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Une nouvelle page de l’histoire de VAZ vient d’être tournée avec le lancement de la production de la Lada Vesta. Automail.ru nous explique pourquoi cette nouvelle Lada va se vendre comme des petits pains.
C’est au printemps 2010 que l’on a appris qu’AvtoVAZ développait une nouvelle génération de traction avant. A l’époque on supposait que la Priora-2 (on pensait que le nouveau modèle garderait le nom du modèle précédent) serait basée sur la plateforme B0 de la Logan... Un an et demi plus tard on en a su un petit peu plus : la future Lada B serait une combinaison de pièces russes et françaises avec un design signé Steve Mattin et des moteurs 100% Lada. En février 2014, le nouveau président d’AvtoVAZ, Bo Andersson a révélé le nom de la Lada B - « Vesta » - et six mois plus tard, au Salon de l’Automobile de Moscou, un concept-car permettait d’en savoir beaucoup plus sur la future berline. Par la suite, la date du début de la production a été révélé : 25 septembre 2015 mais avant même le début de sa commercialisation nous étions confiants dans le fait que la nouvelle Lada allaient devenir un vrai best-seller. Voilà pourquoi...
Raison N°1. Un nouveau design :
Enfin, les voitures fabriquées par Lada ne se distingueront plus par leur design de seconde zone. Même si, selon une source proche d’Automail.ru, les anciens dirigeants d’AvtoVAZ souhaitaient quelques gimmicks rétro dans le dessin de la future Vesta ! Une option aurait même consisté à donner à l’avant de la voiture de faux-airs de Niva. Une idée qui aurait d’ailleurs plu à Steve Mattin en personne...
Heureusement le style néo-rétro a été vite abandonné et le « X-Design » va devenir la nouvelle référence de la marque. Même si on peut entendre ça et là des commentaires du style « Je sais quelle voiture VAZ a copié », les nouvelles Lada sont 100% originales et l’idée de Steve Mattin est tout à fait novatrice. Cette ligne a même depuis inspiré Mitsubishi et Iveco dont les derniers modèles sont sortis bien plus tard que le concept-car Lada X-Ray qui annonçait dans une large mesure le nouveau style de la marque.
Raison N°2. Une nouvelle plateforme :
Toutes les nouveautés Lada de ces dernières décennies – Kalina, Priora et Granta, sans parler de la Deciatka – étaient des dérivés de la VAZ-2108, la Samara, comme en témoignent certains détails caractéristiques : une colonne de direction traversant directement la cloison moteur en position haute sans être fixée au berceau moteur, une suspension avant McPherson avec deux tirants, une suspension arrière semi-indépendante avec des amortisseurs montés à l’intérieur des ressorts.
La Vesta dispose d’une suspension similaire. McPherson à l’avant et semi-indépendante à l’arrière mais les différences sont de poids. La crémaillère de direction est désormais en position inférieure et fixée au berceau moteur, la suspension avant n’est plus à double tirants mais dispose de deux bras forgés en forme de L et à l’arrière les ressorts et les amortisseurs sont désormais séparés.
Raison N°3. Des dimensions solides.
Grâce à la nouvelle plateforme il a été possible d’étirer l’empattement jusqu’à 2,64 mètres, soit 15 cm de plus que celui de la Priora. Cela signifie que la Vesta est la première Lada avec des places arrière spacieuses. La largeur aux épaules sera aussi conséquente puisque la carrosserie fait 176 cm de large contre 168 cm pour la Priora.
Avec 4,41 mètres, la nouvelle Lada se situe au milieu des catégories B et C. Ce sont les dimensions préférées des acheteurs russes. Par comparaison, on trouve d’autres bestsellers dans ce segment comme la Hyundai Solaris (4,38 m), Kia Rio (4,37 m), Renault Logan (4,35 m) et VW Polo (4,39 m).
Raison N°4. De nouveaux moteurs.
Le principal moteur de la Vesta est le 16 soupapes essence VAZ-21129 de 1,6 litre. Ses principales caractéristiques sont une puissance maxi de 106 ch à 5,800 tr/min et un couple maxi de 148 Nm à 4,200 tr/min. Il s’agit d’une nouvelle variante du moteur Lada le plus récent, celui que l’on trouve aussi dans les Granta, Kalina et Priora, avec un bloc cylindre plus rigide, un système de lubrification, d’injection de carburant, d’admission et d’échappement retravaillés.
Plus tard, l'offre moteurs devrait inclure un moteur 1,6 atmosphérique de 114 ch d’origine Renault-Nissan. Le moteur VAZ 1,6 8 soupapes ne sera pas proposé : chez Lada on a considéré qu’une berline de 1200 kg avec un modeste moteur de 87 ch n’attirera pas les clients. En revanche, l’apparition du nouveau 1,8 litre (123 ch et 173 Nm), actuellement en cours de test, est plus que probable.
Raison N°5. De nouvelles boîtes.
La boîte de vitesses manuelle provient de la gamme Renault. Il s’agit de la JH3 à 5 rapports. Bo Andersson a estimé que les transmissions produites par VAZ n’étaient pas assez bonnes pour cette nouveauté, en particulier en matière de bruit. En revanche, la boîte robotisée sera originaire de Togliatti (avec une bonne partie de composants venant d’Allemagne).
Il faut noter qu’il s’agit d’une boîte à simple embrayage déjà vue sur la Priora où le rapport de pont est différent (3,9 contre 3,7), le poids plus important et les roues plus grandes. Sur la Vesta la gestion électronique sera revue.
Raison N°6. Un assemblage de qualité.
La nouvelle berline Lada est produite à l’usine automobile d’Ijevsk. Auparavant, les voitures produites dans la capitale de l’Oudmourtie n’étaient pas, sans euphémisme, réputées pour leur qualité. Sous le contrôle de Togliatti la situation a bien changé. Nissan ne semble pas se plaindre de la qualité des berlines Sentra et hatchback Tiida assemblées là-bas et les acheteurs de Lada Granta liftback sont également contents de leurs voitures... La Vesta partagera la même chaîne que les Nissan et Granta citées ci-dessus.
D’ailleurs, chez VAZ on est tellement confiants dans la nouveauté qu’on est prêt à la garantir 5 ans (le terme en nombre de kilomètres n’est pas encore clair) alors que les tractions avant Lada sont actuellement garanties 3 ans ou 100 mille kilomètres. Actuellement en Russie peu de constructeurs offrent une garantie de 5 ans, si ce n’est par exemple Kia ou Hyundai.
Raison N°7. Une mise au point soignée.
La première traction avant de Lada, la Samara 2108 était passée entre les mains des ingénieurs de Porsche. La firme allemande a encore participé au projet puisqu’elle a contribué à la mise au point de la transmission robotisée. Les experts des sociétés NSK et Sachs ont assisté les spécialistes de Lada à peaufiner la direction et la suspension, mais les ultimes tests ont été effectués sur le polygone d’essais d’IDIADA près de Barcelone.
Fait intéressant, AvtoVAZ a réalisé avec la Vesta un important programme d’essais : 300 voitures ont été construites spécialement et ont effectué un total d’environ 2 millions de kilomètres et les modèles de pré-série ont parcouru environ 1,5 million de kilomètres de plus avant le début de la production. Selon l’usine, certaines voitures ont ainsi fait jusqu’à 90 mille km par mois pour affiner le réglage des trains roulants sur tous types de routes.
Raison N°8. Des prix intéressants.
On promet pour la Vesta un niveau d’équipement généreux : en version de base Classic on devrait trouver le double airbag, l’ABS, l’aide au démarrage en côte, l’ESP et l’ASR, les vitres avant électriques, la climatisation, l’autoradio, les roues 15 pouces et le verrouillage centralisé. Hélas, avec l’envolée des taux de change, le prix de vente initialement annoncé de 400 mille roubles est déjà passé à 495 mille roubles.
Est-ce cher ? La Priora en version de base coûte désormais 435 mille roubles et les voitures étrangères concurrentes dépassent le demi-million avec un équipement moindre. Par exemple la Hyundai Solaris et la VW Polo sans climatisation coûtent 536 et 520 mille roubles. La très rare et franchement dépouillée version de base de la Renault Logan est affichée à 419 mille roubles, mais en réalité on ne peut pas acheter une voiture à moins de 506 mille roubles...
Lu sur : https://auto.mail.ru/article/57301-v_ozhidanii_vesty_pochemu_novaya_lada_obyazana_stat_hitom/
Adaptation VG