vous, d'où sortent toutes ces objets exposés dans les manifestations et rassemblements rétros ?

4. Bien sûr, un homme seul n'a pas pu restaurer tout seul cette voiture.

5. Maintenant que la restauration est terminé, tous ceux qui y ont participé en tirent une immense satisfaction. Anton, le propriétaire de cette Pobeda répond a répondu à mes questions.

6. Anton, quel était ton rôle dans tout cela ?
- J'ai contrôlé totalement l'ensemble du processus de restauration, commandé et recherché les pièces détachées. Au jour le jour, j'assurais le rôle de centre névralgique. En bref, comment faire, comment monter, où trouver "cette p.... de pièce" ?

7 - Qui d'autre a travaillé sur ce projet ?
- En tout, 3 personnes se sont impliqués : un soudeur, un mécanicien et un carrossier. La restauration a pris deux ans.

8 - Comment t'as pris l'idée de restaurer une épave ? Pourquoi as-tu voulu le faire ? Où as-tu appris comment le faire ?
- J'ai eu cette idée avec mon père. Nous avons choisi une voiture qui pouvait être restaurée. Nous avons eu le choix entre une Volga GAZ-21 et une Pobeda. Mais on croise encore souvent la route des Volga et de nombreuses sociétés s'occupent de sa restauration. C'est pourquoi nous avons choisi la Pobeda. Personne n'avait encore restauré de voiture dans notre équipe. Nous avons tout appris en partant de zéro. Nous avons récupéré des plans, des photos, des catalogues de pièces détachés datant des années 50 sur internet et nous nous sommes attelés tranquillement à la tâche. Personne dans notre entourage ne croyait que nous irions au bout de ce projet.

9. - Ta formation d'ingénieur automobile t'a aidé ?
- Et comment ! Sans elle, il m'aurait été impossible de faire tout cela.

10. -Comment as-tu trouvé la voiture ?
- La voiture que nous avons restauré est restée remisée plus de 20 ans après la mort de son propriétaire. Nous l'avons payé seulement 40,000 roubles (c'était avant la mise en place de la fameuse prime à la casse et nous avons probablement réussi à sauver cette Pobeda). Ensuite, nous avons encore acheté deux autres Pobeda, la première a été entièrement démontée et la majeure partie des pièces mise à la poubelle, la seconde est en-cours de restauration. C'est celle que tu as vu sur le pont dans le garage.

11. - Où as-tu trouvé les pièces manquantes ?
- Ici, une par une. Je les ai trouvées dans les petites annonces, dans des garages. Le tableau de bord a été commandé en Ukraine, les joints à Moscou et à Saint-Pétersbourg, les chromes ont été refaits à Nijni-Novogorod. La majorité des pièces viennent de la région.

12. - Tu n'avais jamais montré la voiture auparavant ? Tu n'as pas participé à de manifestations de voitures anciennes ?
- La voiture a été terminée la semaine dernière. Personne ne l'avait encore vue, je ne l'ai encore emmenée nulle part. Mais j'ai bien l'intention de participer à des manifestations à son volant.

13. - Quelle est la plus grande difficulté que tu aies rencontrée ?
- La plus grosse difficulté, non résolue, est de retrouver les papiers et de la faire immatriculer. Une des difficultés techniques est le fait que la carrosserie était dissymétrique à cause des particularités de fabrication de l'époque. J'ai pratiquement du faire de la chirurgie et découper une aile arrière pour rattraper les écarts.

14. - Une autre difficulté a été les pneus. Nous avons monté des pneus I77, mais ils sont d'un dessin différent à l'avant et à l'arrière. Le problème est que chacun d'entre coûte 3 à 4 mille roubles. J'ai eu du mal à trouver aussi la mascotte de capot et les charnières de coffre. Elles étaient faites dans un aluminium qui avec le temps casse littéralement comme du verre.

15. -Tu as mis longtemps pour décider de la couleur de la carrosserie ?
- Non, j'avais en tête cette couleur avant même de démarrer le projet. Mais j'ai mis du temps pour obtenir la bonne teinte. Cela m'a pris deux heures pour trouver la bonne combinaison.

16. - Et l'intérieur, il vient d'où ? On dirait qu'il est d'origine.
- On l'a refait totalement à l'identique à l'original. La quasi-totalité des Pobeda restaurées ont un intérieur cuir ou pas totalement conforme à l'origine. La mienne est totalement originale, même le dessin du tissu est exactement le même qu'à sa sortie d'usine. J'ai commandé le tissu à Saint-Pétersbourg ! Tous les plastiques sont neufs. La garniture de pavillon a été commandée deux fois à Saint-Pétersbourg, mais ses dimensions n'étaient pas les bonnes et il a fallu la découper et l'ajuster à la main. Mais le plus compliqué dans l'habitacle, ce sont les encadrements de fenêtres avec la peinture imitation bois. Elles ont été faites avec les méthodes d'époque, au rouleau et au pochoir, puis finies à la main. Les détails ont été peints avec un pinceau fin.

17. - Tu espères un quelconque bénéfice commercial avec ce projet ? Te faire de la publicité ?
- Bien sûr. Ce projet est purement commercial !

18. - Cela veut dire que tu cherches maintenant à vendre la voiture ?
- Oui, je pense que je la vendrai dans six mois. Mais cela ne m'intéresse pas de la vendre en Russie. Je veux la vendre en Europe ou aux Emirats Arabes Unis.

19. - C'est dommage, non ?
- Dommage, oui. Après autant d'efforts. Mais nous avons commencé à travailler sur la deuxième Pobeda et après quelques temps, nous ne penserons déjà plus à la première.

20. - Quand un projet est réussi, on a toujours l'ambition de faire mieux la fois suivante. C'est le cas avec la deuxième Pobeda ?
- Oui. En plus nous avons deux projets. Cette deuxième Pobeda restaurée (elle est plus vieille avec une calandre différente), et une Pobeda dans le style Hot-Rod.

21. (non traduit)

22 Nous avons voulu sortir la voiture du garage et aller la photographier sur la route. Mais la voiture, à cause de ses pneus était inconduisible sur la neige. Rien que la sortir a été difficile, elle n'arrêtait pas de patiner.

23. Cet été, il sera possible d'organiser une belle séance photo. Le temps sera meilleur. Elle sera immatriculée en plus. La voiture n'a pas de rétroviseur extérieur. Il n'est pas monté. Comment conduire dans le trafic moderne ?

24. Par ce froid, il n'est pas facile de démarrer et de faire monter le moteur en température. Il faut laisser un filet de gaz pour maintenir le ralenti.

25. Une des fiertés de cette voiture, c'est la radio. Il inonde l'habitacle de musique par son haut-parleur unique.

Voilà donc ce que peuvent faire les bons artisans aujourd'hui. Si vous avez des questions, contactez-moi. Je les transmettrai à Anton...

Lu sur : http://tere-photo.livejournal.com/28690.html
Adaptation VG

Tag(s) : #GAZ, #M-20, #Pobeda, #Rencontre