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Reine de la nuit : Lada Taiga Cabrio.

Dans les années 80, plusieurs importateurs européens ont proposé à leur catalogue une version cabriolet de la Lada Niva. Si on connait bien les versions « Plein Soleil » proposées par Poch en France, on connait moins cette version wide-body commercialisée en particulier par l'importateur Lada en Allemagne et en Autriche (où la Niva portait le nom de Taiga).

Cette Taiga Cabrio ne devait pas tant sa personnalité et son charisme au découpage de la partie arrière qu’à sa présentation générale. Les pneus larges Goodyear (255/60 R 15 !) montés sur de magnifiques jantes ATS (typiques de l’époque) n'étaient d’aucune utilité dans les champs et n’amélioraient pas le confort sur route, mais ils contribuaient à ce look incroyable. Si le moteur d’origine, bruyant et peu économe en carburant, restait en place, le chauffeur de la Taiga Cabrio pouvait profiter de nombreuses petite attentions comme un magnifique volant gainé cuir et de merveilleux sièges ASS avec appuie-têtes assortis (y compris à l’arrière).

Capote en place, la Taiga Cabrio ressemblait à un gros cube. Mais cette impression était atténuée par une peinture habilement choisie : un vert métallisé profond souligné par un large bandeau inférieur doré. Le ciel de toit était recouvert d’un tissu lumineux et semblait très solide tandis que les vitres arrière latérales en plastique (collées à l’intérieur par du velcro) paraissaient plus fragiles. La lunette arrière était par contre en verre. L’opération de capotage, manuelle, demandait beaucoup de ténacité. Par sa conception, la capote était très lourde à manier et pas particulièrement pratique. Ce qui ne facilitait pas la chose est le fait que la Taiga est une voiture très haute, donc il fallait manipuler la manipuler à bout de bras. Décapoter était plus facile, mais il fallait ensuite s’énerver avec les boutons-pression du couvre capote. Oubliés aussi les avantages du hayon et de la banquette arrière rabattable, le coffre était très réduit et n'offrait qu’un petit espace horizontal.

L’impression de liberté de ce cabriolet était un peu gâchée car les portières conservaient leur encadrement de vitres et les places avant étaient surprotégées par un puissant arceau de sécurité. A la décharge de l'importateur, il est très difficile de transformer un tout-terrain en vrai cabriolet car la carrosserie doit supporter beaucoup plus de contraintes que celle d’une voiture normale. Mais le travail était ici parfaitement réalisé puisque même sur chaussée rugueuse il était impossible de sentir la caisse se tordre.

Très plaisante, cette Taiga Cabrio est la Lada que le groom d’un hôtel de luxe pouvait accueillir sans sourciller et qui pouvait aussi faire fureur devant une discothèque, et pas uniquement à Moscou !

Lu sur : http://www.ebay.fr/itm/Lada-Taiga-Cabrio-78-PS-Osterreich-1984-/361380291051
Reportage du magazine Autorevue (A), 05/1984.
Voir la voiture en couleur ici : http://i.wheelsage.org/pictures/vaz/lada_niva/autowp.ru_lada_niva_cabrio_by_deutsche_lada_1.jpg
Adaptation VG

Tag(s) : #Lada, #Niva, #Export, #Autriche, #Allemagne, #Essai