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Comment les Lada exportées reviennent-elles au pays et comment leurs nouveaux propriétaires les transforment ? Voilà l’exemple d’une bien inhabituelle Lada Samara 1300 S.

Cette Lada Samara 1300 S, une « Deviatka » comme dirait un Russe, a été fabriquée en 1992. Cette voiture a été livrée en Allemagne par la concession Lada Autohaus Stanicke de Lindeberg. C'est ce qu'indique l’encadrement de la plaque d’immatriculation. Elle est retournée en Russie assez rapidement, dès 1994.

Le propriétaire actuel, Nikita, l'a achetée en 2017, complètement par hasard. Il venait d'acheter sa première voiture neuve et s'est mis en quête d'une voiture pour tous les jours, à un prix raisonnable. Avec un ami, il a regardé de nombreuses annonces pour des VAZ-2108, 09, 13, 14, et a même pensé à la Kalina. L'année de fabrication et la cylindrée n'avaient aucune importance, le critère principal étant une carrosserie sans corrosion et un excellent état technique - pour éviter des investissements importants et rouler sans problème.

Après un mois de recherche et après avoir vu différentes voitures, Nikita est tombé sur une annonce pour la vente d'une VAZ-2109, avec seulement deux photos, dont l'une montrait un pneu hiver. Malgré le manque de détails, Nikita a décidé d'aller la voir. Sur place, il s'est avéré que la voiture était tout à fait décente. Elle avait rarement roulé, avait été soigneusement entreposée dans un garage, était restée propre et avait fait l'objet d'un entretien régulier. Dans l'ensemble, elle répondait à tous ses critères ! Le vendeur n'avait même pas mentionné dans l'annonce que la voiture avait été réexportée. Il n’a apporté cette précision que lors de cette rencontre.

S’agissant d’un modèle de réexportation, cette Samara est équipée de quelques équipements et éléments de style supplémentaires, qui la distinguent d’une « Deviatka » destinée au marché russe. En particulier, l'antenne, les doublures de passages de roues avant clipsés (qui ont ensuite dû être enlevées parce qu'elles interféraient avec le rabaissement de la carrosserie), les haut-parleurs Philips dans les contre-portes, les logos LS sur les ailes avant, les baguettes avec le lettrage Samara et le badge 5speed sur le couvercle du coffre, ce qui signifie que la voiture est équipée d'une boîte de vitesses manuelle à 5 rapports.

D'ailleurs, bien qu'il n'y ait pas d'antenne dans les « Deviatka » habituelles, il y a un support pour celle-ci cachée sous l'aile avant gauche et monté en usine. Pour une raison quelconque, les importateurs ont décidé de ne pas utiliser ce support et de placer l'antenne sur l'aile avant droite (comme c'est le cas ici) ou sur le toit.

On trouve de nombreux autocollants en allemand un peu partout dans la voiture : dans la boîte à gants, sur la trappe du réservoir d'essence et sous le capot. Un autre trait distinctif cette la Lada Samara export est le bandeau noir autocollant qui court le long de la carrosserie.

Sous le capot se trouve une plaque métallique portant un code de peinture - numéro 310. La couleur est appelée « Valiouta » et elle est métallisée. En 1992, il était rare de trouver une « Deviatka » avec une peinture métallisée, surtout cette couleur. A noter que la voiture est toujours dans sa peinture d'origine.

Dès que Nikita a acheté la voiture, la première chose qu'il a faite a été de changer tous les fluides, la courroie de l’alternateur, la courroie de distribution, les filtres et les tuyaux, qui s'étaient déjà ratatinés à cause de la vieillesse. Pour le reste, la voiture était en parfait état de marche.

Naturellement, le caractère unique de cette Lada a suscité chez Nikita l’envie d'étudier l'histoire et tous les détails de ces versions export. Il a décidé de ne pas conduire son acquisition en hiver afin de protéger sa carrosserie de la neige et des réactifs.

Il s'est même fixé pour objectif d'équiper sa « Deviatka » de tous les accessoires d’origine susceptibles d'être installés sur la voiture. C'est ainsi qu'il a trouvé et installé un spoiler inférieur de couvercle de coffre Foha (la société autrichienne Foha, spécialisée dans la production de spoilers, de kits-carrosserie, de consoles centrales et de baguettes, a fusionné plus tard avec la société hongroise Ratipur) et un troisième feu stop Bosch. Bien entendu, il ne s'agit là que d'une petite partie de ce qu'il pourrait installer. Les recherches ne sont pas arrêtées.

Au printemps, il a été décidé de donner à la voiture une touche moderne et de la rendre plus basse. Des jambes de force sur mesure avec réglage de la hauteur et de la rigidité ont été montées. Pour obtenir un carrossage de 8 degrés, des jambes de force personnalisées avec réglage du carrossage ont été installées à l'avant, ce qui a permis d'obtenir 6 degrés, et 8 degrés en perçant l'ergot de la jambe de force. A l'arrière, c'était plus facile. J'ai réussi à trouver des schémas qui permettent de déplacer le moyeu vers le haut et de l'incliner. Nikita a corrigé les paramètres et les a donnés à un tourneur, et en quelques jours, les supports étaient prêts. Nikita a choisi des roues WorldWheels de largeur 8j pour leur beauté.

Pour abaisser la voiture, le moteur a également été surélevé de 5 centimètres grâce à des fixations personnalisées des supports moteur et à des travaux de soudure. Les longerons ont été renforcés. Il a fallu enlever le boîtier du filtre à air d'origine et mettre un filtre simple, sinon le capot ne pouvait pas se fermer. Le moteur, la boîte de vitesses et les freins restent inchangés. Le moteur est un 1,3 litre d'une puissance de 63 ch.

L'intérieur est en parfait état, à l'exception des panneaux de porte. Comme les gris d'origine avaient explosé dans les coins, il a dû en chercher d'autres pour les remplacer. Mais il n’en a pas trouvé de gris en bon état, mais il a eu la chance d'en acheter des bleus. Plus tard, après avoir étudié le sujet, Nikita a découvert que les panneaux de porte bleus sont l'un des éléments intérieurs les plus rares pour les VAZ-2108/2109. Ils étaient livrés avec les sièges en tissu gris et en similicuir bleu. À l'avenir, il envisage de refaire entièrement l'intérieur de sa voiture en bleu. Il a installé des sièges Recaro universels à l'avant et une banquette arrière de Baltic (la version finlandaise de la Samara), recousus en velours et en cuir bleus.

Pendant les saisons chaudes, la voiture est utilisée tous les jours, à la fois pour se déplacer en ville et pour se rendre à la datcha. Néanmoins, en trois ans elle n’a parcouru que 30,000 km. De la mi-automne jusqu’à mi-printemps, la « Deviatka » attend sagement au garage.

Lu sur : https://auto.mail.ru/article/79455-novichku-dostalas-reeksportnaya-devyatka-chto-iz-e/
Adaptation VG