Tout le monde sait qu'on peut compter sur Kolia. Il n’a pas de relations particulières mais, quand c’est nécessaire, il sait les trouver dans presque tous les milieux. La police de la circulation ne fait pas exception.
Un ami a donc appelé Kolia pour lui demander de l’aide. La Kopeïka de l’ami en question était en assez bon état. Elle aurait pu passer son contrôle technique sans aucun problème si elle n’avait pas eu un pare-brise traversé par plusieurs fissures dangereuses là-même où c’est interdit par la réglementation.
Kolia a un peu réfléchi mais promis de l’aider. Il lui dit de prendre deux bouteilles de vodka et une de cognac. La vodka sera pour les flics et le cognac pour lui.
A son tour, cet ami réfléchit. Cela fait cher mais il n'a pas le choix. Le remplacement du pare-brise coûterait encore plus cher. L’affaire est entendue. Avant de se rendre au contrôle technique avec lui, Kolia prend sa bouteille de cognac et la cache dans le tiroir de sa table qu’il ferme à clé. Il s’avèrera plus tard qu’il a bien fait de faire cela.
Le poste de la GAI se trouve à la périphérie de la ville et le poste d’inspection technique un peu plus loin. Il vient de pleuvoir et les 300 mètres qui les séparent ressemblent à une grande flaque d’eau. Dans toute la ville on ne peut pas trouver une autre flaque de cette taille ! Pour n’importe quel UAZ, cette flaque n’aurait aucune importance mais avec une Jigouli il convient d’être prudent pour ne pas noyer le moteur en la traversant.
La flaque est traversée sans incident. Au poste de contrôle le vieil agent, en voyant le pare-brise, commence à aboyer mais deux bouteilles de vodka permettent aux gens bien de changer de point de vue sur la sécurité routière. Il aura de quoi s’occuper après le travail... Comme prévu, la voiture passe donc son contrôle. Mais pour repartir, il faut repasser par la flaque d’eau. Lentement. Et au milieu, la Kopeïka croise un camion-benne MAZ !
Bien entendu, le camion n’a aucune difficulté pour traverser la flaque et même si sa vitesse n’est pas élevée il provoque une énorme vague, plus haute que la ligne de caisse de la Kopeïka ! La pauvre berline est submergée et le pare-brise fissuré ne résiste pas à l’impact et s’effondre. L’eau pénètre à l’intérieur de l’habitacle. Le conducteur et Kolia sont « lessivés ». Le moteur cale... et il faut de longues minutes pour se sortir de ce mauvais pas.
De retour à la maison, le résultat est mitigé… La vodka a été dépensée à dessein. Le contrôle technique, comme prévu, est réussi mais il va falloir quand même acheter un nouveau pare-brise et Kolia, malgré les allusions du propriétaire de la Kopeïka, a gardé le cognac. Est-ce de sa faute si le camion-benne a soulevé cette vague ?
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Adaptation VG