/image%2F0782406%2F20150307%2Fob_63ce53_383.jpg)
La gloire du fourgon UAZ s’étendait bien au-delà des frontières de l’ex-URSS. Partout dans le monde, il était salué pour sa simplicité et ses capacités de franchissement... et on le critiquait aussi pour son faible niveau de confort. Pourtant, le « boukhanka » (NDT : le surnom en russe du UAZ-452, approximativement traduit par « pain moulé ») s’avère être un excellent camping-car.
Cette année, le UAZ-452 fête ses 50 ans. Malgré son âge important la camionnette compte encore aujourd’hui de nombreux fans à travers le monde. Mais ce n’est pas n’importe où qu’à une certaine époque on trouvait le plus de passionnés étrangers du UAZ-452. En Italie, dans la patrie des Ferrari et Lamborghini, le UAZ était vendu en deux versions : avec le moteur soviétique et avec un diesel Peugeot de 78 ch. C’est d’ailleurs le fourgon tôlé avec le moteur français qui connaissait la plus forte demande et qui était ensuite transformé en camping-car.
Mais le plus intéressant c’est que la fascination des Italiens pour le camping-car UAZ ne s’est pas limitée à quelques modèles faits maison mais que des modèles ont été fabriqués en petite série. Des officines se sont rapidement spécialisées dans la production de ces camping-cars.
Ainsi l’atelier Schieppati proposait le UAZ-452 en deux versions : Adventure Camper et Safari (cette seconde étant la plus chère). Sur les ces deux modèles la hauteur sous plafond était relevée de 40 centimètre grâce au montage d’un toit en fibre de verre. A bord on trouvait une cuisine avec gazinière, évier et réfrigérateur. En option Schieppati pouvait même installer des toilettes chimiques. La fourgonnette était conçue pour accueillir confortablement quatre à cinq personnes. En 1983 l’un de ces UAZ est parti dans le Sahara pour être comparé à des camping-cars Renault et Iveco. La victoire du soviétique a été écrasante !
La société Grand Erg a offert aux Italiens un « boukhanka » en versions Thule et Tundra. Le premier était basé sur la version commerciale UAZ-452D. La cellule de chargement devenue cellule d’habitation gagnait une meilleure isolation thermique et phonique, une kitchenette complète et une cabine de douche. Le second était conçu pour les régions les plus froides. Dans les années 80, les frères Martorelli, les plus grands amateurs de UAZ de toute la Méditerranée, ont même effectué une expédition en Islande à bord d’un camping-car de ce type. Ils ont parcouru près de 25,000 km avec leur UAZ Tundra.
Le fabricant de yachts Caba a lui aussi proposé une version du UAZ-452 qui se voulait la version la plus sophistiquée de toutes les « bouchankas » italiennes. Elle recevait un toit surélevé et son intérieur se distinguait par des meubles en bois précieux et des tissus de haute qualité.
Les spécialistes de l’atelier Arca avaient quant à eux réussi à diviser l’espace habitable du UAZ-452 (dont la surface ne fait pourtant que 7 mètres carrés) en trois pièces : une cuisine avec toutes les commodités, un cabinet de toilette et une chambre avec des couchettes confortables et même une armoire pour les vêtements. Un espace de chargement avait habilement été étudié au-dessus de la cabine. Cette « Bukhanka » était recommandée aux cinéastes et aux chasseurs en raison de la pratique trappe aménagée dans son pavillon. C’est avec une UAZ de ce type que des journalistes de Quattroruote ont entrepris un raid au Sahara au début des années 70.
Lu sur : http://5koleso.ru/articles/obzory/uaz-dacha-kak-vnedorozhnik-peredelat-v-zhile
Adaptation VG