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Ce mois d'avril, le magazine Za Roulem fête son 95ème anniversaire. Il a vu le jour grâce à d'éminents journalistes et publicistes des années 1920, mais aussi grâce à la société Avtodor.

Bien qu'il s'agissait d'une organisation publique, Avtodor coopérait très étroitement avec les structures de l’Etat responsables de la motorisation du pays et de la construction des routes, de l'enseignement technique et de la formation des chauffeurs militaires.

Durant de longues années, il a partagé les préoccupations et les problèmes de l’URSS, puis de la Russie. Aujourd’hui, Za Roulem revient sur 8 anecdotes qui ont marqué son histoire.

1. Que Ford devienne la nôtre : dès les premières années de son existence, le magazine a non seulement informé ses lecteurs de tout ce qui se passait dans la vie automobile du pays, mais il a également participé à la prise de décisions cruciales.

Dès ses débuts, l'équipe de Za Roulem s'est non seulement rendue dans toutes les usines automobiles en construction, mais elle a également travaillé en étroite collaboration avec des spécialistes de la toute jeune industrie automobile soviétique. Les ingénieurs et les organisateurs de la production de voitures et de pièces détachées contribuaient régulièrement et activement au magazine. Avec l'aide de professionnels des infrastructures routières, le magazine a non seulement suivi de près cette industrie encore embryonnaire, mais a même publié des « recettes » pour la construction de routes dans la périphérie des villes où elles faisaient particulièrement défaut.

En 1929, Za Roulem a organisé un test longue durée sur 2,000 km avec plusieurs voitures importées. La Ford A américaine, alors nouvelle, a été reconnue comme la meilleure pour la Russie. C'est pour ce modèle que le magazine a fait du « lobbying » pour qu'il soit produit en URSS, et il est devenu la GAZ-A soviétique, dont la production a commencé à Nijni-Novgorod quelques années plus tard.

2. Un aller-retour à Karakoum : La coopération étroite et fructueuse avec les constructeurs automobiles s'est manifestée par la participation active du magazine à l'organisation et à la réalisation de grandes expéditions pour tester les voitures. L'une d'entre elles, la plus compliquée et la plus importante, est le voyage vers le désert de Karakoum en 1933, qui a permis de tester les nouveaux camions soviétiques GAZ et ZiS. Za Roulem a participé à cette expédition, qui a été suivie par tout le pays, et a publié des reportages en « direct » de cet évènement.

D'ailleurs, bien des années plus tard, d'abord en 1977, puis en 2019, le magazine a initié et organisé, conjointement avec AvtoVAZ, un trajet similaire à celui emprunté par les premiers camions soviétiques en 1933, au volant de voitures de production nationale.

3. Avant Moskvitch : Au milieu de l'année 1930, Za Roulem a lancé le sujet de la nécessité de créer une voiture compacte et économique, qui pourrait être utilisée non seulement par les structures de l'État, mais aussi par des propriétaires privés. Les spécialistes se sont volontiers joints à cette réflexion. À la fin des années 1930, la décision de fabriquer une voiture de cette catégorie et de réorienter l'usine d'assemblage automobile KIM de Moscou vers sa production a été prise.

C'est ainsi qu'est née la KIM-10, une voiture compacte de petite cylindrée, dont la production en série a été interrompue par la Grande Guerre patriotique.

4. Sur les ailes de la Tchaïka : Après la guerre, Za Roulem, qui était édité par la DOSAAF, a participé activement à la résolution des problèmes les plus urgents de la motorisation du pays avec encore plus d'enthousiasme. La rédaction, en collaboration avec les usines, discutait de presque tous les modèles prometteurs que les usines soviétiques proposaient de plus en plus, et prenait constamment contact avec des spécialistes. D'ailleurs, pendant de nombreuses années, les membres du comité de rédaction n'étaient pas seulement des journalistes, mais aussi des responsables des secteurs de l'automobile et de la construction routière du pays.

L'équipe de Za Roulem, comme auparavant, participait aux essais des nouvelles voitures. Il est intéressant de noter qu'en 1959, elle a même participé aux tests de la limousine GAZ-13 Tchaïka- un évènement plus que rare dans l'histoire de l'industrie automobile soviétique. Par la suite, le magazine n'a pu parler de ces voitures que lorsqu'elles étaient déjà sur le marché !

5. Coupe de l'Amitié :  Dans les années 1950, Za Roulem et la DOSAAF sont devenus les principaux moteurs du développement rapide du sport automobile soviétique. En 1960, à l'initiative du magazine, le premier rallye international « Pour la paix et l'amitié » a été organisé, auquel ont participé des sportifs et des voitures de pays socialistes. Plus tard, sous le nom de « Coupe de l'Amitié », il ne s'agissait plus seulement d'un rallye, mais aussi d'une course sur circuit. Cette course a été organisée pendant plus d'un quart de siècle.

6. Encore une autre voiture populaire : Au milieu des années 1950, le magazine discutait activement de la nécessité de créer une petite voiture économique et bon marché pour les automobilistes soviétiques ordinaires. Les collaborateurs des usines et de l’Institut NAMI ont participé à la réflexion, lancée par le magazine. C'est ainsi qu’une nouvelle voiture populaire, la ZAZ-965 Zaporojets est apparue dans le pays.

7. Lada - c’est notre nom ! : Quelques années plus tard, le magazine a commencé à parler en détail d'une toute nouvelle usine automobile gigantesque, sans précédent à l'échelle de l'URSS, située à Togliatti, sur la Volga. Za Roulem a annoncé un concours pour trouver le meilleur nom pour la nouvelle voiture de l’Usine Automobile de la Volga. La rédaction a reçu plus de 50,000 lettres avec 1,812 (!) noms et a choisi celui de Lada. Ce nom n'a pas semblé attirer l'attention. Mais très vite, le nom Lada a été repris pour la Jigouli à l’exportation et, avec le temps, il est devenu le nom officiel de toutes les voitures VAZ.

Un projet de grande envergure réalisé au cours de l'été 1972 est également un exemple de coopération étroite avec les secteurs de l'automobile et du transport routier du pays. Une expédition a été initiée par le comité de rédaction et comprenait les voitures de tourisme de toutes les usines soviétiques. Même la Volga, rare à l'époque ! Mais l'objectif du projet n'était pas seulement d'évaluer les voitures. Les participants à ce « rallye » ont visité des entreprises automobiles et leurs filiales, se sont entretenus avec leurs directeurs, ingénieurs et ouvriers et ont discuté de la construction de nouvelles routes modernes dans le sud et l'ouest du pays.

8. Une décoration pour son anniversaire : En 1978, le magazine Za Roulem a été décoré de l'Ordre du Drapeau rouge du Travail, une distinction honorifique. Celle-ci a été remise par un légendaire aviateur, héros de la Grande Guerre patriotique, Alexandre Pokrychkine.

Au cours de ses 95 années d'existence, le magazine a eu et continue d'avoir les contacts les plus étroits avec l'industrie automobile, l'Institut NAMI, les structures liées à la construction et à l'entretien des routes et de l'infrastructure automobile en Russie. Aujourd'hui encore, il reste en phase avec son époque et le pays, et grâce à cela, il continue à aider des millions d'automobilistes à résoudre leurs problèmes.

Joyeux anniversaire Za Roulem !

Lu sur : https://www.zr.ru/content/articles/941635-v-ritme-vremeni/
Adaptation VG

Tag(s) : #Za Roulem, #Histoire, #Top, #ZR-95