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Après un nouvel amendement de la législation en vigueur, le prix de la VAZ-2107 et de la ZAZ Slavuta Lux avec le moteur à injection s’est équilibré. Désormais, il faut environ $5,500 pour acheter ces modèles en Ukraine (*). Laquelle doit-on choisir ?

Naturellement, des critères tels que l'apparence raffinée et le design élégant passent au second plan lors du choix d'une voiture bon marché. Ce sont avant tout la commodité et la fiabilité qui sont prises en compte. Les deux constructeurs estiment le degré de fiabilité de leurs voitures à peu près de la même façon, en leur accordant une garantie de 2 ans ou 40,000 km. Nous allons donc aussi regarder ce qu’elles valent au niveau du confort.

Comparé à Slavuta, la 2107 semble plus modeste, pas tant par sa carrosserie anguleuse mais à cause de sa peinture. Elle est recouverte d’une peinture opaque classique alors que la Slavuta brille par sa teinte métallisée pour laquelle il faut, cependant, payer 480 hryvnia.

L’habitacle des deux voitures, ainsi que leur base technique, ont été développées à l'époque soviétique. C'est pourquoi de nombreuses décisions sont difficiles à comprendre aujourd'hui comme, par exemple, le commutateur d'allumage se trouvant à gauche. Sur un demi-millier de voitures testées par Autocentre.ua, la clé de contact n'a été localisée à cette endroit, probablement que dans la Porsche. Mais revenons à nos deux voitures...

Grâce au positionnement plus ergonomique du volant et du pédalier, la position de conduite est plus pratique dans la Slavuta. La « Semerka » présente le défaut typique de toutes VAZ classiques - le conducteur doit s'asseoir avec les genoux repliés. J’ai aussi préféré les sièges de la Slavuta. Bien que les sièges de la Lada aient un maintien latéral plus large, ils s'avèrent ne pas être si confortables et en plus ne maintiennent pas du tout le bas du dos.

Le système de ventilation est clairement meilleur dans la « Semerka ». Dans la Lada, l'unité de commande avec trois curseurs et un commutateur pour régler la vitesse du ventilateur est sophistiquée, et elle permet de distribuer précisément le flux d'air et de désembuer rapidement les vitres en cas de pluie. Dans la Slavuta, le bouton pour régler la direction de l'air soufflé, n'existe pas du tout. Seules la température et la vitesse de la ventilation peuvent être modifiées. Nous avons en revanche plus apprécié les essuie-glaces de la ZAZ. Et plus précisément l’essuie-glace, puisqu’il n’y en a qu’un ! Il nettoie une surface de pare-brise beaucoup plus grande que les deux petits balais de la VAZ.

La « Semerka » possède un compartiment supplémentaire pour ranger diverses babioles. Comme dans la Slavuta, il y a une petite boîte à gants et une niche près du levier de de vitesses mais on trouve en plus une tablette sous la boîte à gants.

Les deux voitures sont équipées d'un économètre. Mais il n'est pas très utile, car l’aiguille part souvent dans n’importe quel sens. Notre Slavuta n'a pas de compte-tours.

Les rétroviseurs des voitures testées sont petits et peu pratiques. Si j’en achetais une, je me rendrais immédiatement dans un magasin d’accessoires pour en acheter de nouveaux. Mais les montants de la carrosserie ne gênent pas du tout la visibilité.

L'équipement de la Slavuta est beaucoup plus riche que celui de la 2107. On trouve le verrouillage central avec télécommande, un autoradio avec des haut-parleurs arrière, il y a même des vitres avant électriques. Mais il est vrai que les deux boutons de commande se trouvent à gauche de la colonne de direction pour une raison quelconque et que le passager n'y a pas accès…

Les sièges arrière de la « Semerka » sont plus spacieux. Il y a de la place même au-dessus de la tête des passagers de grande taille. Pourtant, c'est tout à fait normal, puisque l'empattement de la VAZ est 10,4 cm plus grand. L'accoudoir rabattable situé au centre de la banquette offre un confort supplémentaire. Dans la Slavuta, même avec les sièges avant avancés au maximum, il n'y a pas assez d'espace à l 'arrière. Lorsque je m'assieds derrière, le siège avant ajusté à mes 184 cm, mes genoux reposent contre le dossier avant, et ma tête touche presque le plafond.

Une voiture prestigieuse et chère peut s'avérer peu pratique. Mais pour une voiture économique, c'est un non-sens. L'évaluation de la capacité de chargement est donc l'un des facteurs clés de notre comparatif.

La Slavuta est, sans aucun doute, mieux adaptée au transport de charges longues et encombrantes. Si sa hauteur de chargement est beaucoup plus faible (76 cm contre 87 cm pour la VAZ), le coffre de la « Semerka » ne pourra pas accueillir de grosses cargaisons en raison de la taille limitée de son ouverture. Dans la Slavuta, on peut rabattre les sièges arrière, et le coffre peut alors accueillir des objets d'une longueur allant jusqu'à 172 cm et d'une largeur allant jusqu'à 85 cm. De plus, il est facile de les charger grâce à la grande ouverture qu’offre le hayon.

Avant de nous rendre sur notre polygone d’essai, en faisant le contrôle obligatoire de la voiture, j'ai noté qu'un certain nombre de composants dans la Lada sont de fabrication ukrainienne. La voiture était équipée d'une batterie Ista, de pneus Rosava et de jantes Kremenchug.

L'huile est au niveau nécessaire, tout comme le liquide de frein, la pression des pneus est normale. Tout le monde est prêt ? Alors, prenons la route. Nous devons seulement nous arrêter pour faire le plein. Arrivé à la pompe avec la Slavuta, j’enlève le bouchon du réservoir et l’accroche sur l'attache spéciale sur le côté intérieur de la trappe à essence. Mais mon collègue, qui conduit la VAZ, doit garder le bouchon dans ses mains. Il n'y a pas d’endroit prévu et il ne veut pas le poser sur la peinture neuve !

Les premières accélérations et freinages montrent déjà que le moteur de la Slavuta pousse mieux, mais qu'il est plus bruyant. Le moteur de la VAZ est coupleux et ne suscite aucune plainte. Les pédales sont plus lourdes sur la « Semerka », surtout le frein et l'embrayage. La course du levier de vitesses est plutôt courte et le mécanisme fonctionne avec précision. A l’opposé, il faut s'habituer à la boîte de la Slavuta, non seulement parce que la précision n'est pas optimale, mais aussi à cause de la grille de changement de vitesse : la cinquième vitesse s’engage en arrière, et la marche arrière - à droite et en avant, mais en appuyant sur le levier. Le risque d'enclencher la marche arrière à grande vitesse est exclu, mais l’enclenchement de la cinquième est peu naturel.

Les accélérations des deux voitures sont modestes par rapport à celles des voitures étrangères. Mais cela ne présente pas danger à l’inverse des freins paresseux, qui rechignent à ralentir la voiture... Le problème est que ces voitures ont été créées selon des normes soviétiques déjà dépassées. Dans les années 70, lorsque ces voitures étaient en cours de développement, une distance de freinage de 40,2 m à partir de 80 km/h était considérée comme normale. Aujourd'hui, le rythme de vie a sensiblement augmenté et la situation sur les routes a changé, de sorte que les exigences en matière de freinage ont augmenté. Aujourd'hui, les normes occidentales pour les voitures modernes exigent la même distance pour s’arrêter depuis 100 km/h.

La suspension de la Lada assure un bon confort de roulement sur différents types de surface - même sur une route défoncée, cela reste confortable à l'intérieur, alors que dans la Slavuta, le mobilier tremble sensiblement. Mais sur notre terrain d’essais, la ZAZ est manifestement gagnante. La direction plus légère rend la Slavuta plus prévisible. Et elle tourne plus volontiers : son rayon de braquage est de 10 mètres, alors qu'il est de 11,2 mètres sur la VAZ. Il est plus difficile de suivre la trajectoire dans la « Sermerka » avec sa direction lourde.

Avec l'augmentation de la vitesse, les scores se resserrent : en raison d'une suspension encaissant mieux les chocs, de pneus plus larges et d'un empattement plus important, la VAZ s'en sort mieux dans les manœuvres à grande vitesse. La ZAZ part plus facilement en dérapage et, en raison de la largeur modeste des roues, il est plus facile de détériorer les pneus.

Il est temps de résoudre notre équation à 2 connues. La VAZ-2107 présente certains avantages, tels que sa suspension confortable et la stabilité dans les virages rapides. Et si elle n’a pas de vitres électriques ou de verrouillage central, elle offre plus de place à l'intérieur, et il est facile de s'occuper de l'entretien du moteur à carburateur en dehors des centres agréés. Mais selon des critères objectifs, la ZAZ Slavuta remporte ce comparatif. Elle convient mieux aux transports de marchandises, elle est plus économique, plus facile à conduire, plus maniable et plus riche en équipements.

VAZ-2107 :
(+) Suspension confortable et efficace. Habitacle silencieux. Simplicité de construction et facilité d’entretien « à la campagne ».
(-) Commandes lourdes. Equipement simpliste. Seuil de chargement élevé.

ZAZ Slavuta :
(+) Plus de dynamisme. Consommation de carburant moins élevée. Peinture de qualité supérieure. Facile en manœuvres.
(-) Mauvaise isolation phonique. Système de ventilation primitif. Changements de vitesses peu précis.

Lu sur : https://www.autocentre.ua/new/test-drive/vaz-2107-zaz11030841-uravnenie-s-dvumya-izvestnymi-288710.html
Adaptation VG

(*) NDT : cet essai comparatif date de juillet 2005.

Tag(s) : #VAZ, #Lada, #2107, #ZAZ, #Slavuta, #Comparatif