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Comment je me suis acheté une Zaporojets.

Voici mon histoire. Tout a commencé le 20 novembre 2009 quand j’ai trouvé une annonce sur un site spécialisé. La voiture était à vendre à Oulianovsk. Je vis dans la région de Moscou. J’ai immédiatement contacté le vendeur et nous avons, pendant quelques jours, échangé des mails avec des photos de la voiture. Je suis tout de suite tombé amoureux de cet exemplaire de Zaporojets dont la couleur ne me laissait pas indifférent. A mon avis cette teinte « primevère » est le meilleur choix pour une ZAZ. Les jours suivant j’ai demandé conseil à mes amis en leur parlant de cette aventure. Acheter une Zaporojets à Oulianovsk pour la ramener à Moscou ! Nombreux sont ceux qui m’ont déconseillé de le faire, mais l’un d’entre eux a pourtant accepté de s’impliquer et de m'accompagner.

J’ai appelé une dernière fois le vendeur. Il était d’accord pour conclure l'affaire et je suis allé acheter des billets de train. Le vendredi suivant nous étions déjà en route pour Oulianovsk.

Le train est arrivé à destination à 7 heures du matin. C’est la première fois que je me rendais dans cette ville et à peine descendu, nous nous sommes allées à l’endroit préalablement convenu avec le vendeur. Nous avons pris un tramway (nous avons demandé sur place quelle ligne emprunter).

Nous arrivons sur place et le propriétaire nous attend déjà avec la voiture. Mes craintes s’éloignent immédiatement, la voiture est exactement la même que sur les photos. La voiture vaut bien le prix demandé.

Nous allons donc nous rendre ensemble au bureau de la GAI d’Oulianovsk pour faire les papiers. A 09h00 nous entrons dans une banque pour retirer de l’argent et c’est juste après que je me suis rendu compte d’une énorme rayure sur la voiture. Pour cela, le propriétaire a accepté de réduire le prix (finalement nous avons payé un prix ridicule). L’affaire est finalisée directement sur le parking de la GAI et à 12h00 nous prenons déjà la route en direction de Moscou.

En quittant la ville et en suivant le GPS, nous avons raté dans un rond-point la sortie vers Moscou (direction Kazan, Oufa) et nous avons dû demander à un policier de nous remettre dans le droit chemin. Je pense qu’il a cru que nous nous moquions de lui... Faire près de 900 km avec une Zaporojets en plaques de transit ?

Ce qui m’a immédiatement frappé c’est que sur 100 km nous n’avons pas croisé une seule voiture et que la route était en très mauvais état. La voiture passait d’une ornière à une autre mais nous avons réussi à rouler à environ 100 km/h. Quand nous avons approché le poste de police marquant la sortie de la région d’Oulianovsk pour entrer en République de Mordovie, un policier s’est approché de nous. Il marchait avec une canne... Je pensais qu’il allait arrêter cette Zaporojets roulant sur une autoroute déserte. J’en ai même oublié de lever le pied, passant devant lui à quasiment 90 km/h. Le policier nous a lancé un sourire et fait salut. La route a radicalement changé avec de longues côtes et un assez bon asphalte. Il faisait de plus en plus sombre et périodiquement nous allumions le chauffage (car un fort vent latéral refroidissait l’habitacle en traversant les joints de portes). Le chauffage fonctionnait parfaitement. Il me brulait même la jambe droite et je n’arrêtais pas de l’allumer et de l’éteindre.

A 30 kilomètres de Samara la voiture a commencé à hoqueter et à manquer de puissance. Nous nous sommes arrêtés sur le bas-côté. Nous avons ouvert le capot. Il n’y avait personne. Nous étions en panne !

Nous avons contrôlé les bougies. L’allumage était correct sur chacun des quatre cylindres. Le moteur a de nouveau calé. Il ne tenait pas le ralenti. Nous avons réussi à dévisser le couvercle de la pompe à essence pour nettoyer le filtre. Nous avons roulé 500 mètres avant de caler de nouveau. Pédale d’accélérateur enfoncée au deux tiers, le moteur s’étouffait. Mais nous avions enfin compris comment jouer avec la pédale pour ne pas caler. Nous voici de nouveau sur la route de Samara. De nombreux camions sont déjà arrêtés sur les parkings des stations-service pour la nuit. Nous nous arrêtons aussi pour tout redémonter et pour faire le plein aussi. Pour la première fois depuis le départ nous réussissons à faire le plein avec de l’essence normale... C'était ça le problème de la ZAZ !

En entrant dans la région de Riazan, la route s’est rétrécie et de nouveau elle était dans un état pas possible. Comme c’était vraiment notre jour de chance il a commencé à pleuvoir. Une fine bruine. La saleté projetée par les camions roulant dans la direction opposée arrivait instantanément sur notre pare-brise. Mais nous n’avions plus choix.

Il fallait que cela se termine. Nous avons atteint Riazan, puis Bronnitsy, puis enfin Podolsk.

Temps de route : 12 heures et 45 minutes. 940 km effectués entre Oulianovsk et Podolsk.
ZAZ 968M de 1987. 74,500 km au compteu
r.

Lu sur : http://fishki.net/auto/1472031-kak-ja-pokupal-zaporozhec.html
Voir aussi : http://www.drive2.ru/l/2113449/
Adaptation VG

Tag(s) : #ZAZ, #Zaporojets, #968M, #Témoignage