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C'est en forgeant qu'on devient forgeron, et cela vaut aussi pour la formation à la conduite. Ainsi, en plus de la théorie et de la pratique, les auto-écoles proposent également des simulateurs très sophistiqués avec un cockpit de voiture grandeur nature et plusieurs écrans LCD. Mais il n'en a pas toujours été ainsi.

En Tchécoslovaquie après la Seconde Guerre mondiale, la formation des conducteurs était entre les mains de particuliers et, en février 1948, ces auto-écoles ont été placées sous la tutelle de l'État. Les choses ont d'ailleurs mal commencé : un administrateur a détourné 1,500,000 couronnes (à l'époque, un ouvrier touchait en moyenne 725 couronnes par mois) et s'est enfui à l'étranger avec l'argent. La nationalisation des auto-écoles privées a été décrétée par la loi 56/1950, d'abord sous l'égide de l'Union volontaire de l'automobile populaire, puis en 1953 sous l'égide de l'Union pour la coopération avec l'armée, c'est-à-dire le Svazarm.

Le premier programme de leçons de conduite a été publié en 1950, le ministère des Transports prescrivant une formation pratique de sept fois 20 minutes chacune, tandis que la version suivante, visant la masse et la qualité, prévoyait en 1953 21 trajets d'une demi-heure chacun pour les « amateurs », c'est-à-dire les chauffeurs privés et non les chauffeurs professionnels. Mais le nombre de personnes formées restait ridicule à la fin des années 1950, bien que le nombre de diplômés augmentait progressivement : 48,000 en 1954, 130,000 en 1959.

Les problèmes étaient omniprésents dans les auto-écoles : moniteurs mal payés, manque de locaux et d'équipements adaptés, délais d'attente trop longs, faible nombre de voitures d’auto-écoles, lesquelles étaient soumises à l'usure, à la vétusté et aux problèmes techniques. À partir de 1960, chaque candidat devait effectuer vingt parcours d'une demi-heure.

Les simulateurs de conduite sont apparus dans les années 1950, mais ils n'étaient pas standardisés. L'un des premiers est le « tabouret » d'entraînement K 1, mis au point par Frantisek Kral. Il a été introduit dans les auto-écoles entre 1963 et 1965. Il s'agissait essentiellement d'une barre avec un volant et des pédales, sur laquelle des diapositives étaient projetées à l'aspirant conducteur. Progressivement, des clignotants, des sons ou des dispositifs permettant de s'entraîner au comportement à adopter aux carrefours ont été ajoutés à ces « tabourets ». 

Le premier simulateur plus moderne et produit industriellement a été la salle de classe ART-65, produite dans les Ateliers de réparation automobile (AOZ) d'Olomouc. Elle comportait cinq cabines dans lesquelles les élèves s'exerçaient dans le cockpit d'une Skoda Octavia en utilisant la projection d'ombres se reflétant sur un écran. Le cockpit disposait de toutes les commandes réelles, dont l'utilisation était reflétée sur le tableau de bord - les indicateurs clignotaient, le compteur indiquait la vitesse, etc. Il s'agissait d'un appareil assez sophistiqué, qui permettait, par exemple, de simuler le son, de régler le starter pour le démarrage à froid ou à chaud et de surveiller les élèves par l'intermédiaire d’un panneau de commande. Un des avantages était ce que l'on appelait le « Registre d'enregistrement graphique » de la conduite, qui permettait à l'instructeur d'analyser le comportement de l'élève et, par exemple, de lui signaler ses erreurs.

Les modèles suivants ont été les salles de classe AT - 70 et AT - 75 avec des tableaux de bord de Skoda 1000 MB et Skoda 100. Avec celles-ci, il était déjà possible de régler la résistance des commandes grâce à des circuits électroniques et de faire une marche arrière grâce à la cabine pivotante. Il y avait également un écran large pour la projection de films. Les modèles plus modernes AT-80 (Skoda 105/120) et AT-90 (Skoda Favorit) ont suivi, et au début des années 1990, la société JKZ a repris la production de simulateurs avec l'AT-97 et plusieurs versions de l'AT-99 basées sur la Felicia.

Aujourd'hui, on utilise les simulateurs AT- 208 VRT plus modernes, équipés d'images de synthèse en 3D avec trois écrans LCD.

Lu sur : https://www.autorevue.cz/znate-tyto-ceskoslovenske-trenazery-autoskoly-zacinaly-jako-trubka-svolantem-ted-je-ridi-pocitac
Adaptation VG

Tag(s) : #Auto-école, #Sécurité, #Tchécoslovaquie, #Ambiance