Depuis quelques années, les Lada sont devenues méconnaissables grâce aux ingénieurs de Renault. C’est un fait même si nous ne pouvons que regretter ces voitures simples et adorées qui pouvaient être réparées sur le bord de la route, qui n’étaient pas remplies de kilomètres de câbles électriques et de capteurs tombant en panne rapidement.
L’histoire des Lada « russes » s’est terminée avec les Priora et Kalina. Ce sont les derniers modèles qui ont été développés par les spécialistes russes. Les Français ont ensuite pris le relais et ont transformé les futurs modèles de la marque.
Jugez par vous-même. La Priora est sortie en 2007. Les Français sont arrivés à Togliatti en 2014 - certes, ils étaient là avant mais c’est cette année-là que la part de Renault dans le capital d’AvtoVAZ a dépassé les 50% et qu’ils ont donc pris totalement le contrôle de l’usine. Et comparez la Priora et la XRAY. Les différences extérieures sont grandes puisque vous avez une voiture de fabrication typiquement russe face à une voiture conçue en France et qui, selon ses papiers, est une Lada.
Beaucoup d’entre vous vont s’exclamer, « Et la Granta ? ». Oui, on peut encore considérer la Granta comme une voiture russe mais seulement moitié car, déjà à cette époque, les Français sont intervenus dans sa conception. Tout comme avec pour la Kalina-2.
Depuis 2016 AvtoVAZ, autrefois fort et indépendant, est officiellement devenu une filiale du groupe Renault. Qu’est-ce qu’une filiale ? C’est quand une entreprise est gérée par une autre entreprise. C’est à ce moment-là, un an après la Vesta, qu’AvtoVAZ a commencé à produire la Lada XRAY, l’ovni de la marque. Fans tout le pays on s’est exclamé : « Oui, les nôtres peuvent le faire », « On a finalement appris à faire », etc…
Mais, tout est fait sous le contrôle d’une entreprise française, et je ne comprends pas pourquoi, même les autorités parlent de « nôtre » usine lorsqu’ils évoquent AvtoVAZ ! Oui, ce sont des Russes qui travaillent sur la chaîne de montage, l’entreprise paient ses impôts et taxes, mais dans son ensemble, cette usine appartient à un autre pays, ou tout du moins à une entreprise d’un autre pays ! Regardez les XRAY et Sandero. Elles semblent différentes mais on dirait que ce sont les mêmes personnes qui les ont développées. Regardez les lignes, les traits, vous ne trouvez pas qu’elles se ressemblent ?
Le temps qui passe est impitoyable. Il y a de moins en moins de Jigouli, il y a de moins de voitures qui peuvent être réparées au bord de la route ou dans n’importe quel garage, même sans fosse ou de diagnostic électronique.
Vous direz qu’à Moscou on roule depuis longtemps en Maybach et en Bentley (pour caricaturer les voitures modernes). Mais connaissez-vous bien la Russie ? Au moins sur la carte. Avez-vous vu à quel point ce pays est immense ? Avez-vous vu le nombre de petites villes en Sibérie où l’on ne trouve même pas de magasins avec des pièces détachées. Là-bas, nombreux sont ceux qui roulent dans de simples Lada Niva, de simples Jigoulis ou des UAZ. Ce sont des voitures que l’on peut réparer. Et dans les moments difficiles, on est même capable de refaire une pièce sur une machine-outil.
Malgré les succès des Lada-Renault, la qualité de pièces reste médiocre. On peut lire de nombreux témoignages sur internet, où les gens racontent être tombés en panne après quelques milliers de kilomètres. Reste à voir si cela changera avec le temps.
Lu sur : https://zen.yandex.ru/media/krutyashchiy_moment/lada-eto-reno-i-ne-sporte-5df25296d5bbc300ad7f6a50
Adaptation VG