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Snowfootcar : transformez votre voiture en snegokhod !

Voilà la solution à tous vos problèmes de neige ! Cela fait longtemps que les Russes ne se posent plus de question en construisant des snegokhod de tous poils mais jamais nous n’avions encore vu la solution universelle !

Elle est pourtant simple : pas besoin d’un coûteux Trekol ou d’une chenillette. Il suffit de poser une voiture (une propulsion semble être indispensable) sur ce châssis composé à l’arrière de deux pneus basse pression entraîné par chaîne et à l’avant d’un large ski central en prise directe par la direction d’origine.

Il ne faut qu’une heure pour installer sur ce châssis la voiture, sur laquelle il ne faudra démonter que les roues arrière. Ne subissant aucune modification, la voiture redevient utilisable l’été. Le fabricant précise que l’ensemble est très fiable car d’une extrême simplicité et que le confort est meilleur et la consommation bien inférieure à celle d'un snegokhod classique. Le freinage ? Sans doute en tirant le frein à main !

Le site du constructeur ne se compose que d’une unique page avec une photo, mais vous en trouverez trois autres sur le forum où j’ai mis la main sur cette merveille ainsi que le lien menant vers le film promotionnel réalisé par une société d’Almaty au Kazakhstan : http://snowfootcar.com/ (le site ne fonctionne plus).

Voici aussi la traduction de l’essai proposé par le site Kolesa.kz dont le lien - qui ne fonctionne plus non plus - avait été posté sur le forum RC.

Notre invité d’aujourd’hui est un prototype de snegokhod se servant d’une voiture particulière classique ou pour être plus précis l’essai d’une voiture particulière qui peut en une heure être convertie en snegokhod. Son nom : Snow Foot.

La voiture testée avec ce système est une VAZ-2104 de 2006, avec un moteur 1,5l de 71ch, boîte de vitesse manuelle et propulsion aux roues arrière. En option : cette même Lada sans les roues arrière, un châssis original avec une suspension avant montée sur un ski, et deux roues de Niva March. La voiture, le jour de l’essai avait 60,000km au compteur.

De nos jours on ne s’étonne plus quand on croise un snegokhod ou plus couramment un motoneige. Ils sont en vente libre et tout le monde peut en acheter. Toutefois, outre leur prix élevé, les motoneiges ont un gros défaut. Ils sont construits sur le principe de la moto : une position de conduite ouverte à tous vents au dessus du moteur, un guidon, un ski à l’avant et une chenille à l’arrière. Le créateur du Snow Foot connaît toutes les forces et faiblesses des motoneiges russes ou d’importation fabriqués en grande série et à donc décidé de fabriquer un snegokhod à partir d’une voiture, en gardant sont habitable chauffé et confortable et sans modifier la direction, le moteur ou la transmission.

Le Snow Foot se présente comme une plateforme sur laquelle la voiture monte par ses propres moyens. On soulève ensuite cette plateforme pour installer le ski sur la partie avant. Les roues avant ne sont pas démontées. Elles sont fixées solidement par des sangles et ne peuvent plus pivoter. La barre de direction est ensuite désaccouplée du boitier de direction pour être refixée sur un trapèze permettant de faire tourner le ski. Puis la plateforme est fixée à la caisse au niveau du pont arrière. Les roues arrière sont démontées et on monte sur le chaque moyeu un pignon cranté. On vérifie l’alignement avec les plateaux crantés installés sur l’essieu et on tend les chaînes. Ensuite l’essieu avec ses pneus basse pression est solidement fixé sur la plateforme. La transformation est terminée et le snegokhod est prêt à faire ses premiers tours de roues.

Le créateur du Snow Foot indique que la transformation totale prend environ une heure avec des clés classiques et un cric de garage, qui s’installe à l’arrière de la plateforme et qui est visible en rouge sur les photos. La plateforme n’est pas universelle. Elle a été dessinée spécialement pour la VAZ-2104, mais avec quelques modifications n’importe quelle voiture, et même SUV, pourrait être installée dessus.

Par rapport à un motoneige classique le principal avantage n’est pas dans le prix (qui reste élevé), mais dans le caractère universel. L’été vous pouvez conduire votre voiture sur route asphaltée, et l’hiver si c’est nécessaire la transformer en snegokhod. Bref, votre voiture est utilisable toute l’année pour un coût de revient minimum.

Pour l’essai, il n’a pas été facile de trouver un endroit encore enneigé dans la région d’Almaty. Il fallait au moins 10cm d’épaisseur de neige pour se faire une idée des capacités de l’engin. Première impression : on n’est pas au volant d’un snegokhod mais d’une Jigouli tout ce qu’il y a de plus classique. Tout est ici familier : le volant, les pédales, le siège. Il n’y a d’ailleurs pas de siège passager à l’avant car celui-ci a été démonté pour permettre aux passagers arrière de monter et descendre car les énormes pneus empêchent l’ouverture des portières. Mieux vaut prévoir la sécurité enfant ! Ce n’est pas un défaut rédhibitoire puisque le concepteur du Snow Foot prévoit le montage d’un siège avant inclinable, par exemple celui d’une Niva, pour le résoudre.

Après s’être installé au volant et s’être habitué à la position de conduite élevée, ne reste plus qu’à démarrer. C’est classique : une pression sur la pédale d’embrayage, enclenchez l’embrayage et... vous calez. Pour bouger, il faut un peu plus de gaz que d’habitude pour faire décoller le ski.

Le moteur n’est pas à la peine, même avec les grosses roues et le développement énorme. Il faut passer les rapports plus vite et faire attention car le snegokhod perd rapidement de la vitesse. Deuxième, plus de gaz, et le compteur indique 25km/h. C’est tout à fait décent pour un motoneige. Selon son créateur on peut rouler jusqu’à 70km/h sur la neige damée. Une vitesse de croisière de 50km/h, voire même de 30km/h sera plus adaptée et plus sûre pour éviter les ornières et autres irrégularités.

Etonnamment, ce snegokhod est très facile à conduire. Malgré l’absence de direction assistée, le volant est doux au moins quand on roule, car sur place il sera impossible de faire demi-tour à cause du ski avant est très large. La sensibilité de la direction n’est bien sûr pas la même que dans une voiture, mais elle est suffisante pour maintenir le cap.

Le confort est élevé en raison des pneus arrière à basse pression. Ici la suspension joue un rôle secondaire, même s’il est vrai que les amortisseurs sur le ski avant absorbent aussi pas mal les irrégularités. En règle générale, le confort sera plus élevé sur une neige vierge, plutôt qu’en roulant dans des traces, même les siennes.

Le Snow Foot possède d’excellentes capacités sur la neige. C’est bien pour cela qu’il a été construit. Nous n’avons pas trouvé de neige profonde pour réaliser cet essai, mais suffisamment pour rester planté avec le minibus qui nous avait emmené sur place. A peine 4cm, et même moins sous le ski avant après la première trace auront toutefois suffit pour se faire une idée. Le Snow Foot, s’il ne sera pas forcément utile au Kazakhstan trouvera sa place dans des régions éloignées du nord de la Russie ou l’hiver dure plus longtemps que trois mois et où les routes sont beaucoup moins praticables à moins de rouler en bulldozer.

Son créateur a travaillé durant vingt ans dans au-delà du Cercle Polaire et à pu rouler dans une quantité considérable de véhicules, du motoneige au snegokhod, sans lesquels on ne peut aller nulle part. Ils sont indispensables pour aller chez le médecin, à la chasse ou faire ses courses au supermarché et peuvent être utilisés sur des centaines de kilomètres.

Pour lui, le motoneige a un inconvénient majeur : sa capacité de chargement est limitée et il faut utiliser un traineau. Le snegnokhod est souvent trop spécialisé : même l’été dans la toundra, on ne peut pas l’utiliser. Il faut le remiser au garage. Le Snow Foot est donc l’engin idéal car on a deux modes de transport en un : pour l’hiver et pour l’été. En plus, pas besoin d’acheter deux véhicules.

L’idée de réaliser le Snow Foot avait germé il y a longtemps mais il n’a pu la concrétiser que récemment. Il ne lui aura fallu que trois mois entre la planche a dessin et le premier essai. Ce qui lui a coûté le plus cher, hormis la voiture elle-même, ce sont les pneus basse pression. Le reste a été fabriqué entièrement. Ce premier prototype devait être modernisé : il faut modifier la rigidité de la suspension, réduire la garde au sol et améliorer la plateforme.

Il prévoyait de faire le voyage Almaty-Chukotka et retour, soit quelques milliers de kilomètres. Aventure à suivre...

Voir :

http://www.yaplakal.com/forum11/topic267082.html
Adaptation VG

Tag(s) : #Vezdekhod, #VAZ, #2104, #Essai