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Il y a plus de 40 ans, un tout nouveau tout-terrain a vu le jour à Oulianovsk. Le UAZ-469 était le remplaçant parfait du GAZ-69. Il était plus grand et son intérieur était plus confortable et plus pratique. Il devint rapidement le rêve de tous les chasseurs et tous les pêcheurs en URSS. Mais l’acheter n’était pas aussi simple. Car en premier lieu, le Uazik était destiné à l’armée où il servait principalement de véhicule de commandement, non seulement dans toute l'Union mais aussi dans les pays du pacte de Varsovie.

Je ne possède pas un classique UAZ-469, mais son dérivé au nom de code complexe et commercialisé sous le nom de Hunter. Il a des freins avant à disques et un intérieur raffiné. A tous les égards le Hunter est la chair de la chair du UAZ-469. Mais les sièges sont devenus bien plus confortables et des ceintures de sécurité ont fait leur apparition.

Le Hunter a également un volant et un tableau de bord différents. Mais c’est tout. Avec lui, ce n’est pas la peine de parler d’ergonomie. Cela serait une perte de temps. D’ailleurs, je peux vous garantir que grimper à bord en passant cette étroite portière n’est pas facile. Les pédales sont si hautes qu’elles vous donnent envie d’être un enfant. Vous vous rappelez quand vous vous asseyiez sur une chaise et que vos pieds ne touchaient pas par terre ? Là aussi, vous devez être assis très haut sinon pour presser l’embrayage vous devrez faire toutes sortes d’acrobaties. Et vous n’aurez pas non plus besoin d’un vélo elliptique à la maison. Conduire un UAZ c’est du sport.

Malgré cela, en tout-terrain il n’a pratiquement pas d’égal. Mais avant, je vous invite à le découvrir en ville. Quand vous tournez la clé de contact, l’habitacle se remplit de bruit et de vibrations. Et quand vous roulez, l’intonation des hurlements change et ils sont rejoints par le bourdonnement de la transmission et les bruit d’air provenant des nombreux interstices dans la carrosserie. La direction ? Même avec la direction assistée, le volant n’est pas facile à tourner... Le UAZ n’est pas une simple voiture, c'est une voiture et une salle de sport dans le même flacon. J’ai eu la chance de rouler en 1999 avec un vrai UAZ-469 et je peux dire, en toute honnêteté, que rien n’a changé.

Passons maintenant à la pampa... ou au moins à la forêt. Voilà son élément. Le Hunter, faisant rugir son moteur tente de forcer de ses quatre roues l’épaisse couche de neige qui est tombée cet hiver. Il n’y parvient pas. Il suffit de passer les rapports courts et notre Uazik continue lentement mais sûrement à avancer. Cela aurait posé moins de problème s’il avait des vrais pneus à crampons… Car pourquoi lui monter des pneus pour la route. Ce n’est pas une voiture pour la vie quotidienne. Et ce d’autant plus qu’il est moralement et physiquement obsolète.

Sa principale qualité c’est sa capacité de franchissement. En 43 ans, il n’a rien perdu de sa superbe dans ce domaine. Je pense que beaucoup de gens conviendront avec moi que le UAZ sera toujours recherché par les vrais amateurs de pêche et de chasse pour lesquels la capacité de se rendre là où les roues d’un SUV civilisé ne peuvent plus aller sont beaucoup plus importante que le confort de conduite !

Au volant du Hunter, vous embrassez une légende. Et ça aussi c’est important.

Lu sur : https://zen.yandex.ru/media/id/5ac20627610493acb72fa0f8/kak-ia-neojidanno-nazad-v-sssr-popal-5c4dd6eecb725500aea5e37c
Adaptation VG

Tag(s) : #UAZ, #Hunter, #Témoignage