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A la fin des années 1980, il est devenu évident pour de nombreux pilotes que le dernier modèle de VAZ avait un énorme potentiel pour la compétition. L'excellente répartition du poids, associée à un nouveau moteur et à une bonne configuration de suspension, a fait de la Samara une excellente voiture de course.

Un grand nombre de voitures championnes ont été construites sur cette base. Certaines courent d’ailleurs encore. Les pilotes soviétiques ont participé à diverses disciplines dans le monde entier dans diverses catégories, à l'exception d'une seule. En rallye, dans le légendaire groupe B et sa classe la plus folle où la Jigouli n'était pas autorisée. Bien entendu, les dirigeants soviétiques ne pouvaient pas passer à côté du championnat le plus prestigieux et le plus populaire de l'époque et ont donné l'ordre de développer une voiture conforme à la réglementation en vigueur.

La création de cette voiture ne pouvait être confiée qu'au brillant pilote lituanien Stasis Brundza, dont la Lada 2105 VFTS reste inégalée en termes d'efficacité. À l'époque, il s'était déjà rendu compte qu'il avait exploité tout le potentiel des VAZ « classiques » et qu'il ne pouvait pas rivaliser avec les monstres turbocompressés à transmission intégrale. C'est pourquoi l'émergence du nouveau modèle lui a permis de se lancer dans ce projet.

Le règlement permettant de s'écarter considérablement de la conception d'origine de la voiture, la version finale de Lada Eva peut difficilement être qualifiée de « Vosmerka ». Statis Brundza est resté fidèle au moteur classique, qu'il connaissait sur le bout des doigts. Le bloc-cylindres provenait du modèle VAZ-2106, mais avec une cylindrée augmenté à 1,9 litre, des pistons forgés et des injecteurs d'huile, il a installé une culasse 16 soupapes de sa propre conception, ainsi qu’un turbocompresseur et une injection Lucas. La puissance de ce moteur était de 290 chevaux, et il était installé en position centrale, juste devant l'essieu arrière. La suspension était indépendante à double triangulation.

La caisse était monocoque, à laquelle étaient soudés deux faux châssis, sur lesquels étaient montés des panneaux en fibre de verre. Le résultat était une voiture de rallye solide et légère, mais avec des roues arrière motrices. Stasis Brundza a ensuite éliminé ce problème, qui ne permettait pas de révéler tout le potentiel de la voiture, en l’équipant d'une transmission intégrale et en augmentant la puissance du moteur jusqu'à 350 chevaux, une puissance folle pour un moteur « classique ».

La version finale s'appelait Lada Eva S-Proto, et était censée rivaliser à armes égales avec les monstres les plus célèbres du groupe B, tels que la Lancia Delta S4 et l’Audi Sport Quattro S1, dont les moteurs, dans ces années, délivraient une puissance de plus de 400 chevaux. Mais, comme beaucoup le savent, alors que la voiture peaufinait ses derniers réglages, le groupe B a connu une série d'accidents terribles où sont morts des pilotes. Tout cela s'est produit parce, sans aucune limite réglementaire, les ingénieurs avaient créé de véritables monstres avec lesquels il était impossible de composer. Pour éviter que ces tragédies ne se répètent, le Groupe B a été banni et la Lada Eva S-Proto est tout simplement devenue inutile.

Lu sur : https://dzen.ru/a/YvNmeo5niwn_s0NN
Adaptation VG

Tag(s) : #Histoire, #Lada, #Eva, #Rallye