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« Lisez ce que Drive Magazine a à dire sur la Lada »

Les voitures russes ont encore du mal à trouver faveur à l’Ouest. Apathiques, démodées, sans raffinement - cette image, et le petit scandale des défauts de sécurité de la Moskvitch, ne sont pas de nature à donner plus envie aux gens de rouler à la manière des moscovites ! Mais les steppes résonnent de nouveau à la clameur d’une toute nouvelle usine automobile, fortement automatisée, construite par l’archi-capitaliste Giovanni Agnelli, le dirigeant de Fiat. La voiture qui vient d'émerger de cette transaction à plusieurs millions de roubles pour l’expertise et les machines-outils occidentales est la BA3 (NDT : en cyrillique dans le texte), vendue comme Lada 1200 au Royaume Uni. C'est une réincarnation de la Fiat 124.

Subventionnée par le Kremlin pour faire rentrer des devises par ses exportations, cette voiture à £1199 est incroyablement une affaire. Elle peut paraître démodée à côté des dernières Fiat 124 venues d’Italie, mais elle a un nouveau moteur à arbre à cames en tête conçu en Russie et d’intéressants équipements supplémentaires comme les essuie-glaces intermittents... ainsi qu'une honorable consommation moyenne avec à peine plus de 33 mpg.

Alors que les Italiens peuvent qualifier l’agilité de la Fiat 124 de « vivace », la Lada 1200 se montre plus sérieuse avec même des origines plus agricoles. Il a connu quelques changements majeurs dans sa suspension (plus dure), sa carrosserie (plancher plus épais) et ses freins (des tambours remplacent les disques arrière de la 124). Ce n’est pas une voiture de luxe mais c’est une tentative honnête pour remplacer la conception excentrique des précédentes voitures soviétiques par plus d’intégrité mécanique.

Il y a des voitures qui rechignent aux démarrages à froid, pas la Lada. Une grosse batterie et un démarreur costaud forcent le moteur à s’animer malgré l’engorgement créé par un pompage sur-enthousiaste de la pédale d’accélérateur. Le starter est nécessaire pour au moins le premier mile pour surmonter des trous à la carburation qui ne disparaissent d'ailleurs jamais totalement. Une utilisation à haut régime du puissant moteur est nécessaire pour obtenir de vives accélérations de 0 à 60 mph en 15,0 secondes et la vitesse maximale de 91 mph.

La Lada requiert officiellement de l’essence 4 étoiles mais les deux voitures testées par Drive Magazine ont roulé volontiers avec du 3 étoiles. En conduisant en douceur les 38 mpg sont tout à fait possibles. Un témoin lumineux clignotant rouge rappelle la limite des 280 miles d’autonomie de la Lada.

Tout le plaisir de jouer avec cette fougueuse bête de somme (en jouant du court levier de vitesses, initialement dures, mais qui passent ensuite nettement quand le moteur est chaud) est gâché par l’inconfort de la position de conduite. Avec le levier de vitesse est trop loin, le pédalier élevé et la hauteur d’assise, cette position ne sera idéale que pour très peu de conducteurs britanniques.

Malheureusement, la direction est plus lourde que celle de la Fiat 124 et devient fatigante au ralenti ou lors des manœuvres de parking. La pédale d’embrayage raisonnablement légère contraste avec la pédale de frein qui requiert un pied puissant pour produire un freinage ferme et progressif. Une meilleure conception du câble d’accélérateur permettrait un meilleur contrôle de la pédale qui fait hurler le moteur dans la première partie de sa course et provoque des saccades dans l’alimentation d’essence lorsqu’on l’enfonce soudainement à fond.

C’est la première voiture russe qui peut être poussée à fond en toute sécurité. Franchir des virages à vitesse élevée nécessite de batailler derrière le volant mais la voiture reste bien placée. Et si l’arrière à tendance à glisser dans les virages serrés, il suffit de lever le pied pour remettre la voiture en ligne. La conduite est raide mais sans tangage ou roulis excessif, même si certaines routes pourront transmettre des vibrations à la carrosserie par les roues. Les bruits de roulement sont bien maîtrisés.

Pourtant si l’on parle de confort, la Lada peut paraître un peu dénudée. Si le support lombaire des sièges recouverts d'un simili chaud et collant est excellent, il n’y a aucun maintien latéral dans les virages. Et sur les longs trajets, les sièges se montrent trop fermes.

Le volant est grand, non rembourré avec un cerceau de klaxon clinquant qui pourrait augmenter le risque de blessures au torse en cas d’accident. Le tableau de bord est rembourré mais les poignées de portes et certains autres équipements sont durs, présentent des bords tranchants ou sont trop rigides. Les ceintures de sécurité statiques s’ajustent correctement mais pourront créer empêcher les conducteurs les plus grands d'atteindre les commandes du tableau de bord. Le pare-brise feuilleté est de série.

Il y a beaucoup d’espace à l’intérieur de la Lada. Plus que dans toute autre voiture de ce segment de prix. L'espace généreux aux jambes et les portières assez larges répondent aux besoins des passagers arrière. Si l’intérieur est utilitaire, on a une impression d’espace.

Il y a peu d’espace de rangement mais on trouve un grand coffre à bagages avec la roue de secours bien située sur l’un des côtés. Une inhabituelle et complète trousse à outils ainsi qu’une boîte à outils plus petites sont également rangés dans le coffre.

Sans charme évident, avec ses couleurs, son style et son caractère ternes, la Lada 1200 pourrait aisément être vue comme un produit indésirable de plus en provenance du Bloc communiste. Mais on ne peut pas la rejeter aussi clairement.

Aucune autre voiture n’offre pour ce prix une carrosserie assemblée avec soin avec un traitement anticorrosion, des vertus mécaniques et des équipements aussi rationnels. C’est une voiture qu’il faut juger au cours d’un essai longue durée. Et si vous pouvez supporter sa solidité sans compromis et ses aspects pratiques très terroir, alors son rapport qualité-prix est imbattable.

Lu sur :
http://www.ebay.fr/itm/Lada-1200-Saloon-1975-UK-Market-Road-Test-Leaflet-Sales-Brochure-Drive-/172122262049
Adaptation VG

« Lisez ce que Drive Magazine a à dire sur la Lada »
Tag(s) : #VAZ, #Lada, #Jigouli, #2101, #Kopeïka, #Essai, #Presse, #Enchères