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A l’époque soviétique, nombreux étaient ceux qui ne pouvaient même pas rêver d’une voiture personnelle, parce que la plupart du temps, elle n’étaient tout simplement pas disponible. Souvent ils avaient réussi à économiser suffisamment d’argent pour s’offrir cette voiture mais devaient inscrire leur nom sur une longue file d’attente. C’est pourquoi, certains d’entre eux - courageux, étaient prêts à investir tout cet argent pour construire eux-mêmes leur voiture. Ce type de voiture porte le nom de samodelka pour "faite soit-même".
L’Okta est la première samodelka réalisée en URSS. Mais on ne dispose que de très peu d’informations sur cette voiture à trois roues. On sait seulement qu’elle a été construite en 1933 dans la ville de Novotcherkassk, dans la région de Rostov. Son moteur proviendrait d’une moto. Les sources la décrivent comme une deux places, mais à la vue de la photo on ne peut qu’en douter. L’emblème figurant sur la calandre est également étrange et donne l’impression qu’on est en présence d’un modèle de série. Aussi étrange est le fait de connaître le poids de cette voiture : 236 kilos. Par qui et comment a-t-il pu être mesuré avec autant de précision ? Malheureusement, il n’existe qu’une seule photo de cette Okta.
C’est après la guerre, que la créativité technique des soviétiques a pu se développer avec une certaine liberté. Les amateurs se rassemblaient dans des clubs qui devaient parer aux problèmes les plus pressants comme se procurer des pneus. Le journal « Tekhnika-Molodezhi » (Technique de la Jeunesse) suivait toujours de près le travail effectué par ces amateurs, essayait de les encourager et c’est en grande partie grâce à lui que la GAI a développé une réglementation pour les samodelkis, légalisant de fait ce type de véhicules. Les samodelkis étaient désormais autorisées à rouler sur route ouverte et ne se limitaient donc plus à faire le tour du pâté de maisons. Les dernières règles spécifiques du code de la route ont été rédigées en 1987.
(photo 03) Exposition de samodelkis en 1981.
(photo 04) Le pilote et cosmonaute Alexandre Serebrov lors de la construction de sa propre samodelka.
(photo 05) La voiture amphibie « Triton » du musicien D. Koudriatchkov peut atteindre 70 km/h sur l’eau et dépasser les 100 km/h sur la route.
(photo 06) La voiture de Saakiane avait des phares directionnels comme certains modèles de grande série.
(photo 07) Samodelka « Pionnier » de 1948. Elle est restaurée.
(photo 08) Voiture de Gulom-Aka lors d’un défilé du 1er mai en Ouzbékistan. 1958.
(photo 09) Tout-terrain de Gulom-Aka. En 1968.
(photo 10) Samodelka « Poni », participant à la 7ème édition du concours d’amateurs de constructions auto et moto parrainée par le journal « Technika Molodezhi ».
(photo 11) La samodelka « Volna-407F » à carrosserie en fibre de verre est basée sur la Moskvitch-407.
(photo 12) Samodelka sur base Moskvitch photographiée en Estonie dans les années 60.
(photo 13) Samodelka « Pulsar » en 1983.
L’histoire des samodelkis soviétiques ne serait pas complète sans évoquer l’une des plus célèbre d’entre elles, l’une des plus connue et sans doute l’une des plus originales. La « Pangolina ». Voici à quoi elle est ressemblait à l’origine. Sa forme inhabituelle était soulignée par une peinture biton. La voiture à survécu jusqu’à nos jours dans une peinture unie et en perdant une partie de son toit. Elle dispose d’un moteur VAZ-2101 installé directement sous le tableau de bord. Pour y accéder il fallait faire basculer celui-ci. La Pangolina faisait toujours l’admiration du public. Elle a été construite par Alexandre Kouliguine. Après avoir réalisé d’autres voitures, puis un passage infructueux chez AZLK, il a émigré aux USA .
Autres voitures très connues, celles réalisées en 1985 par Guennadi Khainov et Dimitri Parfenov. Les deux voitures étaient légèrement différentes. La « Laura » de Parfenov avait un avant plus arrondi, une peinture beige clair avec un montant central de couleur noire. Celle de Khainov, à l’avant plus marqué, était entièrement verte.
(photo 23) Minivan Askor-1.5 de 2001.
(photo 24) La voiture des frères Tchtcherbinine.
(photos 25 et 26) Voiture électrique « Proton », réalisée à la fin des années 80.
(photo 27) La sœur jumelle de la « Proton », la « Mercury ».
La « Iouna » a déjà parcouru un demi-million de kilomètres et son propriétaire a décidé de lui faire subir un restyling. Sous le capot, il a glissé un moteur six cylindres de BMW 525i. Les vitres et les rétroviseurs sont électriques. Les phares sont escamotables. Le tableau de bord, à l’exception de l’instrumentation et de quelques détails, a été entièrement conçu par Alguebraïstov, et réalisé en fibre de verre. Les feux arrières ont été aussi en partie réalisés à la main.
(photo 32 et suivantes) Modèles non identifiés de samodelkis.
(photo 44) La samodelka « Agata » a été réalisé en 2000 sur base de Niva et se présente comme un coupé 4x4 unique.
(photo 45) Toutes les samodelkis ne finissent pas sur la route.
(photo 46) Un « rallye » de samodelkis.
Vu sur : http://mgsupgs.livejournal.com/644674.html
Adaptation VG