
La Moskvitch a connu beaucoup de turpitudes durant sa courte carrière. Sur la base de cette berline, on a réalisé un pick-up civil et militaire, on a essayé de développer un minivan, on a lancé la production d’une berline en lui greffant un coffre de laquelle ensuite on a dérivé une luxueuse limousine et même un coupé.
On a déjà beaucoup écrit sur ces différentes voitures mais on connait moins cet étrange break qui n’a pas été conçu et fabriqué à Moscou mais dans les Balkans. Si les Lada réussissaient à s’exporter en Amérique du Nord et même en Australie, les Moskvitch se vendaient surtout dans les pays du bloc socialiste, justement en Yougoslavie.
La Moskvitch 2141, cette berline cinq portes à hayon, était vendue à l’étranger sous le nom d’Aleko-141 mais cela ne change rien à l’histoire singulière qui a été la sienne en Yougoslavie. C’est la société Progress qui était responsable de son importation dans ce pays et, en tant qu’unique revendeur, elle a décidé de rajouter un type de carrosserie à sa gamme.
Les Serbes ont commencé le travail sur ce modèle à la toute fin des années 80, qui a été montré au public dès le Salon de l’Automobile de Belgrade en 1990. Mais pour une raison quelconque, la production de ce break n’a finalement pas été lancée en série et il fut décider d’en envoyer un exemplaire à Moscou pour qu’il soit étudié par AZLK.
Outre son énorme coffre, la forme des vitres arrière changeait radicalement. Plus précisément, les vitres de custode étaient remplacées par des vitres à part entière. Les feux arrière étaient ceux de la berline mais le couvercle de coffre était totalement différent du hayon et le toit de la voiture considérablement aggrandi.
A côté du break vu au Salon de Belgrade et resté à l’état de prototype, il existe un autre break basé sur la Moskvitch 2141. Mais il a fait son apparition à l’usine cinq ans plus tard. Extérieurement il ressemblait beaucoup au modèle conçu en Yougoslavie mais les feux arrière étaient différents. Ils provenaient de la berline Moskvitch 2142 « Kniaz Vladimir ». On distingue aussi sur les photos le toit ouvrant de ZiL. Cette version russe avait un moteur OuZAM 1,7 litre.
Ainsi, au total, ce sont donc 3 breaks Aleko-141 qui ont été réalisés. L’un se trouve en Russie, l’autre en Yougoslavie et le troisième a disparu sans laisser de trace. Il faut noter que ces prototypes ont eu une descendance puisqu'en 2003, l’usine d’Ijevsk a présenté la IZH-21261 Fabula qui semble s’inspirer directement de ces breaks Moskvitch.
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Adaptation VG