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L’adhésion de la Russie à l’OMC a affecté tous les secteurs économiques de la Russie. Mais on discute pour comprendre dans quelle mesure AvtoVAZ a pu être affecté par cette adhésion. La concurrence sur le marché automobile mondial est des plus féroces. La crise prolongée de 2008 a obligé de nombreux constructeurs à reconsidérer leur politique commerciale. Pour AvtoVAZ, l’immense territoire que constitue la Russie, a constitué un énorme handicap.
Il y a deux ans, le gouvernement russe lançait un programme de prime à la casse. Il était censé aider, entre autres, AvtoVAZ à augmenter sa production. La Kalina, dont le prix pouvait ainsi baisser de 50,000 roubles, a ainsi rapidement vu ses chiffres de ventes exploser. Ce n’est que récemment qu’elle a été dépassé par la Priora et par la nouvelle Granta.
Mais en 2012, après l’entrée en vigueur d’un accord sur le libre-échange, le marché automobile russe a vu apparaître en nombre des voitures relativement bon marché en provenance de l’étranger. Des voitures d’occasion ! Ces modèles haut de gamme âgés de trois à cinq ans, en excellent état, ont commencé à envahir les routes du pays. De nombreux acheteurs qui traditionnellement se tournait en premier lieu vers les voitures russes – neuves - ont eu la possibilité de s’offrir des voitures étrangères à des prix raisonnables. Par exemple, une Chevrolet Cruze dont la version de base vaut de 1,5 à 2 fois plus cher qu’une Lada, coûtait finalement moins cher d’occasion, avec un faible kilométrage. C’est pourquoi grand nombre d’acheteurs potentiels des Lada ont fini par se tourner vers cette concurrence nouvelle.
Lada va bientôt commencer à produire une Nissan. Togliatti espère que cela aidera à inverser la tendance en ramenant les acheteurs vers des modèles produits en Russie. Ce modèle, de gamme moyenne, devrait aussi permettre de combler un créneau occupé pour l’instant par des voitures provenant d’Europe et du Japon. La Mazda 6, dont le prix est un peu plus élevé que cette « Japonaise de la Volga », est une sérieuse concurrente. La question est de savoir si les Russes sont prêts à soutenir leur industrie nationale.
Jusqu’à présent AvtoVAZ prenait beaucoup de retard dans le renouvellement de sa gamme. Le Russe moyen choisit sa voiture en jaugeant de ses qualités par rapport à la rigueur des conditions qu'il peut rencontrer dans le pays. Ce sont pour l'instant les constructeurs nationaux qui ont le plus d’expérience. Mais la lutte pour garder l’acheteur russe du bon son côté est de plus en plus difficile, car en dépit de l’appui du gouvernement, Lada est en concurrence avec d’autres marques, et ce désormais sur un même pied d’égalité...
Lu sur : http://www.press-volga.ru/2012-09-27/1/
Adaptation VG